P3 - III.

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Deux semaines après l'incident.

Un bruit sourd de klaxon résonne dans toute la maison, interrompant le silence et mes pensées, c'est Lucas. Le son m'agace, mais me rappelle aussi que la soirée approche. Je jette un dernier coup d'œil au miroir, ajustant les détails de ma tenue. Le costume noir que je porte met en valeur ma silhouette, et je passe une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Malgré cette apparence impeccable, une nervosité sourde persiste au fond de moi.

- Tu es... très élégant, murmure Gabriel, sa voix douce flottant dans l'air alors qu'il se dirige vers la porte.

Je l'attrape par le bras et l'attire contre moi, sentant la chaleur de son corps contre le mien. Mes doigts effleurent sa mâchoire, traçant les contours de ses traits familiers, et mon pouce glisse doucement sur ses lèvres. Son regard se perd dans le mien, glissant ensuite sur ma bouche avant de revenir. Le désir entre nous est palpable, une tension qui s'accumule depuis trop longtemps.

- Toi aussi, tu es parfait, dis-je, ma voix un peu rauque. Ce pantalon te va à ravir... il met parfaitement tes fesses en valeur, ajouté-je en me mordillant légèrement la lèvre. Ça me donne envie de terminer ce qu'on a commencé dans le bureau...

Je laisse ma main glisser dans sa nuque, mes doigts se perdant dans ses cheveux. Gabriel ferme les yeux un instant, savourant le contact, avant que mes doigts n'effleurent la cicatrice derrière son crâne, souvenir indélébile de l'accident. Je me penche et dépose un baiser délicat sur ses lèvres, une caresse douce avant de les capturer légèrement entre mes dents.

Ce petit geste semble allumer une étincelle en lui. Il se jette sur moi, enroule ses bras autour de mon cou, et nous perdons l'équilibre, son dos heurtant le mur dans un bruit sourd. Mais cela ne l'arrête pas. Nos bouches se retrouvent avec une urgence palpable, une passion qui a été trop longtemps réprimée.

- Dis à Lucas qu'on a besoin de dix minutes de plus, souffle-t-il entre deux baisers, sa voix tremblante de désir.

Sans un mot, j'attrape mon téléphone et envoie rapidement un message à Lucas. Puis, sans interrompre notre étreinte, je soulève Gabriel par les cuisses. Il entoure ma taille de ses jambes, s'accrochant à moi alors que je l'emmène dans la première chambre qui se trouve sur notre chemin.

La pièce est baignée dans une lumière douce, les rideaux tirés laissant filtrer la lueur argentée de la lune. Je le dépose sur le lit, nos bouches toujours scellées l'une à l'autre, nos corps pressés ensemble. Gabriel s'empresse de déboucler ma ceinture, ses mains tremblant d'impatience.

- Dan... je... commence-t-il, sa voix rauque et pleine de désir. Il n'a pas besoin de finir sa phrase. Je comprends parfaitement ce qu'il veut, ce que nous voulons tous les deux.

Nos vêtements tombent rapidement, révélant nos peaux chaudes et impatientes. Nous nous retrouvons dans une étreinte plus intime, nos souffles courts et saccadés. Chaque baiser, chaque caresse est empreint d'une émotion qui dépasse le simple désir charnel. C'est plus profond, plus intense. Un lien qui se renforce à chaque instant.

Nos mouvements se synchronisent naturellement. Je sens Gabriel se tendre sous moi, ses doigts s'agrippant à mes épaules. Je plonge mon regard dans le sien, capturant l'intensité de cet instant.

- Dan... murmure-t-il, ses yeux brumeux de plaisir et d'émotion. Je ne réponds pas, mais je capture ses lèvres dans un baiser qui contient toute la force de ce que je ressens. Nous ne disons rien, mais tout est clair dans nos gestes, dans la manière dont nos corps se rejoignent.

Lorsque nous atteignons ensemble ce point de non-retour, ce n'est pas juste un moment de plaisir physique. C'est une promesse silencieuse. Nous restons allongés, nos corps encore entrelacés, respirant difficilement, mais paisiblement.

Gabriel brise finalement le silence, sa voix à peine plus qu'un murmure.

- On devrait peut-être... arrêter de se cacher. Ça fait deux semaines qu'on ne se quitte plus.

Je reste silencieux un moment, mes doigts caressant doucement son bras.

- Tu veux qu'on... Je m'arrête, cherchant mes mots, mais il complète ma phrase.

- Qu'on soit ensemble, oui... pour de vrai. Ses yeux cherchent les miens, attendant ma réponse.

Je lui offre un sourire doux, avant de l'embrasser tendrement.

- J'y pensais justement... dis-je avec un petit sourire en coin.

Gabriel sourit en retour, un sourire qui parle de soulagement, de joie, de tout ce qu'il ressent en cet instant. Nous restons ainsi un moment, savourant la simplicité de ce qui est en train de naître entre nous.

Après ce moment intime avec Gabriel, nous descendons enfin rejoindre Lucas qui nous attendait dans la voiture. Le moteur tourne déjà, et il tape nerveusement sur le volant en nous voyant arriver. Dès que nos regards se croisent, un sourire narquois se dessine sur son visage.

- Ah, les voilà enfin, les tourtereaux ! lance Lucas, sa voix pleine de moquerie. Ça a pris un moment, vous régliez quoi exactement, hein ? 

Il essaie de garder un ton léger, mais je capte une tension sous ses mots. Je sens Gabriel se rapprocher de moi, un bras possessif autour de ma taille.

- Rien d'important... juste des affaires de couple. Son ton est calme mais délibéré, ses yeux fixant Lucas, comme s'il voulait bien marquer son territoire. Je sens le poids de ses mots, presque une déclaration silencieuse.

Lucas ricane, mais je perçois une certaine amertume dans son regard.

- Ouais, j'avais remarqué. Ça se voit. Il renifle, un sourire forcé aux lèvres. Ça pue le sexe ici, j'espère que vous avez pas fait ça dans le canapé. 

Je laisse échapper un rire nerveux, essayant de détendre l'atmosphère. Gabriel, lui, ne semble pas perturbé. Il hausse simplement les épaules avant d'ajouter :

- Allez, Lucas, t'avais proposé cette sortie. Montre-nous comment tu fais la fête.

Sans rien ajouter, Lucas démarre la voiture et nous emmène en direction de la boîte. Mais le silence qui s'installe après ces échanges en dit long. Gabriel semble serein, content de cette nouvelle étape entre nous, mais quelque chose me dérange chez Lucas. Ce sourire, ces réflexions et les multiples regards furtifs qu'il me lance à travers le rétroviseur.

...

🫰🏻
(Pour le coup, j'ai le droit de mettre ce smiley.. les deux derniers chapitres sont très doux ! Passez une bonne soirée !)

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant