Croire [verbe transitif]: Penser que ce qu'il dit est vrai.
Synonymes: être convaincu, être persuadé, faire confiance.
Il y a des jours où on aurait préféré disparaitre au fond d'un trou plutôt que d'avoir à affronter cette journée. Mais comment f...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
30 avril 2023
Après mon repas plus que délicieux, Pierre et moi avons décidé de se poser sur mon balcon. J'adorais faire ça quand j'étais petite. Je crois que ça ne m'a jamais passé.
Le français connait beaucoup plus les étoiles que moi. Il me montre les plus lumineuses, me donne leurs noms. J'hoche la tête, même si je ne retiendrai jamais une seule d'entre elles.
Le simple fait de respirer de l'air frais, d'observer le ciel étoilé me repose bien plus que tout ce que j'avais déjà fait dans la soirée. Je sens mes batteries se recharger. Le trou dans ma poitrine se referme.
-Tu vois celle là ? Il me montre l'une des étoiles les plus brillantes. J'ai remarqué que c'est l'étoile qu'on voyait le plus dans les circuits où on va. Je l'ai remarqué il y a 3 ans, peu après la mort d'Anthoine
Je tourne les yeux vers lui. Les siens sont rivés sur cette étoile, sa lumière brille dans ses yeux. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, comme si le souvenir de son ami était plus joyeux que douloureux. Alors ça me fait sourire.
- Je suis certaine qu'il veille sur toi, vous aviez l'air d'être très proches
- C'est sure. Je suis sortie de bien trop d'accidents pour qu'il n'y ait pas d'ange gardien au dessus de moi
Il détourne le regard vers moi pour me sourire. J'aime beaucoup cette façon de voir les choses. Ce qui est arrivé à Anthoine est tragique, c'est un accident qui n'aurait jamais du arriver. Mais au lieu de ressasser ce qui ne peut plus être changé, il adapte sa réalité. C'est très beau.
Le calme de la ville est impressionnant. On a l'impression d'être les seuls, perchés dans notre building. On ne perçoit aucun bruit, mis à part le calme. Rien. C'est tellement apaisant.
Et puis je ne sais pas d'où ça sort. Mais ce soir là, je l'avoue, à haute voix, pour la première fois de ma vie. Je ne l'avais encore jamais fait. Je l'avais toujours fait comprendre, mais je n'avais jamais posé de mots avant cet instant précis où cette phrase sort de ma bouche.
-Davide me frappait
Simplement 3 mots, qui sont sortis tellement spontanément, alors qu'ils étaient bloqués dans ma gorge depuis tant de temps. J'en ai presque les larmes aux yeux. Mais fort heureusement, je n'ai plus de larmes pour cette histoire.
Je fixe le ciel. Je refuse de voir sa réaction, le risque de lire la pitié encore une fois sur un autre regard. Je refuse aussi de savoir si il se range du côté de son meilleur ami. Si il ne me croit pas. Je ne veux pas le savoir.
- Je ne sais plus quand ça a commencé. Je me souviens simplement qu'au début il me serrait simplement très fort les bras, les épaules ou même la mâchoire, je déglutis et me concentre pour ne pas flancher. C'était de plus en plus violent. Jusqu'au jour où je suis partie. Ce jour là, j'ai cru que j'allais mourrir. Je m'étais faite à l'idée que je reverrai jamais ma famille
