XXXIV.

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- Ne t'approche plus jamais de lui, c'est compris ? Lança Gabriel tremblant de rage.

Sam les regarda avec un sourire sardonique avant de s'éloigner et de claquer la porte. Dan encore sous le choc respirait lourdement, tentant de reprendre ses esprits. Gabriel se tenant près de lui finit par demander :
- Est-ce que ça va ? Approchant sa main près du bras de Dan.

Dan leva les yeux vers Gabriel, le regard perçant. Il repoussa brusquement la main qui était sur le point de le toucher.

- Qu'est-ce tu fais Gabriel ? Cria-t-il ne se souciant plus de qui pouvait les entendre.

- Je ne pouvais pas le laisser te faire du mal, j'étais obli...

- Tu crois que tu peux juste débarquer et jouer les héros ? Non mais j'hallucine ! Interrompit Dan montant d'un ton.

- Tu vas m'en vouloir de t'avoir aidé ? Tu aurais préféré que je te laisse te faire violer par ce type ? Cria maintenant Gabriel, incapable de contenir ses émotions.

- Tu penses que je suis incapable de me défendre tout seul ? Que j'ai besoin de ton aide ? Dan porta sa main à son crâne, l'impression d'être dans un mauvais rêve. C'est toi qui m'as mis dans cette situation ! Hurla-t-il.

Gabriel ouvrit la bouche pour répondre mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Entendre ces accusations était douloureux bien qu'elles étaient vraies. Il serra les poings, luttant contre l'envie de s'approcher de Dan.

- Dan, je tiens à toi. Plus que tu ne penses.

- Ouais, c'est ça. Tu vas m'embrasser pour après me balancer que tu l'aimes ? Lança Dan, à bout de nerfs.

- C'est compliqué Dan...

Dan secoua la tête, il en avait assez d'entendre des excuses à longueur de temps.

- Si tu tiens à moi, prouve-le et fous moi la paix.

Dan, le regard durci sentait une colère le submerger. Il jeta un dernier regard chargé de haine et de tristesse et il se précipita à l'extérieur du bureau. Gabriel le regarda s'éloigner, se sentant impuissant. Il savait que ses secrets avaient creusé un fossé entre eux, un fossé qu'il n'était pas prêt de combler.

Gabriel réalisa à cet instant précis les dégâts qu'il avait causé et ce qu'il avait perdu.

Dan se retrouva dans la rue, il ferma les yeux quelques instants. Et il se chuchota à lui même :
- Dan, t'es plus fort que ça. Reste concentré sur tes objectifs.

Le vibreur de son téléphone le fit sursauté, il ouvra les yeux et glissa sa main au fond de sa poche. Il porta le téléphone à son visage, les yeux plissés sous l'effet du soleil.

- Julien Bardel : Bonjour mon fils, accepterais-tu de dîner avec moi, ce soir à 20h ? À PLAZO, le restaurant italien du 11e.

Dan plissa encore plus les yeux, se demandant s'il était en train de rêver. Mais non, il ne rêvait pas. Sa vie était belle et bien devenue un cauchemar.
Il hésita un moment avec de répondre mais il se sentait piégé et hanté par un mauvais pressentiment. Alors il accepta :
- Bonjour Julien, c'est noté. À ce soir.

Il lui était impossible de l'appeler Papa, pas après toutes les horreurs qu'il lui avait fait subir et surtout pas après tant d'années sans la moindre nouvelle.

Il rangea son téléphone dans sa poche et remonta à son bureau, espérant que Gabriel l'avait quitté. Soulagement, c'était bien le cas. Il ferma la porte derrière lui, avant de se concentrer sur son ordinateur. Il éplucha tous les dossiers que Sam et Marie lui avaient envoyé.

Quelques heures après, il s'enfonça dans sa chaise, le regard perdu dans le vide. Il ne cessait de penser à Gabriel alors qu'il avait un mariage à préparer.

Marie débarqua, ouvrant la porte en grand sans même toquer. Dan manqua de tomber de sa chaise. Elle se figea devant Dan, un regard accusateur.

- Pitié, Marie, n'entre plus jamais de cette manière, tu m'as fait peur.

- Je pensais tomber nez à nez sur Gabriel et toi.

Dan ne comprit pas bien le sens de sa phrase alors il resta vague et idiot.

- On a décidé de travailler chacun de notre côté pour l'instant, histoire de mémoriser les différentes parties à aborder pendant le débat.

Marie sourit faussement avant de s'appuyer sur le bureau de Dan, plongeant ses yeux bleus dans les yeux noirs de monsieur Bardel.

- Tu me prends pour une idiote, Dan ?
- Non, qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Dan, perplexe.
- Au début... je me suis dit que tu t'étais trompé de carrière et que tu aurais dû être acteur au lieu de politicien.
Elle lâcha le bureau, commençant à marcher dans la pièce en faisant des grands gestes.
- Les regards que tu lui lançais était digne d'un grand film. Puis j'ai observé, encore et encore. Et là, je me suis rendue compte que tu ne jouais pas.

Elle se tourna à nouveau vers Dan, la voix impossible à contrôler :
- Putain Dan, t'es amoureux de ce type ?

Dan la regardait ne sachant quoi répondre. Il plaça ses mains liées devant sa bouche, et il se mit à réfléchir.

- Putain Dan ! Elle réfléchit quelques secondes. Tu ne lui as pas révélé notre plan, au moins ?

- Non, jamais. Mentit Dan sans la moindre hésitation.

- On doit gagner, malgré l'alliance des deux partis, le notre doit ressortir. C'est primordial Dan, c'est toute ma vie. Tu comprends ?

Elle s'arrêta pour ensuite perdre le contrôle encore une fois.

- Donc tu ravales tes sentiments à la con, Dan ! Et t'as intérêt à faire ça vite.

Dan souffla et murmura :
- Je vais me marier, avec Julie, au cas où tu aurais oublié.
Il se leva, l'air excédé et se dirigea vers la porte.

- Gabriel va se marier, lui aussi. La page est tournée, alors pas la peine de te soucier de mon bonheur. Dit-il ironiquement avant de claquer la porte derrière lui.

Marie n'en avait rien à faire, tout ce qui l'intéressait c'était le pouvoir.

...

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PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant