II.

719 19 17
                                    

Il n'y avait pas une seule fenêtre ouverte dans ce building, Dan avait l'impression d'étouffer. L'odeur du café embaumait la salle de pause, ça lui donnait mal à la tête.
Il n'arrêtait pas de se répéter en boucle « comment séduire un homme » puis « je suis un monstre », sa respiration était irrégulière.

- Il faut que je prenne l'air, chuchota-t-il.

Il commença à se diriger vers le couloir quand Sam entra. Il lui fit un signe de tête en lui indiquant la cafetière. Dan grimaça en se frottant le crâne et il le succéda.

- Tu as fait du bon boulot tout à l'heure ! Je suis persuadé que tu vas réussir et que ça va avoir l'effet escompté dit Sam en lui laissant une tape dans le dos.

- Oui enfin... je suis pas convaincu par la stratégie.

- Fais moi confiance tu vas déchirer ! Oh... le voilà, je te laisse en tête à tête.

Il se dépêcha de vider le sucre dans son gobelet et lança :

- Je compte sur toi, à plus !

Dan soupira en fermant les yeux, il sentait son cœur s'affoler. L'odeur du café lui donnait à présent la nausée, il attrapa le plan de travail.

- Tout va bien Monsieur Bardel ? Demanda Gabriel en lui attrapant l'épaule.

Dan se redressa instantanément, il ne voulait pas se montrer faible devant l'ennemi. Il afficha son plus beau sourire, ses fossettes apparentes.

- Ça va bien, je vous remercie.

- Si vous le dites. Gabriel n'en croyait pas un mot, il ne l'avait jamais vu aussi pâle.

- Et vous, comment allez vous ? Demande Dan.

- Parfaitement bien, merci. Gabriel hésita à lui parler de la vidéo qu'il venait de poster sur les édits les concernants, mais il se ravisa. Écoutez, je dois faire une course dehors, vous devriez m'accompagner.

- Pourquoi ça Monsieur Latta ?

- Parce que vous avez une tête à faire peur, de l'air frais vous ferait le plus grand bien, lança-t-il en rigolant légèrement.

Dan sourit en baissant la tête, il leva les yeux vers lui et dit :

- Je l'avoue, je suis à deux doigts de rejeter mon petit déjeuner. Ne vous moquez pas.

- Jamais, dit Gabriel un sourire en coin, venez.

Dan lâcha le plan de travail et tourna les talons. Gabriel avait déjà quitté la pièce. Il trottina pour le rattraper, il ne pu s'empêcher de le regarder de haut en bas, il avait une très belle silhouette.

Ils arrivèrent devant l'ascenseur, Gabriel avança son bras pour lui faire signe de monter. Dan hocha la tête comme pour dire merci. Il frôla son costume et renifla son parfum au passage, l'odeur l'apaisa, du bois de santal. Gabriel le précéda et ils se tournèrent tous deux pour observer la porte se refermer.

- C'est moi qui vous ai donné la nausée ? Demanda Gabriel un sourire aux lèvres mais le regard légèrement inquiet.

- Plus ou moins. Vous savez ce que c'est... la politique. Mon équipe est sur mon dos et j'avoue que j'ai du mal à gérer.

Dan tourna la tête vers lui, il le regarda dans les yeux puis il observa sa peau parfaite et ses cheveux ébouriffés.

- Je sais ce que c'est en effet.

Gabriel se surprit à l'observer, il le trouvait beau, très beau même. Il avait déjà ressenti de l'attirance lors de leurs débats télévisés mais il n'avait jamais pris le temps de vraiment l'observer.
Dan remarqua qu'il le regardait avec insistance et réalisa qu'il faisait de même. Il tourna rapidement la tête vers la porte et se gratta l'oreille droite.

- Merci en tout cas, dit-il en se raclant la gorge.

- Avec plaisir Monsieur Bardel.

Ils se dirigèrent dehors, plus que quelques mètres pour atteindre l'air. Mais ils furent interrompus.

- Gabriel ! Gabriel attends moi. Son assistante Lisa coura derrière eux. J'ai besoin de toi en salle de réunion c'est urgent, on demandera à quelqu'un d'autre te t'acheter ton paquet de bâtons.

Dan compris qu'elle parlait de bâtons de réglisse, il ne savait pas comment cette information lui était familière. Il l'avait sûrement entendu dans une vidéo internet.

- Excusez-moi Monsieur Bardel, je vais devoir vous quittez ici. Dit-il en lui serrant la main, son regard plongé dans le sien. Pensez à respirer.

Il lui sourit et Dan eut à peine le temps de dire merci qu'il était déjà loin.

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant