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Au fil de la soirée, Pam et Alekseï avait ingérés une énorme quantité d’alcool, assez pour qu’ils finissent saoul tous les deux, sans même vraiment s’en rendre compte.

Toujours assit autour de la table, la rousse riait aux éclats à l’une des nombreuses blagues que le blond disait.

Vu comme ça, ils n’avaient pas l’air d’être des inconnus, encore moins une espionne et un mafieux dangereux.

—    Pour un chasseur, quelle est la différence entre son chien et sa femme ? balbutia le russe en buvant une nouvelle gorgée de son verre.

—    Je n’en sais rien ! pouffa la rousse.

—    Le prix du collier !

Les deux se mirent à rire tellement fort que plusieurs personnes tournèrent la tête vers eux.

—    Mais qu’est-ce que tu peux être drôle ! s’exclama-t-elle en lui donnant une tape dans l’épaule.

Sa tête semblait peser une tonne mais malgré ça, elle continuait à rire avec lui comme s’ils n’étaient que de bons amis.

—    Je commence à avoir chaud, annonça Pam en essayant de se faire du vent avec les mains.

—    Tu as raison. Viens avec moi.

Il se leva et elle l’imita. Titubants, ils sortirent du coin VIP, montant des escaliers jusqu’à arriver dans un long couloir très peu éclairer.

Alekseï se dirigea vers une porte qu’il ouvrit avant de s’engouffrer dedans. Pam le suivit, sa notion du danger s’était évaporée tout comme sa lucidité.

Elle découvrit une chambre, Alekseï l’attendant sur le balcon. Elle le rejoint et fut émerveillée par la vue de la ville. Plusieurs casinos brillaient par leurs néons ainsi que des clubs de strip-tease et plusieurs autres bâtisses.

—    C’est beau, n’est-ce pas ?

Le blond se rapprocha d’elle, caressant lentement son bras. Des frissons lui parcoururent l’échine et elle ferma les yeux pour apprécier le plaisir de ses caresses.

Elle rouvrit les yeux, le visage du blond près du sien. Peut-être était-ce l’alcool qui lui donner cette illusion, mais elle se surpris à le trouver attirant. Ses yeux gris étaient si intimidants, sa légère barbe de trois jours accentuait son charme et le sourire qu’il arborait était tout sauf saint.

—    Je ne sais pas pour qui tu travails…avoua-t-il le souffle court, ne cessant pas de se rapprocher lentement d’elle. Mais lâche-les et viens avec moi.

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n’en sorti. Elle était surprise par sa déclaration mais encore plus car elle ne savait pas quoi répondre.

—    Où voudrais-tu aller ? le questionna-t-elle en ancrant ses yeux dans les siens.

—    Où tu voudras.

Il s’approcha d’elle et elle recula jusqu’à ce que son dos soit collé contre le garde-corps en verre. Son souffle chaud s’écrasait sur ses joues et son corps ne cessait de répondre aux appels du sien.

Même à l’extérieur, elle continuait d’avoir chaud et l’envie de se déshabiller la prit. Elle voulait enlever cette robe qui lui collée à la peau et chevaucher le blond qui se tenait juste devant elle.

Il leva la main, venant caresser sa joue avant de descendre jusqu’à ses lèvres, passant son pouce sur sa lèvre inférieur.

—    Tu penses à la même chose que moi, visiblement.

Comme réponse, elle mordit gentiment son pouce, le fixant droit dans les yeux. Il se pinça les lèvres, son autre main venant se crisper sur sa taille.

Elle sentait une pulsation puissante entre ses cuisses et l’envie d’assouvir ses besoins avec lui la tentait énormément. Elle se demandait comment il la prendrait, juste ici sur le balcon. Comment la ferait-il jouir pour ensuite mieux recommencer ?

Elle en salivait rien qu’en imaginant les sensations qu’elle pourrait éprouver pourtant, même si elle avait envie de coucher avec lui, elle sentait qu’elle n’allait pas tant apprécier le moment.

Pourquoi ? Parce qu’une paire de yeux vairons ne cessaient de la hanter. Elle voulait assouvir ses besoins avec le blond mais voulait prendre son pied avec le brun.

Alekseï la fixait intensément. Il caressa sa joue avant de prendre sa mâchoire en coupe brutalement, la faisant gémir d’excitation. Parfois, elle aimait quand c’était tout, sauf doux.

Il entreprit de presser ses lèvres contre les siennes mais ce baiser fiévreux et sauvage n’arriva jamais. Un bruit sourd retentit et le corps d’Alekseï s’effondra par terre. Une mare de sang se forma autour de son crâne, dont le haut avait complètement explosé.

Elle regarda sur sa gauche – d’où provenait le tir – et vit au loin une lunette scintillante. Un sniper. Elle serra les poings, frustrée de ne pas avoir comblée son désir.

—    Je suis dégoutée, soupira-t-elle en scrutant le corps du blond. Je voulais baiser.

Elle lui accorda un dernier regard avant de quitter la chambre, partant du casino ivre et excitée.

SPY AGENCY [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant