SPY AGENCY [TERMINÉ]

👥️ 8

Paméla se préparait dans la salle de bain pour rejoindre Cassian même si elle avait déjà envisagé de prendre la fuite à plusieurs reprises. Elle ne pouvait pas s’enfuir, ce serait le laisser gagner.

Hier soir, elle avait simulé une dispute de « couple » et donc, elle avait réussi à obtenir une chambre pour une nuit. Juste une.

Elle appréhendait beaucoup la suite et se posait tout un tas de question. Comment aller se dérouler la suite ? Que feraient-ils s’ils se faisaient prendre ?

Elle soupira, rinçant son visage avant de sortir de sa chambre et de rendre les clés à la réceptionniste.

Elle rejoignit Cassian dans sa chambre, prenant la peine de toquer même si elle avait voulu rentrer en criant pour lui faire peur.

Il vint lui ouvrir, toujours dans les mêmes vêtements que hier. Elle aussi, portait les mêmes mais elle était satisfaite de voir qu’il n’avait plus ses affaires. D’ailleurs, elle avait toujours son parfum.

—    Entre, lui ordonna-t-il.

Elle resta plantée devant la porte, soudainement frustré qu’il lui donne des ordres. Elle croisa les bras devant sa poitrine, le regardant avec insistance.

—    Je suis ta femme alors parle-moi autrement.

Paméla avait conscience qu’elle l’énervait, à son plus grand bonheur. Il soupira bruyamment, se pinçant l’arête du nez avant de s’avancer dangereusement vers elle.

—    Muse, tu veux bien rentrer ton petit cul dans cette chambre, que je puisse te monter au septième ciel.

Elle écarquilla les yeux avant de se retourner en entendant des ricanements derrière elle.

—    Oh mais comme vous êtes mignon, pouffa une vieille dame.

Elle était vêtue d’une tenue de femme de ménage, un chariot rempli de produit la suivait de près.

Pam lui sourit, sentant ses joues chauffer à cause de la situation qui était devenue cocasse en seulement quelques secondes.

—    Viens par ici, Muse, dit-il d’une voix mielleuse.

Il la prit par la taille, l’attirant contre lui avant de refermer la porte. La femme de chambre pouffa encore et Pam ne put s’empêcher de se sentir gênée du au peu d’espace qu’il y avait entre eux.

Elle releva la tête et croisa son regard vairon. Des souvenirs lui revinrent en tête et une colère subite envers lui inonda tout son petit corps. D’un geste motivé par sa haine, elle lui envoya son genou en plein dans ses bijoux de famille avant de reculer et de le laisser s’écrouler au sol.

Il jura dans sa barbe tandis qu’elle ouvrit la porte fenêtre pour prendre l’air. Elle s’était levée du mauvais pied ce matin et elle avait les nerfs à vif.

Elle ferma les yeux, se focalisant sur quelque chose qu’elle aimait plus que tout : l’art. Elle repassa des moments avec sa mère, lorsqu’elles peignaient toutes les deux et elle sentit son pouls ralentir progressivement jusqu’à atteindre un rythme régulier.

L’orage était passé. Elle rouvrit les yeux, fixant devant elle le magnifique paysage qui s’offrait à elle. Une ville remplie de foule, de voiture, de vie.

Elle aurait aimé retranscrire ça sur un tableau, mettre de la couleur sur une toile dépourvue de toute vie.

—    Je peux savoir ce qui t’as pris ?

Elle ne prit pas la peine de se retourner, sachant très bien que si elle croisait une fois de plus son regard, elle allait le jeter par-dessus le balcon. Bien sûr, elle pourrait prétexter à un accident mais il y avait beaucoup trop de monde en-dessus, des personnes pouvant potentiellement la voir.

—    Qu’est-ce qui est prévu aujourd’hui ? demanda-t-elle pour changer de sujet.

Cassian resta en retraite derrière elle et l’espace de quelques instants, elle pensait qu’il était parti.

—    On va agir comme un couple fraichement marié et on va aller bouffer.

Cette fois-ci, il quitta bel et bien les lieux.