𝟒𝟔.

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Piégée à l'intérieur, je sentis la panique monter en moi. Que se passe-t-il ? Luttais-je désespérément pour me dégager de l'épave, mais avant que je ne puisse réagir, les portes furent arrachées avec une violence brutale, et des mains rugueuses et impitoyables me tirèrent dehors. Je fus jetée sur le sol comme une poupée de chiffon, heurtant le sol avec une violence inouïe. En levant les yeux, malgré la vision floue parsemée de tâches noires, je distinguais plusieurs silhouettes sombres autour de moi, leurs visages sinistres cachés par des foulards.

Des brigands.

« Regardez ce que nous avons là. » ricana l'un d'eux. « Une petite noble perdue dans la forêt. Ça va être amusant. »

Je tentai de me relever, mes membres tremblants sous l'effort, mais un coup de pied brutal dans les côtes me cloua au sol. Une douleur pointue irradia de ma cage thoracique, me coupant le souffle. Je restai haletante, chaque respiration me déchirant de l'intérieur, et les coups se mirent à pleuvoir sans relâche. Des pieds, des poings, des lames s'abattirent sur moi, chaque impact m'arrachant des cris de douleur. J'essayais de me protéger, de couvrir mon visage et mon ventre, mais ils étaient trop nombreux, trop impitoyables. Ma peau se déchira sous la morsure des lames, et le goût métallique du sang emplissait ma bouche, m'écoeurant à chaque gorgée. Mes os craquaient sous la violence des assauts, une symphonie macabre de fractures et de claquements. La douleur était insupportable, le monde rétrécissant à une étroite bande de lumière et de souffrance, jusqu'à que j'entende des coups de fusil déchirant l'air et semblant avoir stoppé ces hommes. La confusion régnait, leurs cris se mêlant aux détonations.

Qui est là ? Essayai-je d'attraper quelque chose pour me défendre, mais seuls les brins d'herbe s'enfonçaient sous mes ongles, impuissants. Non... Me quittaient rapidement mes forces, chaque seconde m'enlevant un peu plus de vie. Je ne peux pas mourir ainsi... C'est alors qu'une voix douce, presque incongrue dans cette scène de violence, se fit entendre parmi le chaos:

« Restez avec moi. »

Une main caressa ma joue, une sensation de chaleur et de tendresse qui contrastait cruellement avec la brutalité des coups. J'ouvris les yeux, mes paupières lourdes et gonflées, distinguant le visage flou d'un homme penché sur moi, ses yeux bleus empreints de tristesse.

Serait-ce ce prince charmant ? Non... Remarquai-je les motifs lustrés d'un or étincelant. Il porte la tenue d'un Hassassyīn. Étaient dessinés chaque pétale et chaque tige avec une précision remarquable. L'un des motifs représentait une fleur aux pétales évasés et aux délicates nervures, l'autre aux contours plus élégants et à la forme plus raffinée.

Une anémone ?

Non...

Une orchidée ?

« Si seulement vous aviez été mienne... » sentis-je une goutte d'eau tomber sur ma joue. « Si j'avais pu vous garder près de moi jusqu'au bout, je n'aurais jamais permis que vous meniez une vie aussi injuste. »

Pourquoi me dit-il cela ? Le connaîtrais-je ? Se débattait mon esprit pour assembler les fragments de souvenirs, mais la douleur et l'épuisement brouillaient mes pensées. Mes paupières se fermèrent à nouveau, mon souffle devenant de plus en plus faible. La douleur s'estompa peu à peu, remplacée par une étrange sensation de paix.

𝐁𝐎𝐑𝐍 𝐓𝐎 𝐃𝐈𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant