PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]

XLI.

La porte claqua derrière Dan, résonnant comme un coup de tonnerre dans le silence oppressant de la pièce. L'homme en face sursauta et se tourna brusquement, les yeux écarquillés de surprise.

- Dan, qu'est-ce que tu fais ici ? Lança-t-il d'une voix grave.

- C'est mon lieu de travail, répondit Dan difficilement, son cœur battant la chamade. Toi, qu'est-ce que tu fiches ici ?

- Tu n'es pas content de me voir, fils ? Sourit Julien, une lueur moqueuse dans les yeux.

- Comment oses-tu... comment tu as pu me faire ça ? Chuchota Dan, la voix tremblante et la gorge asséchée, ses mots presque inaudibles. Son regard était un mélange de douleur et de rage.

Julien s'approcha, sa main se posant sur l'épaule de Dan, mais celui-ci s'écarta vivement, les larmes dévalant le long de ses joues.

- De quoi tu parles, fiston ?

Dan porta ses mains sur son crâne, faisant quelques pas désordonnés dans la pièce, tentant de reprendre son souffle tandis que sa poitrine se serrait douloureusement.

- T'as payé Sam pour qu'il me fasse du mal. C'est bien ça ? Lança Dan, le regard noir de colère, une veine pulsant sur sa tempe.

- Oh... Écoute c'était le seul moyen pour que tu t'éloignes de tout ça, répondit Julien avec une froideur calculée.

Julien se tenait toujours aussi droit, son teeshirt à manches longues épousant parfaitement ses muscles, une arme dépassant de son holster. Il fit quelques pas pour se rapprocher de Dan mais celui-ci recula encore un peu, sentant la terreur monter en lui.

- Tu te rends compte de ce que tu dis ? Souffla Dan, perdant petit à petit le peu d'oxygène qu'il lui restait. Ses jambes tremblaient et il se tenait la poitrine, chaque souffle devenant une lutte.

Julien remarquant la détresse de son fils, s'approcha et attrapa son épaule.

- Tu te sens bien, fiston ?

- Ne m'appelle pas fiston ! Cria Dan envoyant valser la main de son père. De quel droit tu m'appelles comme ça ?

- Arrête un peu ! Je ne fais que te protéger depuis de nombreuses années.

Dan éclata de rire, un rire amer et désespéré, face à l'absurdité des paroles de son père. Il lui tourna le dos, incrédule devant ce qu'il entendait. Les murs de la pièce semblaient se rapprocher, l'écrasant sous le poids de ses émotions.

Soudain, la porte s'ouvrit, Marie entra un large sourire aux lèvres qui s'effaça instantanément voyant la scène.

- Mais non ! Je ne voulais pas que tu le rencontres maintenant, dit-elle faisant la moue, son visage trahissant de l'inquiétude.

- Quoi ! Le type du troisième rencard c'est Julien ! Cria Dan les mains sur la tête, priant pour se réveiller de cet affreux cauchemar.

- Quoi, mais tu le connais ? Rétorqua Marie, l'air perdu, son regard passant de Dan à Julien.

- Je t'en prie Dan, arrête tes caprices, souffla son père, visiblement exaspéré.

- Tais toi ! Cria Dan à son père, puis il se tourna vers Marie. Julien Bardel, c'est mon père !

La mâchoire de Marie tomba, elle regarda Dan quelques instants sans prononcer un seul mot. Son visage reflétait un mélange de choc et d'incompréhension.

- Tu me fais marcher, Dan ?

Dan remua la tête, désolé pour Marie, mais appréhendant sa réaction. Celle-ci lui adressa un sourire forcé avant de s'avancer vers Julien, son visage se durcissant.