SPY AGENCY [TERMINÉ]

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Etrangement, elle trouvait du réconfort lorsqu’il la serra dans ses bras. Il la fit basculer vers l’arrière, s’allongeant sur elle, sur le sol. Leurs bouches ne se quittèrent pas comme si s’arrêter de s’embrasser allait détruire le monde.

Son cœur battait la chamade et, bien que son adolescente intérieure soit heureuse de ce moment, son cœur semblait peser une tonne dans sa poitrine.

Pour étouffer cette lourdeur, elle l’embrassa plus sauvagement. Il grogna contre ses lèvres, ses grandes mains se crispant autour de sa taille.

Lentement, il caressa sa jambe, remontant jusqu’à son genou où il s’arrêta. Pam comprit pourquoi, plus haut, il y avait quelque chose qu’elle s’obstinait à cacher, honteuse.

—    N’ai pas honte de ça avec moi.

Sa voix était douce et basse et dans ses yeux brillait une lueur de sincérité à laquelle elle voulait croire.

—    Comment pourrais-je être à l’aise quand mes cuisses ressemblent à du braille ?

—    Seigneur Dieu, prenez-moi la vue.

Un léger sourire étira les lèvres de la rousse et Cassian l’embrassa furtivement, caressant sa joue avec une douceur qu’elle appréciait un peu trop.

—    De quelle façon je suis censé te satisfaire, puisque je n’ai pas le droit de remonter plus ?

Elle enroula ses bras autour de sa nuque, nichant ses mains dans ses cheveux ébouriffés.

—    Une seule règle : ne touche pas mes cuisses.

Leurs bouches s’attirèrent comme des aimants et elle sentit la main du brun se poser sur son ventre avant de redescendre. De cette façon-là, il n’allait pas toucher ses cuisses.

Sa main arriva entre ses jambes, ses doigts se frottèrent contre sa culotte mouillée et elle gémit avant de saisir son poignet.

—    Comme ça.

Elle lui indiqua son clitoris et la façon dont il devait bouger ses doigts pour lui faire plaisir. Il s’appliqua à la tâche et un soupire de plaisir s’échappa d’entre ses lèvres, le tissu de sa culotte se mouillant davantage.

Son bassin ondula contre sa main et elle se mordit la lèvre du bas en sentant le plaisir l’envahir. Sa tête se reversa vers l’arrière et un cri étouffer par les lèvres de Cassian résonna dans la pièce.

Les jambes tremblantes, elle haletait, ses mains crispées dans les cheveux du brun. Elle n’en revenait pas d’avoir jouit aussi vite mais tenta de se rassurer en se disant que c’était parce qu’on ne l’avait plus touchée depuis longtemps.

Cassian se leva, créant un froid qui la fit frissonner. Elle se releva sur les coudes, le suivant des yeux avant de se relever et de récupérer ses affaires.

—    Dors ici, proposa-t-il. Tu as l’air fatiguée.

Elle secoua la tête, prenant son sac à main avec son téléphone avant de commander un taxi.

—    Non, je ne dors jamais chez mes plan cul.

Elle regretta ces mots, ils lui brulaient la gorge comme si elle venait d’avaler de l’acide.

—    Oh…OK, acquiesça-t-il simplement.

Il baissa les yeux, rangeant ses mains dans ses poches.

—    Bonne route alors.

Elle hocha la tête avant de claquer la porte derrière elle. Le froid de la nuit la fit frissonner et elle regrettait le corps de Cassian sur le sien.

Je ne dors jamais chez mes plan cul ? Sérieusement ? pensa-t-elle en s’installant sur la banquette arrière du taxi.

Elle s’en voulait car elle avait eu l’impression que ces mots l’avaient poignardé comme des coups de couteau pourtant, rien entre eux n’avait été officialiser.

Le taxi la déposa devant la porte de la maisonnette qu’elle occupait. Elle y entra, marchant sur la pointe des pieds en voyant que toutes les lumières étaient éteintes.

Elle prit une douche, essayant d’enlever de sa tête les souvenirs de sa bouche sur son corps ainsi que ces mains. Les mots qu’il lui avaient dits résonnaient encore dans sa tête embrumée.

Demain est un autre jour, essaya-t-elle de se rassurer en sortant de la douche. Elle se mit en pyjama, allant directement dans son lit.

Son téléphone vibra. Un message. Elle cliqua dessus avant d’apporter sa main à sa bouche, les yeux écarquillaient. Maintenant que l’alcool était redescendu, elle se sentait bien bête devant la photo que Cassian lui avait envoyé.

Elle, à genou devant lui, tirant la langue, la bouche grande ouverte comme ses actrices X lorsqu’elles s’apprêtaient à recevoir du sperme. Et le sexe de Cassian devant elle.

En dessus de la photo, Cassian lui avait écrit un message.

« Tu laisses toujours des photos de toi à tes plans cul ? »

Sa main se crispa autour de son téléphone et, dans un accès de rage, elle le jeta dans un coin de la pièce. Le choc résonna et elle s’enfuit sous sa couverture. Demain aller être un autre jour.