SPY AGENCY [TERMINÉ]

👥️ 37

Elle s’enferma dans les toilettes, ses larmes coulant silencieusement sur ses joues. Cela faisait à peine quinze minutes qu’elle était arrivée au lycée et elle n’en pouvait déjà plus.

Ce matin-là était pire que les autres. Tout le monde était au courant des marques qu’elle avait aux cuisses et elle savait très bien qui avait révélé cette information aux autres.

Cassian Bush était vraiment l’enfoiré qu’il pensait être.

La porte des toilettes s’ouvrit brusquement, suivit par une respiration saccadée. On toqua à la porte de la cabine où elle était enfermée et une voix douce et réconfortante se fit entendre.

—    Paméla ? S’il te plait, sors d’ici.

Elle essuya ses larmes et sortie des toilettes avant de se jeter dans les bras de sa meilleure amie. Elle sanglota alors que Sonia lui caressa lentement les cheveux.

—    Cassian est vraiment un enfoiré, soupira son amie en la serrant dans ses bras.

Pam lui avait révélée le soir même que Cassian avait vu son pantalon taché de sang. Sonia était en colère et était même allée chez lui mais Pam n’avait jamais eu le fin mot de cette histoire. Et ça ne l’intéressait pas.

—    Tout le monde est au courant, renifla-t-elle en essuyant ses larmes.

—    Je suis là, moi. Et je te promets que je vais arranger les choses. Ça va aller, Paméla.

Pourquoi après tout ce qu’il avait fait, elle se retrouvait dans ses bras, dans son lit ?

Il l’embrassait tendrement, comme personne d’autre ne l’avait fait auparavant. Le désir monter progressivement alors qu’ils s’embrassaient. La passion se sentait lorsqu’il caressa lentement son ventre en-dessous de son t-shirt.

Il était doux et tendre comme s’il était amoureux. L’amour. Pouvait-il réellement l’aimer ? Pouvait-elle réellement l’aimer ? Surtout après tout ce qu’il avait fait. L’aurait-il embrassé de la même manière s’il savait sa véritable identité ?

Elle redescendait petit à petit de son nuage et la chute lui faisait mal, encore plus que l’atterrissage.

Il dû remarquer que quelque chose n’allait pas car il s’arrêta, reculant légèrement pour contempler son visage.

—    Un problème ? questionna-t-il en caressant sa joue.

Son geste lui fit l’effet d’une brulure. Bordel mais qu’est-ce qu’elle était en train de faire là ?

—    Je dois récupérer mes affaires.

Elle le repoussa avant de se lever, ses papillons dans son ventre avaient été remplacés par une boule de colère qui grandissait à chaque pas. L’odeur du brun était partout dans l’appartement et cette odeur – qu’elle aimait tant – lui prit la gorge.

Elle récupéra précipitamment ses affaires sous le regard d’incompréhension de Cassian.

Tout en récupérant ses affaires, le dos tourner à lui, elle expira bruyamment.

—    Sincèrement, pourquoi est-ce que tu m’as embrassé ?

Elle l’entendit pouffer derrière elle, ce qui lui fit serrer les poings.

—    A ton avis, pourquoi est-ce que je l’ai fait ?

—    Comment veux-tu que je le sache ? cracha-t-elle en se relevant.

Le visage de Cassian perdit son sourire lorsqu’il vit la colère bruler dans ses yeux verts.

—    Est-ce que tu sais qui je suis ?

Cette question pouvait paraitre bête mais pas pour Paméla. La réponse de Cassian allait déterminer la suite de l’histoire. La boule dans son ventre éclata en millier de morceau lorsqu’il répondu d’un ton détaché :

—    Tu es Paméla Norton, qui d’autre veux-tu être ?

Il ne se souvenait pas d’elle. La boule dans son ventre qui était de la colère laissa place au néant. Un vide lui transperça l’estomac et elle eut du mal à avaler sa salive. A quoi s’attendait-elle ? Bien sûr qu’il n’allait pas se souvenir d’elle.

La gorge nouée et la lèvre tremblante, elle ouvrit la bouche pour dire ces quelques mots.

—    Comment peux-tu ne pas te souvenirs de moi ? « La pute de Satan ». Ça ne te dit rien ?

Sans qu’elle ne le veuille, une larme dévala le long de sa joue. S’en était trop pour elle. Elle prit ses affaires, bousculant Cassian lorsqu’elle passa près de lui pour sortir.

—    Pam, attend.

Il voulut l’attraper mais elle fit un bond en arrière, le regard aussi tranchant que ses lames.

—    Tu ne sais pas tout ce que j’ai endurée à cause de toi.

Elle le laissa planter devant la porte de son appartement, s’empressant de quitter cet endroit monstrueux.

Assisse dans sa voiture, elle mit le contact et passa le reste du chemin à pleurer à chaude larme. Son adolescente intérieure était encore plus blessée maintenant.