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Ils s’étaient installés dans un bar peu fréquenté pour ce soir et éloigné de l’hôtel. Pierre ne cessez de complimenter Paméla et elle se forçait à rejeter tout sentiment de plaisir.

Elle n’avait reçue que peu d’attention des hommes durant son adolescence et ce manque d’affection avait probablement causé cette satisfaction dès lors qu’une personne de la gente masculine la complimentait.

Néanmoins, elle gardait bien en tête qu’elle était ici uniquement parce qu’elle devait obtenir des aveux mais aussi qu’à part profiter d’elle pendant une nuit, cet homme ne voulait pas plus.

Comment pouvait-il lui jouer du violon à elle alors que sa femme était sans doute restée à l’hôtel en pensant à lui ?

—    Reprend un verre, l’incita-t-elle alors qu’il venait de terminer une bouteille entière de vodka.

L’homme avait le nez et les joues rouges et peinait à garder la tête droite. La rousse fit signe au barman de ramener un autre verre pour l’homme et lorsqu’il fut servit, elle se rapprocha lentement de lui.

—    Dis-moi Pierre, tu veux savoir ce qui m’excite vraiment ?

—    Ne me dis pas que tu vas lui mettre à l’envers avec ça ? répliqua Cassian, toujours spectateur.

Pierre secoua la tête, la regardant comme s’il n’attendait qu’une chose : qu’ils soient seuls pour pouvoir la dévorer.

—    J’aime beaucoup les choses interdites.

Elle se pencha vers lui, faisant exprès de lui laisser voir dans son décolleté. Il leva la main pour la toucher mais elle l’arrêta, posant sa joue dans sa paume.

—    Alors ? Raconte-moi quelque chose d’illégal que tu as fait.

Pour le faire craquer encore plus, elle mordu délicatement son pouce en le fixant intensément dans les yeux.

—    J’ai…J’ai déjà fait quelque chose de mal, dans ma vie, peinait-il à avouer.

—    Dis m’en plus.

—    Il est sacrément débile pour se laisser tomber dans le panneau, commenta Cassian.

Il se rapprocha dangereusement d’elle, la saisissant brutalement par le cou. Elle hoquetait de surprise, écarquillant grand les yeux alors qu’il resserrait sa prise sur sa gorge.

—    J’ai déjà buter quelqu’un et c’était un vrai délice.

L’odeur de l’alcool qui émanait de lui la répugnait.

—    Pourquoi ? demanda-t-elle tout de même.

—    Parce que ce fils de pute à voulu jouer dans ma zone.

Sa poigne se crispa soudainement sur la gorge de la rousse, qui se retrouva couper d’oxygène. Elle s’agrippa à la table, prête à réagir lorsqu’il la relâcha violement. Son corps fit projeter dans son siège et elle toussa en posant sa main sur sa gorge.

—    Viens avec moi, lui ordonna-t-il en se levant.

Elle s’attendait à ce que son acolyte lui dise de ne pas y aller mais ce fut le silence radio de son côté. Elle se demandait même s’il était encore là. Dans tous les cas, elle savait se défendre et elle ne voulait pas risquer de perdre sa couverture dans un lieu publique, alors elle se leva et le suivit.

Il l’entraina jusque dans une ruelle sombre et vide. Leurs pas résonnèrent dans un écho qui lui donna la chair de poule.

—    Je vais te violer.

Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il se jeta sur elle, la plaquant violement contre le mur en pierre mais elle ne se laissa pas faire, lui écrasant le pied avec son talon avant de lui donner un coup de coude dans les côtes.

Il poussa un cri, empoignant ses cheveux avant de la jeter au sol.

—    Tu voulais de l’interdit ? Le gout du danger, hein ? articula-t-il en titubant. Tu vas être servie !

Son corps lui faisait mal mais elle se releva quand même, esquivant le poing qu’il voulait lui collé en pleine face.

—    Tu n’es qu’un putain de meurtrier à la con, attend de voir quand Julie va l’apprendre.

—    Julie n’en sera rien !

Il couru vers elle en hurlant, elle se prépara à l’arrêter lorsqu’une ombre sortie de nulle part et lui décrocha une droite en plein dans la mâchoire. Il s’effondra au sol, inconscient alors que Cassian s’approcha de la rousse essoufflé et tremblante à cause de l’adrénaline.

—    On rentre à l’hôtel, j’envois le fichier audio et on rentre.

Elle hocha la tête et remarqua qu’elle sentait un liquide chaud couler le long de sa tempe. Elle constata qu’il s’agissait de sang, certainement lorsqu’il l’avait plaqué contre le mur.

Sa hanche lui faisait également mal, elle ne pensait pas avoir de grande blessure, juste assez pour lui provoquer un léger grincement de dent lorsqu’elle faisait un pas devant l’autre.

Pour la première fois depuis son arrivée, elle fut heureuse de retrouver la chambre qu’elle occupait avec Cassian. Alors qu’elle se dirigeait vers la salle de bain munie de la trousse de secours qu’elle avait prise dans l’un des sacs, son mentor se chargea d’envoyer le fichier audio au CIRDH.

—    Besoin d’aide ? demanda-t-il en entrant dans la salle de bain.

Il saisit un coton, l’imbibant de désinfectant avant de prendre sa mâchoire en coupe. Elle ne cacha pas sa stupeur en le voyant si douillait avec elle, ce qui lui arracha un rictus.

—    Je ne serais pas aussi gentil à chaque fois alors profite s’en.

—    Je ne t’ai rien demandée, répliqua-t-elle.

Leur regard se croisèrent un bref instant et elle sentit ses jambes s’engourdir. Elle remit la faute sur l’adrénaline qui était en train de quitter son corps et au fond, elle espérait que c’était cela.

Cassian commença à désinfecter sa plaie, appuyant doucement pour ne pas lui faire davantage mal.

—    Est-ce que ça va ? demanda-t-il d’une voix douce.

Elle hocha simplement la tête, se refusant à le regarder dans les yeux. Il termina de la soigner en silence avant de rejoindre la chambre où son téléphone sonna. Il fini par raccrocher après quelques minutes d’appel, se tournant vers elle avec un sourire aux lèvres.

—    Jackpot, Muse ! On peut rentrer à la maison !

Elle fut soulagée d’apprendre ça et comme si sa fausse bague lui brulait la peau, elle s’empressa de la retirer et de la lui jeter dessus.

—    Et ne m’appelle plus jamais comme ça. Je ne suis pas et je ne serais jamais ta muse.

SPY AGENCY [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant