02 - Chapitre 4

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~Billy~

Mardi 15 août 2023

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Mardi 15 août 2023

Les rues niçoises sont bondées. Les français de tout le territoire ont migré dans le Sud pour ce grand week-end. Les plages sont noires de monde et les restaurants affichent complets toute la journée. C'est le plus grand week-end de l'année ici et le soleil a compris sa mission.

Je déambule dans les rues depuis environ 1h. J'aime ma ville plus que n'importe quel autre endroit sur cette Terre. Je la connais par coeur, je m'y sens si bien. C'est en quelques sorte ma thérapie. Je n'ai pas besoin de parler, je marche, je la redécouvre et mon coeur se rappelle que ma plus grosse attache est ici.

Je me retrouve finalement face à la mer, flânant le long de la Promenade des Anglais. Mes lunettes de soleil fixées sur mon nez ne semblent pas être suffisantes pour le soleil aveuglant de cette fin d'après midi. Ses rayons transpercent mes verres pendant qu'il disparait peu à peu à l'horizon.

Ses couleurs ont toujours été les plus belles. Quand le rouge se fond au jaune du soleil et au bleu du ciel. C'est le plus beau tableau du Sud, le plus bel endroit dans mon coeur. C'est celui là que je vois quand je ferme les yeux pour penser à chez moi. Je pense à ces dégradés orangés qui se reflètent sur les vagues, qui s'écrasent sur les galets.

Une légère brise caresse ma peau et se glisse dans mes cheveux. Je finis par me laisser guider juste en bas, sur la plage. Puis je retire mes chaussures et trempe mes pieds dans l'eau. Les gens ont tendance à se plaindre de galets, mais je crois que j'y suis habituée. Ça ne m'a jamais fait mal.

La mer est assez chaude mais elle suffit tout de même à me rafraichir, ma peau est brulante. Le son de la légère houle harmonise le coucher de soleil et je pourrai presque en avoir la larme à l'oeil. Et je crois que je me suis mise à sourire.

-Je savais que je te trouverai là

Ma peau frissonne et je manque de tomber contre les galets quand j'entends sa voix. Je n'ose pas me retourner d'abord, de peur d'avoir hallucinée. Mais je sens ma peau brûler, je la sens même fumer sous ses iris. Je sais que c'est lui.

Alors quand je décide finalement à me retourner, je le trouve là, devant moi. Il porte un ensemble beige, ses mains sont cachées dans ses poches et ses yeux sont scotchés aux miens. Mon coeur est laché d'une centaine de mètres dans le vide. Et même si je suis censée être en colère, ma peau frisonne avant moi.

Je reste plantée là, ne sachant pas quoi faire d'autres. Le soleil a bientôt fini son voyage mais les derniers rayons illuminent la peau bronzée du français. Il est encore plus beau. Mon coeur me supplie de le laisser me rejoindre, mais je n'y arrive pas. Je suis bloquée dans le sol et j'ai peur d'avancer.

Ma poitrine, qui n'a pas respiré depuis des jours entiers, semble trouver un second souffle. Parce qu'il est là et que même si je suis censée le détester, ses yeux sont bleus. Le bleu que je connais. Le bleu que j'aime. Celui qui avait disparu. 

BELIEVE ~ Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant