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  Elle finit par rejoindre Cassian qui l’attendait dans une limousine noire, à quelques mètres du casino. Elle entra dans l’habitacle et fut surprise de le voir, les bras croisés devant son torse et son regard sombre.

Elle se surprise à aimer cette vue, celle d’un homme qui avait l’air contrarié et au fond, elle espérait que c’était dû au flirt avec Alekseï.

L’alcool lui donnait de mauvaises idées, comme celle de le provoquer alors qu’elle savait très bien qu’il n’allait pas réagir. Sans vraiment savoir pourquoi, à l’heure actuelle, elle était persuadée qu’il la détestait.

Puis elle se rappela leur proximité pendant le massage qu’il lui avait fait ou encore leur baiser qu’ils avaient partagés la veille.

Elle avait envie de réitérer l’expérience et se demandait même comment ce serait de coucher avec lui dans cette limousine. D’autant plus qu’elle semblait neuve.

—    C’est toi qui as tiré ? lui demanda-t-elle, un sourire en coin.

—    J’ai simplement suivi les ordres.

Son ton était froid et sec. Il était en colère. Pourquoi ? Elle n’en n’avait aucune idée mais elle s’amuserait bien à lui faire oublier la raison de son énervement.

—    Ils ont changé alors.

A la base, elle devait obtenir les informations pour retrouver les armes afin de les détruire. Maintenant qu’Alekseï était décédé, elle se demandait à quel moment Cassian avait reçu les instructions de le tuer.

—    Pourquoi est-ce qu’ils ont changé ?

Pour être franche, elle n’avait pas du tout envie de parler travail à l’heure actuelle mais c’était un sujet de conversation efficace pour faire descendre sa libido qui ne demander qu’à exploser sur le brun devant elle.

—    Je ne suis pas le patron, je ne décide de rien.

—    Pourquoi tu es énervé ?

Elle se déplaça pour se rapprocher de lui, brisant peu à peu leur proximité.

—    Norton, restes où tu es, lui ordonna-t-il sèchement.

Sobre, elle ne l’aurait jamais approchée et elle n’aurait jamais était aussi entreprenante avec lui.

Elle ne l’écouta pas, trop guidé par son envie d’assouvir son désir de sexe avec lui. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, son visage à seulement quelques centimètres du sien, elle ancra ses yeux dans les siens.

—    Norton, éloigne-toi.

—    Sinon quoi ? le provoqua-t-elle.

Elle lui sourit, le genre de sourire disant « baise-moi, je n’en peux plus » mais il ne réagit nullement à sa tentative. Ça ne la découragea pas, après tout, elle était complètement ivre alors elle n’avait plus de notion de honte.

—    Pourquoi tu ne réagis pas ? lui demanda-t-elle en s’approchant de lui.

Elle avait faim, faim de lui. Elle ne saurait l’expliquer mais lorsque son regard se posait sur elle, elle ressentait des centaines de papillons virevolter dans son estomac.

—    On peut y aller, cria-t-il en direction du chauffeur.

Il tourna la tête pour l’ignorer, ce qui eut le don de l’énerver. Elle s’enfonça dans son siège, faisant la moue alors qu’il consultait son téléphone.

Elle se réveilla dans un lit. Ce n’était pas le sien mais celui qu’elle occupait depuis plusieurs jours et qui se trouvait chez son mentor.

Avec un mal de crâne, elle se leva pour aller aux toilettes puis se diriger vers la cuisine. Elle y trouvait le brun, sur son téléphone, pianotant dessus.

Lorsqu’il leva la tête et la vit, il sourit diaboliquement.

—    Tu te réveilles enfin. Je ne savais pas que tu dormais aussi longtemps après une nuit de sexe.

Il termina sa phrase par un clin d’œil, sirotant son café. Pour Paméla, c’était une douche froide. Elle ne se souvenait de rien, si ce n’était la mort du russe et l’épisode de la limousine.

—    On a couché ensemble ? demanda-t-elle avec effroi.

Elle n’en revenait pas. Comment ? Pourquoi ? Elle avait déjà envie de vomir de base, maintenant, c’était pire.

La rousse tenta de se souvenir de quelque chose mais rien. Aucun souvenir de la nuit qu’elle avait passé avec lui. Est-ce qu’il a vu mes cicatrices ? Cette pensée l’angoissa. Il les avait déjà sentis sous la paume de sa main et maintenant, il les avait probablement vues.

—    Norton ?

Elle releva la tête en sa direction. Il lui tendit un mug contenant du café fumant et il arborait ce fichu sourire narquois.

—    Détends-toi, c’était juste une blague.

Elle prit le mug qu’il lui tendait, en colère mais surtout très soulagée. En silence, elle s’installa en face de lui, buvant son café tout en consultant ses messages.

Son père lui avait répondu, l’incitant à revenir à la maison tout en s’excusant.

—    Vous avez trouvé les armes d’Alekseï, alors ?

A l’entente du prénom du blond, elle le vit se raidir. Il acquiesça simplement, ne donnant pas plus de détails.

—    Je vais retourner chez mon père.

Cassian resta dans un silence complet. Visiblement, l’évocation du nom du russe ne lui avait pas plu. Pour quelle raison ? Regrettait-il de l’avoir tué ? Certains espions ne supportaient pas de tuer, ce qu’elle pouvait comprendre. Néanmoins, dans certains cas, ils n’avaient pas le choix, surtout lorsqu’il s’agissait d’ordre venant directement de la patronne.

—    Est-ce que…ça va ?

Elle posa sa main sur la sienne et il releva la tête, la scrutant.

—    Oui, surtout que j’ai appris une super nouvelle aujourd’hui.

Elle fronça les sourcils, un léger sourire arquant ses lèvres. Elle était contente pour lui s’il avait appris une bonne nouvelle.

—    Ah oui ? Laquelle ? questionna Pam, curieuse.

—    Eh bien, tu te casses.

SPY AGENCY [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant