V.

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Gabriel poussa la porte.

- Ferme la porte s'il te plaît, lança Dan le bras posé sur ses yeux.

Gabriel fut étonné du tutoiement, un sourire s'afficha sur son visage. Il aperçu Dan allongé au sol, le bras cachant ses yeux et l'autre étendu le long de son corps. Il paraissait nettement plus grand qu'il ne l'était déjà. Gabriel ne pu s'empêcher de l'observer de la tête aux pieds, il le trouvait très attirant, plein d'élégance et de charme.

- Vous allez bien ? Lança Gabriel debout devant son corps étendu.

Dan comprit son erreur, il enleva son bras et grimaça :

- Je suis... confus. Je pensais que c'était quelqu'un de mon équipe. Pardonnez-moi.

- Ce n'est pas grave, dit Gabriel en rigolant. Que faites-vous par terre ?

- J'ai terriblement mal au dos. Il replaça son bras sur ses yeux. J'ai passé la nuit sur le canapé.

Il se sentait plus en confiance pour discuter lorsqu'il cachait son visage. Comme si Gabriel ne pouvait pas lire dans ses yeux et pas le voir rougir. Il savait que ce n'était qu'un jeu et qu'il fallait juste le séduire mais il se sentait vulnérable.

- Ah vous vous êtes disputé avec votre compagne ? Racontez moi. Lança Gabriel réellement intéressé.

- Vous devriez vous installer à côté de moi, le sol n'est pas si inconfortable.

Gabriel ne dit rien et s'allongea à côté, il rassembla ses deux mains sur son torse. Dan souffla du nez et laissa apparaître ses fossettes.

- C'est vrai que ce n'est pas inconfortable, ça fait presque du bien.

Dan eut un léger rire puis enchaîna avec une grande inspiration :

- Ma compagne est venue hier au bureau, dans le but de...

Il hésita un instant, et si cette information de retournait contre lui. Gabriel n'est après tout pas son ami mais son ennemi, il aimerait sûrement voire Dan tomber. Gabriel, comme s'il lisait dans ses pensées lança :

- Ça restera entre nous, je vous le promets.

Il enleva son bras un instant pour jeter un coup d'œil à Gabriel, leurs regards se croisèrent. Dan eut l'impression que son bas du ventre frissonna. Il repositionna son bras pour mieux se concentrer.

- Elle est venue dans le but de coucher avec moi, ici dans mon bureau.

- Et vous n'aviez pas envie ?

- Non, en réalité je n'ai plus envie depuis qu'on a commencé les débats vous et moi.

Il souffla et reprit.

- Je pense avoir atteint un niveau d'anxiété élevé. Je me sens incapable de coucher avec Julie pour le moment. Et elle n'aime pas ça.

- Pourquoi ne pas lui avoir expliqué ça ? Demanda Gabriel perplexe.

- Parce que je crois qu'elle est persuadé que je couche avec quelqu'un d'autre. Et j'ai pas la force de me battre pour lui prouver par 4000 chemins que c'est faux.

- Je vois. Gabriel marqua une pause et inspira. Au fait, merci de m'avoir défendu sur le plateau. Ça m'a touché.

Dan enleva son bras à nouveau et tourna la tête entièrement vers Gabriel.

- Ça m'a fait plaisir aussi. Dit-il d'un ton mielleux.

Ils se regardèrent quelques secondes et Dan lança sans attendre :

- Vous avez un compagnon alors ?

- Pourquoi voulez-vous savoir ?

- Parce que ça m'intéresse. Il plongea son regard noir dans celui de Gabriel.

Au même moment, la porte s'ouvrît d'une telle puissance qu'elle claqua le porte manteaux qui s'y trouvait derrière. Julie s'avança furieuse alors que les deux hommes s'étaient redressés apeurés.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rien on ne faisait que discuter Julie.

- Monsieur Latta, ravie de vous voir. Je suis désolée mais je vais devoir embarquer Dan.

Dan se tourna immédiatement vers Gabriel comme pour le supplier de trouver une excuse. Il se leva doucement, toujours tourné vers Gabriel et dit silencieusement : s'il vous plaît.

- Je suis navré madame mais il se trouve que j'ai invité Dan à un dîné entre opposants ce soir. Les réservations sont déjà effectuées, il sera regrettable de ne pas le voir y assister.

Julie ouvrit la bouche ne sachant quoi répondre.

- Oui, j'allais justement te prévenir par message. Lança Dan extrêmement reconnaissant de la perche tendue.

- D'accord, on se retrouve ce soir à la maison alors. Elle rassembla ses mains devant elle et s'inclina légèrement pour saluer Gabriel. Celui-ci lui afficha un sourire tout en lui répondant d'un signe tête.

Dan l'accompagna à la porte, lui déposa un baiser sur le front et referma derrière elle. Il se tourna immédiatement vers Gabriel qui était encore par terre. Il afficha son plus beau sourire et dit : merci.

Gabriel demanda de l'aide à Dan en avançant sa main, celui-ci l'empoigna et la tira. Il était tellement heureux qu'il tira légèrement trop fort, Gabriel fut propulsé directement dans ses bras. L'odeur du parfum au bois de santal s'installa dans les narines de Dan. Gabriel renifla à son tour le parfum de Dan sans le vouloir. Il le trouvait très agréable.

Dan reprit ses esprits et recula Gabriel.

- Excusez-moi je suis tellement content que j'y ai mis un peu trop de force. Dit-il en rougissant.

Gabriel tout aussi rouge que Dan répondit :

- Il n'y a pas de mal.

Ils s'écartèrent l'un de l'autre les yeux dans les yeux.

- Alors qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'il est évident que je n'ai réservé aucun dîner.

Au même moment le téléphone de Gabriel sonna. Il le sortit du fond de sa poche, posa les yeux dessus et grimaça. Il leva ses yeux vers Dan réfléchissant.

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant