ArslànNon mais je n'avais pas signé pour monter sur un DRAGON ! Entre ma réalisation que les dieux existaient vraiment, la mort d'Absalón et notre fuite sur les toits où j'avais cru faire une crise cardiaque à chaque fois que mon pied glissait un peu, je pensais qu'enfin je pourrais souffler un peu.
Les créatures monstrueuses devaient bien faire six mètres de haut. Perchées sur leurs deux pattes arrières, elles se maintenaient à l'équilibre en usant de leurs ailes qui se finissaient par de longs doigts, tout en poussant de petits cris de Gremlins. Brrrr. Je ne voyais pas bien leur couleur dans l'obscurité, mais leurs écailles luisaient très faiblement, les rendant plus que discernables à notre distance. En tout cas, vu le nombre de dents qui claquaient à notre approche, je préférai ne pas les fâcher. Moi qui trouvais que ça manquait de dragons, c'était pas pour en invoquer ! Le destin me faisait des blagues c'était pas possible.
L'un des deux hommes masqués qui nous avaient rejoins aux confins de la ville - le géant qui avait les cheveux blancs noués en un catogan haut et ébouriffé - prit la parole d'une voix respectueuse :
« La relève va arriver, nous n'avons pas le temps d'attendre que votre invité daigne monter sur nos wyrms. Vous devez le presser, ô mon Prince. »
L'homme aux pupilles jaune chartreuse parlait en Haute Langue, et je m'étonnais moi même de faire la distinction.
En tout cas, c'était ça qu'il me manquait aujourd'hui : l'assassin d'Absalón était un Prince. Je levais les yeux au ciel en me faisant cette remarque, et eu à peine le temps de réagir au fait qu'il s'approche à la vitesse de l'éclair. Il me souleva à nouveau sur son épaule et me transporta comme lorsqu'il m'avait emmené la première fois après le combat, lorsque nous avions fuit sur les toits.
« Ne t'inquiète pas Solgar, la solution est toute trouvée, regarde. Allons-y » répondit-il dans le même idiome.
J'allais protester, lui dire je n'étais pas sa Princesse, mais impossible de trouver le mot Princesse. Le traducteur dans ma nuque avait la limite de la langue utilisée, et il n'y avait pas de femmes ... le temps que je contourne la difficulté pour exprimer ce que je voulais, le Prince avait saisi un cordage qui descendait de la selle de cuir ouvragé et s'en était aidé d'une main pour arriver au sommet. Tout en me tenant. Cet homme était un surhomme où j'avais mal évalué la force des gens de ce peuple ?!
Je m'exclamai une fois déposé sur la selle installée entre les écailles luisantes de la bête:
« Vous pensez réellement que je vais vous accompagner sur ce lézard volant ? »
J'étais heureux qu'un équivalent du lézard existe dans ce monde et que le traducteur ne bloque pas mes paroles.
« Je vais crever si je vole là dessus ! Je vous jure, je préfère encore affronter les gardes que ça »
Je n'en pensais pas un mot mais j'étais terrorisé par ces gigantesques bestioles. Je la sentais osciller sous moi. Même à la foire je pouvais pas faire plus que du carousel ... et ça bougeait déjà beaucoup trop.
Le Prince rit doucement et s'assis collé-serré derrière moi. C'était bien ma veine. Au moins je crèverais enlacé par quelqu'un, et pas seul, pensais-je avec ironie.
Il saisit les rênes accrochées au haut pommeau devant moi, se penchant sur mon dos le faisant, et me glissa :
« Allons ma caille, tu ne m'aurais pas suivi jusque là en passant par les toits pour finir embroché comme un volatile sur une pique. »
Il claqua les rênes en sifflant de manière stridente, et son dragon déploya ses ailes, et se dressa sur ses pattes arrière, prête à s'envoler. Je saisis le pommeau pour me stabiliser, la bestiole ondulant et faisant tanguer son dos. L'assassin derrière moi, dont je ne voyais que les avant-bras, pris les brides dans une seule main, et de l'autre trafiqua quelque chose dans mon dos dont je n'identifiais pas le bruit. J'allais lui demander de se concentrer sur la conduite du bestiaux ailé quand il me passa les lanières et s'écria :
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Isekai : Éveil sur Genoë
RomanceEnlevé sans explication et transporté sur Genoë, une terre étrange baignée par deux soleils et deux lunes, un jeune homme survit de justesse à un massacre. Sauvé par un natif de ce lieu, un homme aux intentions ambiguës, il découvre un univers peupl...