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Il remua les sourcils et dit :
- Alors fière de moi ?

Le visage de Marie s'illumina, ses dents étaient visibles. Elle se jeta sur Dan et serra son visage entre ses mains.

- Je savais que je pouvais compter sur toi ! Dit-elle fière de son successeur.

Elle prit place sur le canapé et tapota pour que Dan vienne s'y asseoir. Il lui raconta la soirée qu'il avait passé avec Gabriel en oubliant volontairement certains détails tel que son rêve, son sincère agacement face à l'insulte envers Gabriel et les multiples regards envieux.

Elle écouta attentivement jusqu'à la fin. Le plan était en place depuis seulement quelques heures et Dan était déjà jalousé par le petit ami de Gabriel. Il ne pouvait pas rêver mieux pour déconcentrer son concurrent.

Dan rangea rapidement son bureau en continuant sa discussion avec Marie puis il regarda son téléphone :

- Purée j'ai oublié Julie. Il leva la tête vers Marie, les yeux grands ouverts.

- Dan ! Je ne veux pas que ça empiète sur ta vie sentimentale avec Julie, elle ne me le pardonnera jamais. Dit-elle agacée.

- Je sais mais... il se gratta la tête réfléchissant.

- Mais qu'est-ce que tu attends ! Fonce la retrouver. Puis une douche ne te ferait pas de mal. Dit-elle en observant ses vêtements couverts de sang et ses cheveux pleins d'épis.

Dan lui adressa un sourire puis un bisou sur la joue, comme un enfant en ferait un à sa maman. Puis il couru dans les couloirs sous les regards interrogateurs de tout le personnel. Personne ne pouvait passer inaperçu avec une chemise blanche devenue rouge et un œil au beurre noir.

...

Il inséra la clé dans la serrure et la tourna après avoir pris une énorme inspiration.

- Julie ? Prononça Dan doucement.

Aucun bruit émanait de l'appartement, le silence était tellement intense que Dan remarqua le bourdonnement dans ses oreilles, comme après une surcharge de décibels.

Personne.

Il se dirigea alors vers la salle de bain laissant tomber tous ses vêtements par terre. Il se scruta dans le miroir, son œil n'était pas beau à voir mais il ne pouvait s'empêcher de sourire face à cette image.

Il était une menace pour Stan et ça lui plaisait. L'idée même que Gabriel puisse être attiré par lui lui plaisait. C'est toujours plaisant de savoir qu'on plaît à quelqu'un, encore plus si ce n'est pas habituel. Jamais aucun homme n'avait éprouvé cette sorte de jalousie envers lui, aucun homme n'avait eut peur que Dan s'empare de son bien aimé.

Il alluma le robinet attendant l'eau chaude puis entra dans la douche. Il ferma les yeux et repensa à son rêve, celui qu'il avait fait pendant qu'il était allongé sur le sol de la salle de bain du bureau.
L'eau chaude s'écoula sur son visage enlevant les derniers excédants de sang. Le visage de Gabriel lui enlevant sa cravate, son chuchotement près de son oreille et sa bouche sur son sexe... Dan se concentra sur chaque instant puis il sentit une sensation bizarre au niveau de son entre jambes. Il ouvra les yeux, la salle de bain était remplie de buée. Il inclina la tête et remarqua que son sexe était dressé, il bandait. Il poussa un petit cri de surprise et essaya de le faire descendre en vain.

- Putain. Chuchota-t-il.

Soudain la porte de la salle de bain grinça. Il aperçu une silhouette qui s'approcha de la porte de douche, puis une main se posa sur celle-ci.

Julie était nue, elle entra dans la douche. Puis s'écria :

- Putain Dan !

Bardel regarda directement son sexe, elle allait sûrement lui demander pourquoi il bandait et il n'avait aucune idée du mensonge qu'il allait pouvoir lui pondre. Mais il remarqua que celui-ci était devenu aussi mou qu'une banane périmée.

Julie releva la tête de Dan vers elle et s'exclama :

- Qui t'a frappé ?

Dan soulagé souffla et relâcha son corps. Il débita un mensonge sans y prêter attention, la seule chose qui le préoccupa c'était son érection et le soulagement qu'il avait eut. Comment aurait-il pu expliquer ça ?

Julie écoutait attentivement les vagues réalités qu'il lui racontait en lui touchant doucement le visage pour ne pas le blesser.
Assez de l'écouter, elle rapprocha de son corps nu et colla sa poitrine sur son torse mouillé. Elle posa une main sur sa bouche pour le faire taire et lui lécha le cou puis les tétons tout en frottant son corps sur son sexe. Elle se tourna pencha sa tête en arrière, Dan lui embrassa le cou le corps légèrement plié. Il ne pouvait pas se défiler encore une fois, pas dans de telles circonstances.

Il empoigna son sein gauche et glissa sa main droit le long du corps de sa compagne. Mais rien. Aucune excitation ne lui venait, il n'avait aucune sensation.
Purée, je suis cassé pensa-t-il.

Julie remarquait que la respiration de Dan n'était pas pleine d'envie, elle comprit qu'il se forçait. Elle s'écarta violemment :

- Je ne t'attire plus ? Son visage était rempli de tristesse. Je sais que je n'ai jamais été aimante comme tu l'espérais, mais j'essaie de m'améliorer.

- Si, Julie je suis juste épuisé. Il souffla triste à son tour. Je suis épuisé.

Bardel attendait un geste de réconfort, il était épuisé de la campagne, des débats, de l'image qu'il devait préserver. Il avait besoin d'un semblant de réconfort mais Julie lui tourna le dos, attrapa un peignoir et quitta la salle de bain.

Dan se sentait triste, incompris, énervé et perdu. Il termina de se préparer en silence, seul avec toutes ses pensées qui le tourmentaient.

De retour dans le salon, Julie avait disparue. Il ne voulait pas ruminer plus que ça alors il attrapa ses affaires et se dirigea vers Matignon. C'était là-bas qu'avait lieu le grand dîner.

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant