Croire [verbe transitif]: Penser que ce qu'il dit est vrai.
Synonymes: être convaincu, être persuadé, faire confiance.
Il y a des jours où on aurait préféré disparaitre au fond d'un trou plutôt que d'avoir à affronter cette journée. Mais comment f...
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Samedi 12 août 2023
Believe. Ce mot que j'avais encré dans ma peau n'avait jamais quitté mon esprit depuis 1 an. Ce même mot qui m'a redonné le goût de vivre, ce même mot qui m'a rappelé que le monde n'était peut-être pas aussi cruel que je le pensais. Mais c'est aussi celui qui m'a ramené à la réalité de l'Homme. Et il est mauvais.
Il ne pleuvait plus dehors, les oiseaux chantaient. La nuit commençait à s'abattre sur la capitale, mais pourtant, l'approche de l'obscurité m'angoissait un peu. Les rires dans les couloirs derrière ma porte brisaient le silence qui résonnait depuis des heures dans ma chambre. Le ciel était bleu, dégagé, comme une belle journée d'été. Pourtant ça ne me faisait rien.
Voilà 2 semaines que la vie n'avait plus la même saveur, qu'au contraire, ce goût familier de rancoeur paralysait mes papilles. Les jours s'en suivaient, mais la haine brûlait toujours dans mes tripes. Je voyais défiler les dates, je constatais le soleil se coucher jour après jour, mais rien n'y faisait. Le feu brûlait encore dans ma gorge.
Mon propre corps me jouait des tours. J'étais vide d'émotions, pourtant si remplie de haine. Mes neurones surchauffaient, j'étais incapable de ne pas penser. La colère silencieuse me brûlait. Et elle me consumait.
Elle me consumait tellement qu'elle avait fini par devenir réconfortante.
Allongée sur le carrelage froid de ma chambre d'hôtel, je contemplais le plafond comme si le plâtre allait m'apporter les réponses à toutes mes questions. Est ce que j'en étais arrivée au point où un mur était plus efficace que mon esprit ?
Je relevais mon buste difficilement en m'appuyant sur mes coudes. Le soleil commençait à se coucher, la trotteuse défilait plus rapidement que je l'avais pensé. L'heure du début de ma vie nocturne avait bien sonné, le moment que j'ai toujours hâte de vivre.
En me relevant, je balayais d'un geste les vêtements entassés sur le rebord de mon lit. Je m'asseyais quelques secondes sur celui-ci, laissant mon regard se perdre dans le vide, jusqu'à ce que j'eu repris mes esprits et enfilé la robe que j'avais préparé.
Si ces vacances avaient initialement été programmé pour me détendre, voilà que je me retrouvais à sortir chaque soir, à vivre la nuit, à éviter le jour pour fuir la lumière. C'était finalement le moment où je me sentais le plus vivante, le moment où sous les masques de l'alcool, le monde autour de moi remarquait un peu moins que la colère me rongeait.
-Haz t'es prête ?
Ma meilleure amie tambourinait la porte de ma chambre. J'attrapai mon sac, déterminée à passer encore une soirée à tout faire sauf réfléchir. Je voulais tout faire sauf repenser à l'humiliation que j'avais vécu. Tout faire sauf penser à celle qui m'attendait les jours suivants.
