IX.

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- Je vois qu'on rigole bien ! Souffla Stan Platt, le fameux compagnon de Gabriel Latta, un député d'extrême gauche que Dan ne portait pas dans son cœur.

Gabriel se leva immédiatement comme s'il avait été pris en flagrant délit. Il bégaya :

- Je... euh... qu'est-ce que tu fais ici Stan ? Dit-il en s'approchant de lui pour lui faire une accolade.

- C'est donc ça le fameux dîner d'affaires entre collègues ? C'est bizarre je n'en vois qu'un seul, et pas le meilleur en plus. Dit Stan d'un ton méprisant en repoussant Gabriel de la main, esquivant son accolade.

Dan décida d'intervenir élégamment.

- En effet monsieur Platt, nous devions rejoindre nos collègues pour boire un verre mais malheureusement le poing d'un charmant jeune homme s'est logé dans mon arcade. Il rigola puis continua :
- Gabriel a trouvé plus prudent de me ramener ici et il a très bien fait parce que je me suis évanoui, lamentablement.

Gabriel lui adressa un sourire de remerciement puis se tourna vers Stan qui avait le visage aussi fermé qu'une huître.

- Très bien, je vois que vous allez mieux à présent. Gabriel et moi devons rentrer à la maison, prononça-t-il en insistant sur le mot « maison ».

Dan trouvait ridicule la façon dont Stan voulait marquer son territoire et il ne pouvait s'empêcher de penser que s'il voulait Gabriel il l'obtiendrait aussitôt. Ils se regardèrent avec mépris et Gabriel avait l'impression de se retrouver au milieu d'un combat de coq, cela le mettait très mal à l'aise.

Dan posa ses yeux noirs sur ceux de Gabriel et il sourit en pressant ses lèvres l'une contre l'autre en hochant la tête :

- Je vous dois une fière chandelle monsieur Latta.

- Je vous en prie. Dit Gabriel d'une voix douce. Il se tourna vers Stan et traversa la porte en lui adressant un léger coup d'épaule. Stan regardait Gabriel s'éloigner et il s'approcha de Dan.

En seulement deux pas il était déjà à sa hauteur, légèrement plus petit que celui-ci. Il lui attrapa la cravate qui n'avait malheureusement pas bougé et lui chuchota à l'oreille :

- J'ai compris ton petit jeu d'hétérosexuel mais ça ne marche pas avec moi. Il tira encore un peu plus sur la cravate et lança :
- Si tu touches à Gabriel je te jure que tu vas le regretter.

Puis il le poussa d'un coup sec, celui-ci tomba sur le canapé et rigola ouvertement. Stan scruta le visage de Dan, étonné de sa réaction. Puis Bardel se redressa d'un air sérieux et posa ses avants bras sur ses genoux en pressant ses mains :

- En réalité Stan, je te trouve plus sexy que Gaby. Dit-il d'une voix rauque.

Stan se sentit humilié et lui colla directement son poing dans la figure. Dan décidément habitué à recevoir des coups ne réagit pas, il regarda Stan d'en bas, le regard noir mais amusé. Son mépris le mettait hors de lui et ça l'amusait beaucoup.

Stan se retourna et claqua la porte de mécontentement. Bardel rigola seul et s'allongea sur le canapé, un bras derrière la tête. Son visage le lançait mais il n'avait pas la force d'aller chercher de la glace, il s'en occuperait demain pensa-t-il avant de s'endormir.

...

La pièce sentait les pâtes bolognaise, malgré les plats vides l'odeur avait imprégné les rideaux. Il restait encore un peu de sang sur le lavabo et même quelques gouttes par terre. Cette pièce avait besoin d'un bon nettoyage.

Dan dormait profondément dans le canapé dans la même position que lorsqu'il s'était endormi. Ses rêves étaient un mélange de Marie, Julie, Harry Potter et Gabriel.

Son téléphone qui était en silencieux n'arrêtait pas de s'illuminer, des messages de Marie s'affichait sur l'écran et aussi de Julie, beaucoup de Julie.

Marie était en train de traverser les couloirs furieuse, elle arriva devant la porte et la poussa sans même frapper. Elle se retrouva devant Dan profondément endormi, elle remarqua directement son œil au beurre noir et son pansement à l'arcade.

- Dan ! Réveille-toi. Dit-elle en tapant des mains. Il est dix heures du matin, qu'est-ce-que tu fiches ici putain.

Elle respira bruyamment et continua :
- Et surtout tu vas m'expliquer pourquoi tu as un pansement et un énorme coquard ! Bon sang.

Dan émergea le visage crispé par le bruit et chuchota :

- Ola moins fort madame la présidente.

Celle-ci s'approcha mécontente et attrapa les deux mugs à moitié vide par terre.

- T'as la gueule de bois ? Elle cria de plus belle. Non mais tu te fiches de moi, on a un déjeuner aujourd'hui ! Avec le président, le premier ministre et une ribambelle de député.

- Marie calme toi, souffla Dan la voix encore plus rauque que d'habitude. Primo, le pansement que tu vois là c'est parce que j'ai défendu Gabriel et c'est lui même qui me l'a posé. Secundo, l'œil au beurre noir, qui me fait en réalité très mal, c'est son petit copain qui est responsable !

Il sourit fier de lui et ajouta enjoué :
- Tertio je n'ai pas la gueule de bois, c'est juste que la soirée était longue.

Il remua les sourcils et dit :
- Alors fière de moi ?

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant