SPY AGENCY [TERMINÉ]

SPY HEART

Voici un chapitre bonus, le premier de SPY HEART qui sera le point de vue de Cassian.

Nullement besoin d'avoir lu SPY AGENCY.

Sur ce, je vous laisse avec lui, bonne chance, vous en aurez besoin ;)

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Super journée, pensa Cassian en refermant la porte de son cassier. Il déambula dans les couloirs du lycée. Ces derniers étaient bondés d’étudiant tout aussi perdu que lui et pour cause, c’était le premier jour.

La rentrée, une chose qu’il détestait plus que tout, surtout quand il arrivait dans un nouvel établissement.

Tant de chose avaient changé dans sa vie au cours de ces derniers mois qu’il en était déboussolé.

Alors qu’il cherchait la salle de mathématique, tentant de se frayer un chemin entre les élèves tous plus paniqués les uns que les autres, sa paire d’yeux braqua une chevelure rousse en mouvement. Il fronça les sourcils, continuant son chemin vers la salle de classe avant d’écarquiller les yeux.

Son cœur, qui jusqu’à présent battait normalement, fut prit d’une accélération fulgurante alors que sa bouche s’ouvrait lentement. Ses yeux ne quittèrent pas la silhouette de la rousse qui longé le mur du couloir, les mains dans les poches de son sweat.

Personne ne semblait la remarquer à part lui et tout son corps se mit à vibrer à la vue de cette fille. Il fallait qu’il aille lui parler mais il n’était pas assez confiant pour le faire.

Il déglutit, l’observant tout en passant à côté d’elle, leurs épaules se frôlant délicatement. Tout son corps fut empli de frisson et il se demanda quel était le son de sa voix, son rire ou encore ses passe-temps.

Elle semblait se diriger vers l’étage. Il ne put la suivre bien qu’il en ait très envie.

« C’est un lycée de prestige », lui avait dit sa mère adoptive. « Vu tes notes, j’ai dû négocier avec le directeur pour qu’il t’accepte. Ne me déçois pas, Cassian. »

Il soupira. Oui, il devait réussir à tout prix, même s’il détestait l’école. Sa mère tenait absolument à ce qu’il ait un diplôme.

Je ne vois même pas pourquoi, j’ai l’impression de perdre mon temps, pensa-t-il en arrivant devant la porte de mathématique.

Des claquements de doigts le firent revenir à la réalité. Il fixa son assiette avec morosité, lutant contre son envie de quitter la table et laisser sa mère seule, comme chaque soir.

—    Cassian ? l’appela-t-elle d’une voix douce. Qu’est-ce qui te tracasse ?

—    Rien, je n’ai juste pas faim ce soir.

Il prit son assiette avant de mettre le contenu dans un Tupperware puis de le mettre dans le frigo. Sa mère ne le quitta pas du regard et il le senti. Lorsqu’il se retourna, il lui fit face, les traits de son visage déformés par l’inquiétude.

—    Arrête de froncer les sourcils, ça va encore plus accentuer tes rides, gloussa-t-il.

Elle pouffa avant de se lever, le prenant dans ses bras. Il posa sa tête contre la sienne et cette étreinte apaisa légèrement le vide qui l’envahissait depuis qu’il avait quitté le lycée.

Sa mère déposa un baiser sur son front, déplaçant une mèche rebelle.

—    Je dois passait un entretiens demain.

—    Une nouvelle recrue pour le CIRDH ou pour Home&u ?

—    Le CIRDH. C’est la fille de Calvin.

Calvin Norton a une fille ? s’étonna-t-il intérieurement. Il secoua la tête, quittant l’étreinte de sa mère pour se diriger dans sa chambre. Avant de s’y enfermer, il pivota à moitié.

—    Bonne chance pour l’entretien.

Sa mère lui sourit, accentuant les rides à ses yeux avant qu’il ne referme la porte derrière lui. Il se laissa tomber sur son lit, les mains croisaient derrière sa tête.

Comme chaque nuit, il ne réussit pas à fermer l’œil. Il sortit de sa chambre au petit matin, croisant sa mère dans la grande cuisine en marbre.

—    Du café ? demanda-t-elle en lui tendant une tasse.

Il accepta volontiers, la remerciant en un faible sourire. Leur routine matinale débuta lorsqu’ils burent leurs cafés en silence puis, une fois leurs tasses vide, ils commencèrent à discuter.

C’était une sorte de rituel depuis qu’il vivait avec elle. Le matin, c’était silence radio.

—    Je me demande comment sera sa fille, marmonna sa mère en déposant les tasses dans le lave-vaisselle.

—    J’aurais pu le faire, dit-il en se levant, esquivant ce qu’elle venait de dire.

Ca ne l’intéressait pas du tout de savoir ça. A vrai dire, il espérait qu’elle ne la prendrait pas, sinon ça voulait dire qu’il allait devoir la former et loin de lui l’idée de passé trois longs mois avec une écervelé incapable.

—    Je vais y aller, l’informa-t-elle en déposa un baiser sur sa joue. Je te tiendrai informer, si tu en as envie.

—    Non merci, soupira-t-il.

Il regarda sa mère s’en aller, fixant l’horloge avant d’aller s’habiller et de prendre la route pour son travail.