VIII.

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Dan bloqua sur les lèvres de Gabriel quelques secondes. Le silence régnait dans la pièce, seul le souffle de Dan résonnait. Le premier ministre quant à lui était d'un calme effrayant. Il s'approcha de Dan, sa bouche effleura son oreille droite et il souffla :

- Je vais vous enlever ça. Il empoigna sa veste et la fit descendre lentement le long de ses bras. Il recula son visage pour scruter celui de Dan.

Dan le dévora du regard et le plaqua contre le mur par la seule force de ses lèvres qui entrèrent en collision avec les siennes. Il retira ses mains qui étaient encore prises au piège dans sa veste et attrapa le visage de Gabriel.

Le bruit des baisers résonnaient dans la pièce, ils s'embrassèrent avec fougue, les joues prises d'un rouge intense. Gabriel débouta les autres boutons de la chemise de Bardel sans quitter ses lèvres, une fois arrivé au dernier bouton il se retira et le plaqua à son tour contre le mur. Sa chemise glissa au sol pendant que Gabriel explorait tous les recoins de son torse avec sa langue.

Dan plaqua sa tête contre le mur, les yeux fermés, et poussa des gémissements qui ne laissaient pas Gabriel indifférent. Il l'embrassa jusqu'à la ceinture pour ensuite descendre sur son sexe. Dan décolla sa tête du mur pour observer Gabriel. Celui-ci embrassa son sexe, à travers son pantalon, tout en levant les yeux vers son adversaire, son regard était plein de désir et de soumission.

- Putain, vous me rendez dingue. Souffla Dan le regard perdu dans celui de Gabriel.

- Je viens à peine de commencer monsieur Bardel. Chuchota Gabriel en se redressant. Il lui lécha le lobe de l'oreille et glissa au même moment sa main dans son pantalon. Son sexe était dur et long, Gabriel souffla de désir.

- Dan. Dit Gabriel doucement, la voix remplie de désir.

- Dan.

- Dan réveillez-vous !

Dan sursauta, le corps allongé sur le sol de la salle de bain. Il se sentait comme enfoncé, son corps était lourd. Gabriel lui attrapa l'arrière d'épaule pour l'aider à se redresser.

- Comment vous vous sentez ? Dit-il inquiet.

- Dans les vapes, comment je

- Vous vous êtes évanouis au moment où je collais votre pansement. Visiblement votre cœur c'est emballé à la vue du sang.

À la vue du sang, pas sûr, pensa Dan. Il se toucha le cou et remarqua que sa cravate était toujours à sa place et qu'il avait absolument tout imaginé.

- Combien de temps je suis resté inconscient ? Demanda Dan gêné de montrer ses faiblesses.

- Je ne sais pas, dix bonnes minutes. Vous m'avez fait peur, j'étais à deux doigts d'appeler votre compagne.

Dan poussa un cri de soulagement.

- Nous devrions manger ces fameuses pâtes à la bolognaise. Qu'en pensez-vous ?

- C'est une bonne idée, j'espère ne pas m'évanouir à nouveau. Je me sens déjà assez honteux.

- Il n'y a pas de raison, vraiment. Chuchota Gabriel avec un visage d'ange.

Dan déglutit, il était séduit ou alors gêné après le rêve qu'il venait de faire. Il remarquait tous pleins de détails auxquels il ne prêtait pas attention habituellement.

Gabriel attrapa la main de Dan pour l'aider à se relever, il s'assura qu'il était stable sur ses deux jambes avant de le lâcher.
Les dix minutes que le premier ministre avait passé avec Dan inconscient l'avaient épuisé.

Dan scruta le visage de Gabriel, il le trouvait particulièrement fatigué. Comme si toutes ses forces avaient disparues.

- Et vous, comment-allez vous ?

Gabriel ne voulait pas avouer qu'il s'était inquiété et que la peur l'avait littéralement vidé. Il répondit seulement avec son sourire en coin :

- Mon ventre appelle les pâtes bolognaise.

Dan s'excusa et prépara les assiettes, ils s'installèrent par terre la tête posée sur le canapé. Ils discutèrent et rigolèrent sincèrement pour la première fois. Au fur et à mesure que la bouteille de rouge se vida, les deux opposants se rapprochèrent enchaînant les révélations des petits secrets de certains concurrents.

- Je ne devrais pas vous le dire mais Loïc Strauff a le béguin pour vous. Rigola Dan, le visage rougit par l'alcool.

- Je ne vous crois pas, il ne m'adresse même pas un regard et il est méprisant. Dit Gabriel d'un air très sérieux.

- Si, je vous assure qu'il rêverait de vous avoir dans son lit. Dan se tourna vers Gabriel, les sourcils froncés. Ça reste entre nous ! Il me tuerait s'il apprenait que je vous ai révélé ce secret.

Gabriel sourit, le regard joueur et répondit :

- Je ne sais pas, vous me donnez quoi en échange de mon silence ? Gabriel passa d'un œil à l'autre, son regard descendit même sur les lèvres de Dan pour ensuite remonter et danser subtilement.

Le cerveau de Dan fusa, est-ce qu'il me drague? Pensait-il. Il se demanda même si ça lui faisait de l'effet, il ne savait pas comment réagir. Il respira doucement mais profondément pour maintenir son calme. Il avait l'impression que son cœur battait dans son crâne.

- Je ne vous appellerai plus « monsieur le professeur » pendant nos débats. Sourit Dan.

- En réalité monsieur Bardel, j'adore quand vous m'appelez comme ça.

Un blanc s'installa, ils se scrutèrent puis éclatèrent de rire dans la seconde d'après. Dan frappa l'épaule de Gabriel, celui-ci lui rendit son coup.

- Je ne vous permets pas, on ne frappe pas son professeur.

Dan essuya l'épaule de Gabriel comme pour effacer son coup et au même moment quelqu'un toqua à la porte puis entra :

- Je vois qu'on rigole bien !

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant