Chapitre 27 : départ précipité

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Arslàn

Je ne savais pas si je rêvais où si on me secouait vraiment. C'était toutefois un peu trop réaliste pour être un rêve. Je me retournais, refusant de sortir du sommeil et tentais de me rendormir. Je me souvins qu'il était plus que probable que le Prince Astrìon ne tienne pas sa parole et tenta quelque chose au moment où je reçu un coup de pied violent dans le dos. La douleur et cette pensée concordantes me tirèrent hâtivement des limbes, et je me redressai sans tarder sur les genoux. Mais ce ne fut pas la voix d'Astríon qui déchira le silence, perçant l'obscurité de la chambre faiblement éclairée par les lanternes de la rue qui brillaient au loin dans une phrase sinistre :

« Petit esclave, c'est la dernière chance que je te laisse de te réveiller. Si tu ne te mets pas debout sur le champs, je t'endors pour de bon ! » menaça d'un ton nasillard l'ombre menaçante au dessus de moi.  « Mais ... c'est toi que j'avais vu au Temple avec Urío, n'est-ce pas ? En voilà une bonne surprise ! » Fit-il en découvrant mon visage à peine éclairé.  « Allez, lève-toi ! »

Il m'assena un coup de pied violent dans le dos, me faisant chuter en avant, et ma tête cogna contre la paroi où la tête de lit était posée. Je m'exécutais et tentai de me relever sans à coup.

« Tu vas faire ce que je te dis et m'attendre dehors maintenant !? Bouge-toi petite pute ! Ton maître sera heureux de te retrouver, tu devrais me remercier de t'aider à le retrouver ! Tu seras mon cadeau inespéré pour cet incompétent. »

Il gloussa. La terreur m'envahit, et je me tins le crâne d'effarement. Maître ? QUOI ?

« Qui est Urío ? » balbutiais-je, conscient du fait que je ne devais pas poser cette question et que je l'avais fait par réflexe.

J'avais entendu ce nom, quelque chose me disait que j'aurais dû le retenir. Moi et ma mémoire sélective ! Mais le choc de découvrir un inconnu tout proche de moi ne m'aidait pas à réfléchir et à garder la tête froide. Il s'approcha encore plus et j'essayais vainement de reculer, le mur contre ma tête de lit me bloquant toute retraite.

« Allons allons petite chose. Tu as déjà oublié le nom de ton maître, Absalón Urío? Tu sais celui que tu as abandonné gisant dans son sang pour suivre son assassin et dormir dans sa couche ! »

Il crachait plus qu'il ne parlait, me sondant de ses yeux sombres qui brillaient d'un éclat jaune glaiseux malgré l'obscurité. Il guettait ma réaction qui mettait du temps à venir . Absalón Urío... bordel j'avais retenu que le premier des deux, tête de linotte que j'étais ! Je bégayais en retour, mes bras tendus devant moi en seuls remparts contre son déchainement de violence verbale et physique:

« Il... il est mort. Il...il... je... »

L'homme me saisit le poignet droit, m'attirant derrière lui, me redressant de force sur mes pieds et me sortant du lit, tout en sifflant à mon encontre :

« Presque mort. C'est une nuance que même toi tu peux comprendre. Les prêtres sont arrivés à temps, et ont réussi à maintenir son âme dans son corps. Je ne sais pas par quel miracle son cerveau est intact après l'attaque qu'il a subi. Ce petit chanceux a dû recevoir une aide divine ! J'avais rendez-vous avec lui, mais il était en retard. Je savais qu'il voulait te faire baptiser avant notre réunion, et je me suis dirigé vers l'endroit ou je pensais le trouver. Que ne fut pas ma surprise de le voir baignant dans son sang, entouré des prêtres qui incantaient la plus puissante magie de vie qu'il m'ait été donné d'observer... Il devrait se réveiller bientôt selon moi, certes avec un oeil en moins et de nombreuses cicatrices... mais il sera certainement ravi de me devoir plus que de la gratitude pour avoir poursuivi ses assassins et ramené son esclave rebelle. Maintenant tu m'excuseras, mais tu dois sortir et m'attendre dehors, le temps que je règle le compte du prétentieux qui a crû pouvoir semer Quæri. Et tu n'as pas intérêt à tenter de t'enfuir où je te promets que je sépare ta tête du reste de ton corps dès que je te retrouve ! »

Isekai : Éveil sur GenoëOù les histoires vivent. Découvrez maintenant