Chapitre 40

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~Billy~

23 juillet 2023

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23 juillet 2023

C'est partie pour le 12e rendez-vous de la saison sur le Hungaroring. C'est ma première fois en Hongrie et j'avoue que l'atmosphère de ce grand prix est assez folle. Les marrés oranges enflamment les tribunes, l'ambiance est dingue et j'avoue y avoir pris rapidement goût.

L'asphalte absorbe chaque rayon du soleil pour les rendre encore plus violents. Ma peau brûle sous l'indice UV trop élevé en ce mois de juillet. Des perles de sueurs commencent à parsemer mon front, seulement quelques minutes avant que je ne retourne m'installer à mon poste.

-Je t'écoute, me dit Pierre une fois ses exercices terminés

-Tu pars sur la même ligne qu'Albon, si tu fais un bon départ tu ne devrais pas avoir de problème, tu es sur le bon côté de la piste. Stroll et Ricciardo vont surement batailler devant toi, donc fait attention de pas te faire prendre en sandwich.

-On est tous en médiums ?

-Pratiquement, je lis les données sur ma tablette. Stroll, Tsunoda et Sainz sont en soft et Perez et Russell en hard.

-Ok on reste quand même sur la strat A même si tout le monde n'est pas en soft ?

-Oui, je pense que ça sera celle qui fonctionnera le mieux

Sa combinaison est encore ouverte, sa peau est luisante sous la chaleur de soleil hongrois. Sa gorge remue sous les quelques gorgées d'eau qu'il avale avant de baisser la tête et de rendre la bouteille à son physio. Le pilote descend son t-shirt technique et enfile son gilet réfrigérant.

Ses yeux croisent quelques secondes les miens. J'aime toujours beaucoup ce que j'arrive à y lire avant qu'il ne monte dans sa voiture. Je peux sentir qu'il me fait vraiment confiance et, honnêtement, c'est tout ce qui m'importe.

J'aime de plus en plus ses yeux. Son regard a tellement changé sur moi depuis qu'on s'est connu que je n'arrive pas à m'en décrocher. J'ai cette constante impression que je peux lire tout ce qu'il ne dit pas à travers ses iris azurs.

Je racle ma gorge pour revenir à la réalité et me replonger sur la tablette que je tiens dans mes mains. Enfin surtout, pour revenir à la réalité dans laquelle on doit essayer de tirer un trait sur ce qu'on avait commencé à créer.

Nous n'étions pas ensemble, nous ne l'avons jamais été. Mais pourtant ma peau vibre toujours autant lorsqu'il est proche de moi. Mon pouls s'accélère et la trace de ses lèvres sur mon corps réapparait. Nos atomes s'accrochent comme je n'avais jamais connu avant. Tout est multiplié sous ses yeux.

-Pense à boire, la course va être longue, dit Ben ce qui me pousse à relever la tête vers eux

Le français hoche la tête avant que ses pupilles ne se reposent sur moi. Mon coeur menace de céder dans ma poitrine. Je régurgite durement puis détourne les yeux pour regarder les pilotes qui s'installent sur la grille.

BELIEVE ~ Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant