SPY AGENCY [TERMINÉ]

👥️ 52

Septembre. L’été avait cédé sa place à l’automne mais aussi au froid. Il faisait nuit plus tôt, jour moins longtemps et tout cela démoralisé beaucoup Paméla qui, ce matin-là, peina à se lever.

Ce fut son père qui la sortie du lit en la portant pour la jeter sur le canapé du salon. Elle étouffa un cri lorsqu’elle s’écrasa sur le canapé et elle remarqua pour la première fois à quel point il était confortable et elle se dit que, pour confirmer son supons, elle allait continuer à dormir, juste afin de voir…

—    Paméla, lève-toi, tu vas être en retard.

Elle marmonna quelques mots incompréhensibles, ne daignant pas ouvrir les yeux jusqu’à ce que son père souffle fortement.

Elle peina à ouvrir les paupières, mais ce fut trop tard. Le froid l’envahi et la fit se lever à toute vitesse lorsqu’il reversa une cruche d’eau glacial sur elle.

—    J’ai dit « debout », grogna-t-il en retournant vers la cuisine.

Intérieurement, elle l’insulta de tous les noms. Elle se dirigea vers sa chambre en grelotant avant de se changer, évitant de se regarder dans quelconque reflets lorsqu’elle était à moitié nue.

Un mois était passé depuis sa mission avec Cassian et depuis, elle n’avait plus eu de nouvelle de lui. Après qu’ils s’étaient quittés en salle de pause, elle pensait qu’ils allaient se réécrire, mais elle se trompait totalement.

Elle avait pensée plusieurs fois à lui envoyer un message mais elle ne voulait pas faire pitié. Elle avait déjà trop perdue de dignité avec lui et voulait conserver le peu qu’il lui restait.

Paméla arriva au CIRDH de mauvaise humeur, grelotante et le ventre vide. Le froid s’était abattu sur elle si violemment qu’elle avait du mal à être de bonne humeur tant le temps lui donnait envie de se recoucher. Heureusement, elle pouvait compter sur Noah.

Depuis leur mission, ils s’étaient beaucoup rapprochés. Pam avait compris ses accès de colère lorsqu’elle ne communiquait pas avec lui durant les missions et leur tension s’était évaporée.

—    Comment tu vas ? lui demanda-t-il en lui tendant un café bien chaud.

—    Mal, rétorqua-t-elle en prenant son café. Je me suis fait réveiller par de l’eau froide.

Il esquissa un sourire charmeur et elle détourna le regard, prenant plusieurs gorgées de son café.

—    Qu’est-ce qu’on doit faire aujourd’hui ? le questionna-t-elle en s’asseyant à son bureau.

—    De la paperasse. On doit rédiger le rapport qu’on n’a pas fait hier.

Elle soupira en levant les yeux au ciel, exaspérée. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait, c’était remplir des documents. Si elle avait décidé de sortir sur le terrain, c’était pour avoir de l’adrénaline et éviter tout contact avec la paperasse. Néanmoins, à chaque mission, elle était obligée de rédiger un rapport pour la patronne.

—    Qu’est-ce que tu fais ce soir ? l’interrogea Noah, les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur.

—    Je n’en sais rien, pourquoi ?

Un silence où seul les touches de leur clavier résonnèrent dans la pièce avant que Noah ne se décide à briser le calme.

—    Je voulais savoir si je pouvais t’inviter à sortir.

Elle s’arrêta quelques secondes avant de reprendre l’écriture de son rapport, sans dire un mot le temps que son cerveau traite l’information.

—    Pour quoi faire ?