XI.

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Gabriel marchait dans les couloirs furieux. La réaction de Stan l'avait mis très mal à l'aise, c'est une porte ouverte, une façon de montrer que leur couple n'est pas stable. Le premier ministre n'avait jamais été à l'aise à l'idée de régler ses comptes devant quelqu'un, encore moins si ce quelqu'un était Dan Bardel.

La nuit qu'il venait d'avoir avait été plus que mouvementée, il ne voulait pas se l'avouer mais Bardel qui s'était interposé entre lui et le jeune homme lui avait fait grand effet.
Un homme aussi séduisant, votre ennemi, votre adversaire, prend votre défense. Le cœur a de quoi s'emballer, c'est comme une surprise ou un feu d'artifices.
Puis son rire, il le trouvait plus que séduisant, il résonnait encore dans ses oreilles.

Il descendait les marches des escaliers pour atteindre l'extérieur, il regarda d'en bas la seule fenêtre qui était illuminée. Il tourna la tête vers le sol et souffla. L'alcool lui montait à la tête, son crâne lui faisait mal, sa gorge était irritée, il avait très soif.

Stan arriva quelques secondes plus tard, son visage était légèrement rouge, rouge de colère. Il lança un regard noir à Gabriel et se dirigea vers sa voiture. Il ne prit pas la peine de lui ouvrir la portière et s'installa directement côté conducteur.

Gabriel se sentait comme un enfant qui avait fait une bêtise alors qu'il n'avait fait que dîner avec un concurrent. Il entra dans la voiture timidement, après plusieurs minutes sans placer un seul mot il décida de poser sa main sur le cuisse de son compagnon.

Stan grogna légèrement et retira sa cuisse d'un mouvement sec. Gabriel perdit patience :

- Je peux savoir pourquoi tu me fais la gueule au moins ? Dit-il cherchant à croiser le regard de son compagnon mais celui-ci ne quitta pas la route des yeux.

- Tu dînes avec un autre homme, Bardel en plus ! Dit-il exaspéré.

- Et alors ? C'était un dîner d'affaires comme on te l'a expliqué. Puis Bardel ne me fait ni chaud ni froid. Dit-il la voix fébrile.

Stan ne réagissait pas, il n'en croyait pas un mot. Lui même trouvait Dan incroyablement sexy.

- Tu sais Gabriel, je me rappelle de votre rencontre il y a deux ans. Vos regards pendant les débat sont encore gravés dans ma mémoire. Dit-il en le fusillant du regard. Puis il continua :

- À cette époque je te courtisais, j'étais dingue de toi ! Puis du jour au lendemain quelque chose avait changé, t'étais distant, moins disponible, plus sur la retenue.

Il tourna le volant d'un coup sec pour se garer sur le bas côté. Et se tourna entièrement vers Gabriel le visage fermé et triste :

- Ce quelque chose c'est Dan ! À l'époque je me suis voilé la face mais aujourd'hui je ne peux plus. Je n'ai pas envie de ressentir cette peur, celle de te perdre, à chaque campagne. 

Gabriel resta muet, il avait l'impression qu'on venait de lui révélé une vérité le concernant que lui même ne connaissait pas. Puis il s'énerva :

- Tu dis n'importe quoi ! Je n'ai jamais été intéressé par Dan, le seul qui compte c'est toi. Il passa sa main dans ses cheveux et continua :

- Sérieusement tu me vois être amoureux d'un homme du Rassemblement National ?

Stan balança sa tête en arrière en riant jaune puis il dit doucement :

- Tu vois c'est ça ton problème, t'es tellement aveuglé par son parti que tu ne te rends même pas compte que ton cœur bat pour lui.

Une larme glissa sur la joue de Stan, celui-ci ferma sévèrement ses yeux et se tourna vers son volant sans même adresser un regard à Gabriel.

- Rentrons.

Gabriel ne voulait pas s'avouer vaincu alors il continua :

- Stan, tu dis n'importe quoi. Je t'aime, j'ai envie d'être avec toi, tu es à côté de la plaque je t'assure. Dit-il en tournant de force son visage pour qu'il le regarde.

- Regarde-moi dans les yeux Stan. Celui-ci leva ses yeux bleus et humides vers Gabriel. Je t'aime, je sais que ça te suffira pas mais fais moi confiance.

- Si tu le dis. Stan épuisé posa son front sur l'épaule de Gabriel. Je vais faire abstraction pour cette fois mais au moindre doute je te quitte.

Les paroles prononcées par Stan blessèrent Gabriel, il ne s'attendait pas à un telle mise en garde. Sa gorge se serra et il dit doucement :

- C'est d'accord.

...

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant