XV.

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Gabriel dévisagea Stan du regard et lui lança :
- Pourquoi tu l'as frappé ? Ce n'était pas nécessaire, tu deviens pathétique.

- Son arrogance me mets hors de moi, il l'a bien mérité. Dit Stan le sourire aux lèvres.

- Il s'est prit un coup pour moi, il n'en méritait pas un deuxième. Dit Gabriel le regard rempli de déception.

Il n'attendit pas sa réponse et quitta la bibliothèque. Il se dirigea vers la salle de bain, il avait grandement besoin d'un moment seul. Il claqua la porte derrière lui et la ferma à clé.

- Respire. Chuchota Gabriel à lui même.

Il saisit sa cravate qu'il secoua de gauche à droite pour la desserrer. Il déboutonna le premier bouton de sa chemise et enleva sa veste de costume. Il n'avait qu'une seule envie, retrouver Dan. Il sortit sa bague de fiançailles qu'il avait enfouit au fond de sa poche et la contempla. Il se demanda s'il n'était pas en train de commettre une erreur, il n'avait jamais ressenti une excitation pareille avec un autre homme.

Il se passa de l'eau froide sur le visage et se rhabilla en se parlant à lui même :

- Mesdames et Messieurs, merci d'être. Mesdames et Messieurs je vous remercie pour votre présence. Mesdames. Il souffla bruyamment et se regarda une dernière fois dans le miroir avant de quitter la pièce.

Il jeta un coup d'œil vers Dan à peine entrer dans le salon mais ne le trouva pas. Il observa Stan, Julie et Marie en pleine discussion. Scrutant la pièce à la recherche de monsieur Bardel, ses yeux balayèrent l'espace de gauche à droite. Une voix près de son oreille le fit sursauter.

- C'est moi que vous cherchez ? Dit Dan amusé.

Gabriel ne put contenir son embarras et ses joues se teintèrent d'un doux rouge. Il tourna la tête vers Dan lui lançant un sourire plus que séduisant.

- Oui, votre image en pâtirait si vous quittiez un déjeuner politique de cette importance. Dit Gabriel tentant de reprendre les rênes.

- Bien sûr, vous prenez soin de mon image. Dit Dan les mains dans les poches regardant droit devant lui.

Gabriel inspira profondément et fit un pas en direction du haut de la pièce pour y faire son discours. Dan lui attrapa le bras et chuchota :
- Laissez-moi prendre soin de la vôtre en retour. Il se plaça devant lui et approcha ses mains de son col de chemise pour fermer le premier bouton.

Gabriel eut l'impression que ses jambes le quittèrent l'espace de quelques secondes.

Bardel s'approcha de son oreille et susurra avant de s'éloigner :
- J'espère que c'est moi et non pas votre idiot de fiancé qui vous ait donné chaud.

Gabriel ne bougea pas, il se sentit stupide d'avoir oublié de refermer sa chemise. Il se tourna après quelques secondes, Dan venait de s'asseoir à leur table. Il lui lança un regard et leva son verre en hochant la tête fossettes apparentes, une manière de l'encourager pour son discours. Gabriel se tourna ne pouvant contenir son immense sourire.

Il se dirigea d'un pas décidé vers l'extrémité de la longue table qui dominait le salon. Gabriel prit la parole, ses yeux balayant l'assemblée avec un sourire chaleureux.

- Mesdames et Messieurs je vous remercie d'être présent aujourd'hui. Votre présence ici est non seulement un honneur mais aussi un soutien précieux pour notre engagement commun en faveur de notre pays.

Il s'arrêta brièvement sur Dan avant de poursuivre un sourire complice aux lèvres :

- Parfois un simple geste peut en dire plus que de longs discours. Comme ce midi, où vos actions et votre présence témoignent de votre engagement et  de votre générosité.

Il marqua une pause et poursuivit le regard plus intense :

- Ce moment de partage est essentiel pour nous rappeler combien nous avons accompli ensemble et combien il reste à faire. Que le parti victorieux soit celui que nous soutenons ou non, nous pouvons être fiers de savoir que le choix des électeurs guidera le pays vers un avenir meilleur.

Gabriel leva son verre avec un sourire sincère :

- À notre collaboration, à nos succès et à un avenir meilleur que nous construirons ensemble.

Les invités levèrent leurs verres en un toast vibrant. Les applaudissements se succédèrent ponctués de murmures d'approbation et de commentaires enthousiastes.

Le président regarda Gabriel avec beaucoup d'émotion, il se leva et lui serra la main avec sincérité. Ils s'échangèrent quelques mots bienveillants et Gabriel retourna à sa place. Il s'installa sous le regard admiratif de Dan, la puissance de celui-ci ne passa pas inaperçu auprès de Julie.

- Bravo ! C'était un superbe discours. Dit Marie applaudissant silencieusement.

Julie acquiesça d'un mouvement de tête, renforçant les paroles de Marie. Gabriel remercia les deux femmes avant de reposer le regard sur Dan.
Un sourire discret naquit sur les lèvres de Bardel provoquant un élan de chaleur dans la poitrine de Gabriel. Comme si le simple regard de Dan était un câlin de bienvenu.

Une fois le dessert servit, les invités s'étaient dispersés en petits groupes dans le hall de Matignon. Gabriel se retrouva seul un instant. Dan s'approcha de lui, un sourire timide aux lèvres :

- Le discours était excellent, Gabriel. J'imagine que vous devez avoir besoin d'un moment de repos.

- En effet, mais j'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose aujourd'hui. Vous seriez prêt à m'accompagner dans le jardin un instant ?

Dan sentit un frisson parcourir son échine à l'invitation de Gabriel. Son cœur s'emballa légèrement. Avec un sourire qui trahissait son enthousiasme, il hocha la tête.

- Bien sûr, je vous suis.

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant