XL.

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Durant la nuit, Dan se réveilla en sursaut, provoquant une secousse qui fit bouger Gabriel, à moitié avachi sur son torse. Gabriel ouvrit les yeux lentement et tourna la tête vers Dan, son regard oscillant entre ses yeux et sa bouche.

- Tout va bien ? murmura Gabriel, ses doigts effleurant le long l'avant-bras de Dan.

- Ça va, juste un cauchemar. Excuse-moi, je t'ai réveillé, murmura-t-il le regard perçant malgré la faible luminosité.

Gabriel se redressa légèrement pour atteindre les lèvres de Dan et lui offrit un doux baiser. Il s'écarta, scrutant sa réaction, puis il glissa ses lèvres sur sa joue jusqu'à son oreille. Il lécha son lobe en se retournant complètement face à Dan qu'il enjamba. Dan attrapa ses cuisses, une dans chaque main, et les pressa avant de murmurer la voix rauque :

- Gabriel. Tu... ne devrais pas... rentrer ?

Construire une phrase alors que l'homme qu'il désire le plus au monde est en train de déboutonner sa chemise en faisant danser ses doigts sur son torse, c'est compliqué.

- Chut.

- Je ne voudrais pas... te créer des problèmes, murmura Dan visiblement pris par l'excitation.

- Tais-toi Dan, murmura Gabriel faisant glisser sa chemise sur ses épaules pour ensuite la retirer d'un coup sec.

Gabriel descendit la braguette de Dan pour y glisser sa main gauche tandis que la droite se plaça devant la bouche de son amant. Les mouvements de Gabriel frôlaient la perfection, c'était comme s'il connaissait chacune de ses faiblesses. Dan gémissait à travers la main de Gabriel. Ce dernier, visiblement joueur, glissa ses doigts dans la bouche de Dan qu'il suça sans attendre, les yeux plongés dans ceux de Gabriel.

Puis il laissa tomber sa tête en arrière, n'arrivant plus à contrôler son plaisir. Gabriel, voulant lui rendre la pareille, enveloppa son sexe de sa bouche.

- Putain ! Gabriel...

Le trentenaire s'y prenait comme un dieu, laissant Dan tomber dans un orgasme intense qui fit trembler les murs de la pièce.
Dan se sentait apaisé, c'était la première fois depuis des semaines, voire des années, qu'il ressentait cela. 

Quelques minutes plus tard.

Une fois allongé dans le canapé avec Gabriel dans les bras, visiblement endormi, lui caressant doucement le visage, il lâcha sans même s'y attendre lui-même :

- Je t'aime.

Quelques heures plus tard.

Le jour s'était levé, la lumière inondait toute la pièce. Dan plissa les yeux et eut du mal à s'adapter à la clarté. Gabriel dormait profondément dans ses bras, ce qui fit sourire Dan jusqu'aux oreilles.
Il profita de ce moment pour l'admirer. Son pantalon de costume gris moulait parfaitement ses fesses. Sa peau était claire et son dos parfaitement lisse. Les deux hommes étaient torses nus, l'un contre l'autre.
Dan avait l'impression de rêver dans son cauchemar éveillé, un doux moment de répit.

Gabriel prit un moment avant d'ouvrir les yeux, il sourit en voyant Dan le regarder.

- Depuis combien de temps es-tu réveillé ? Il fallait me pousser.

- Jamais, murmura Dan. C'est la première fois depuis des mois que je me sens aussi bien.

Gabriel tourna la tête, plongeant son regard dans celui de son amant. Ses joues se teintèrent doucement.

- J'ai passé une excellente nuit aussi.

Ils se regardèrent dans le blanc des yeux quelques instants avant de se redresser. Pleins de mots doux s'échangèrent à travers leurs regards, mais aucun son ne sortit.

Dan attrapa sa chemise et l'enfila.

- Je vais chercher des cafés, tu bouges pas !

Il quitta la pièce, adressant un dernier regard à Gabriel et un sourire timide, ne réalisant toujours pas les dernières heures qu'il venait de vivre. Ses premiers rapport avec un homme et l'acceptation de son homosexualité avaient fait disparaître un énorme poids de ses épaules.

Le corps léger, il se dirigea vers la machine à café. Les couloirs étaient encore vides. Il était seulement six heures du matin. Il se surprit à chantonner comme un idiot trop heureux dans les films, à deux doigts de sautiller.

Il pressa le bouton de la machine et plongea son regard dans le café qui s'écoulait, un sourire aux lèvres. Il se précipita vers la salle 24, les deux cafés à la main. Il n'était qu'à quelques mètres de la porte quand il entendit la voix de Gabriel, chuchotant à quelqu'un.

Il s'approcha doucement, ne voulant pas le déranger, puis il fronça les sourcils.

- Stan ! Oui, Stan, c'est ce que je te dis. Chuchotait Gabriel à travers la porte. Il m'a dit qu'il m'aimait ! Je pense qu'on peut arrêter là, il va...

Les oreilles de Dan se mirent à bourdonner, rendant impossible l'écoute de la fin de la conversation. Son souffle se coupa, il crispa ses mains, et les gobelets en plastique succombèrent, laissant le café se vider par terre.

Il tourna les talons, la respiration haletante, et se dirigea vers son bureau. Puis il se rendit compte qu'il avait oublié son téléphone dans la salle 24, mais il était hors de question d'y retourner.

Il dévala les escaliers, manquant de tomber à chaque marche. Les murs tournaient autour de lui, donnant l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds.
Se penchant un instant, les mains sur les genoux, il se concentra pour entrer dans le bon bureau : celui de Marie.

Il plaçait un pieds devant l'autre, les jambes tremblantes et le cœur au bord de la crise cardiaque. Arrivant devant la porte, il la poussa, se laissant presque tomber à l'intérieur du bureau.

Mais un homme si trouvait, debout fièrement. Il reconnu immédiatement la silhouette.

...

Veuillez m'excuser. 🫶🏻

PRÊTS À TOUT [ ATTAL X BARDELLA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant