𝟒𝟑.

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Le petit Nielsen s'approcha rapidement, le regard sombre mais empreint d'une détermination calme. Sans un mot, il me tendit sa main pour me relever d'une poigne ferme et rassurante.

Ne me déteste-t-il plus ?

« Althéa, il faut que vous vous ressaisissez. » dit-il, sa voix basse mais ferme. « Toute cette histoire, c'est n'importe quoi. Comment les gens peuvent-ils croire à des absurdités pareilles ? »

Je le regardai, encore secouée par la disparition soudaine de l'Hassassyīn.

Pourquoi est-il parti ?

« Sérieusement, qui pourrait croire que vous êtes impliquée dans quelque chose d'aussi louche ? » dit-il en haussant légèrement les sourcils. « Vous détestez le café, Althéa. Alors pourquoi diable en auriez-vous avec vous ? »

Il doit s'en rappeler... Me fit sourire malgré moi sa remarque, une tentative maladroite mais sincère de me montrer son soutien. C'était quand son père me faisait goûter régulièrement des "spécialités d'adultes" en disant que je devais les intégrer rapidement dans mon régime alimentaire si je voulais devenir une bonne Comtesse.

« Peut-être que je devrais commencer à aimer le café... » soupirai-je. « Ça pourrait la rendre plus crédible. »

« Ne soyez pas ridicule ! Nous trouverons une façon de prouver votre innocence ! » s'emporta-t-il comme si c'était lui qu'on avait accusé à tort et à travers. « Mais pourquoi cette histoire de café bon sang... »

Parce que celui qui a été mon frère autrefois cherche à rompre mes fiançailles arrangées ? Puisque le pion en question ne lui est plus d'aucune utilité ? Et vu les rumeurs autour du Duc et moi, il ne supporte plus l'idée de me trouver en la compagnie d'Aarden ?

« Les gens cherchent toujours des raisons pour accuser les autres, surtout quand ils sont déjà prêts à croire le pire. »

« C'est insensé ! » lança-t-il d'une voix tremblante d'indignation.

« Lluis, calmez-vous. » posai-je une main sur son bras, tentant de capter son regard. « Il ne sert à rien de s'emporter. »

« Ne me dites pas ce que je dois faire comme si je n'étais encore qu'un enfant ! » dégagea-t-il mon emprise d'un revers de la main. « Je suis un homme, prêt à défendre votre honneur. Je veux que vous me voyez tel que, Althéa. Bon sang ! » passa-t-il nerveusement une main dans ses cheveux. « Comment pouvez-vous rester si calme alors qu'ils essaient de vous détruire ? »

« Parce que ce ne sont que des rumeurs. » pris-je une profonde inspiration, affichant un sourire rassurant. « Elles finiront par s'éteindre d'elles-mêmes. »

« Vous parlez comme si ce n'était pas grave, mais ça l'est ! Ces rumeurs peuvent tout changer. »

« Peut-être. Mais nous ne pouvons pas contrôler ce que les gens pensent ou disent. Tout ce que nous pouvons faire, c'est vivre nos vies avec intégrité. » essayai-je de le raisonner.

À ce moment-là, une silhouette familière s'approcha de nous. Cesare arriva à notre hauteur, jouant parfaitement le rôle du grand frère préoccupé.

« Althéa, Lluis, je suis si heureux de vous trouver ensemble ! » dit-il d'une voix suave, masquant habilement ses véritables intentions. « Althéa, je suis désolé pour tout ce qui s'est passé. C'est scandaleux... »

𝐁𝐎𝐑𝐍 𝐓𝐎 𝐃𝐈𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant