DEAD END | 1 & 2

T O M E 2 | Chapitre 38 : Notre au revoir.

NDA : Ce chapitre est écrit du point de vue de BLAKE :)

— Tu ne peux pas t'échapper ! hurla la voix de Ciaran.

Je savais qu'il était derrière moi, je pouvais presque le sentir se rapprocher. Mon bref subterfuge avait fait plus d'effet qu'espéré. A présent, je devais sortir de la capitale et réussir à rejoindre ma sœur et Clay qui m'attendaient à quelques mètres de là.

Je connaissais ces couloirs par cœur à force de les avoir empruntés. L'appartement de Ciaran étant au cinquième étage, j'avais presque plusieurs kilomètres à parcourir.

J'étais à bout de souffle après près de dix minutes de course intensive alors je me cachai dans un placard qui, par miracle, était vide ce qui me laissait de la place pour y rentrer. Peu de temps après, j'entendis des pas précipités passer devant, et, à travers la fine ouverture qui restait entre les deux portes, j'aperçus une mèche noire.

Une mèche que je connaissais presque aussi bien que celui à qui elle appartenait.

Mon cœur battait à tout rompre. L'idée de m'être enfin libérée de lui et de ses secrets me paraissait presque impossible et pourtant, j'étais vraiment libre.

J'attendis quelques instants afin d'être certaine qu'il ne rebrousserait pas chemin et ne tomberait pas nez à nez avec moi puis je sortis de ma cachette. J'empruntai les couloirs les plus discrets mais pas les moins fréquentés.

Ciaran se douterait forcément que je chercherais les coins les plus subtils pour m'y glisser. Je ne comptais pas le laisser m'avoir.

Le Central Circle était quasiment vide étant donné que le dirigeant avait eu la merveilleuse idée d'envoyer toutes ses troupes dans le reste du pays pour y faire la guerre. Une guerre d'une violence incommensurable.

Je passai devant mon ancienne chambre et je m'autorisai de ralentir. Je n'aurais pas dû car les caméras de surveillance risquaient de ne pas rater ma présence mais j'étais épuisée.

Ciaran m'avait enfermée et même si je n'avais manqué de rien, être seule dans son appartement à respirer l'air pollué par ses idées sombres n'était pas agréable.

Je l'avais blessé avec le couteau qu'il m'avait autrefois offert et je n'en étais pas peu fière. Je l'avais touchée violemment et il risquait d'avoir une cicatrice. Il la méritait.

Je continuai mon chemin jusqu'à arriver à la prison de la capitale. J'arrachai un morceau de mon t-shirt et l'utilisai comme une sorte de cagoule afin de cacher mon visage.

Si mes calculs étaient bons, je pourrais rentrer en scannant mon doigt et le système m'accepterait sans broncher.

— Allez, marmonnai-je quand la porte blindée refusa de s'ouvrir à plusieurs reprises.

Je frappai dessus puis scannai à nouveau mon doigt. Je soupirai et découvris mon visage. La reconnaissance faciale fonctionna, probablement un oubli de la part de Ciaran. J'entrai dans la prison et tombai face à face avec des cellules, qui, pour la plupart, étaient vides. 

J'aperçus à l'étage Raelynn, l'une des sœurs de Turner et me précipitai pour la libérer. Elle était inconsciente quand j'arrivai alors je courus chercher son autre sœur, Emersyn.

Il l'avait mise dans les cellules les plus isolées.

Je dus fracasser le verre de la porte qui séparait les deux sections de la prison. Ma main se retrouva ensanglantée et la douleur était difficile à ignorer. Je trouvai la cellule de Emersyn facilement.

Elle était recroquevillée au fond de celle-ci, les genoux repliés sur son corps frêle. Son regard était fixé sur le vide et ses lèvres semblaient prononcer des mots si bas que je ne pouvais les entendre.