T O M E 2 | Chapitre 27 : Tu as besoin de plus.

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  Sacrée entrée, commenta Parez en venant à notre rencontre.

Nous étions à quelques mètres à peine de la frontière et de la base des dissidents. J'étais soulagé d'être enfin arrivé, même si mon épaule souffrait.

Parez était encore plus grand que son fils. Blake devait lever la tête pour pouvoir le regarder. Il ne portait pas de costume comme sur la plupart des photos que j'avais vues de lui, mais un simple jean avec un t-shirt.

Il avait les mains dans les poches et un sourire sur les lèvres. Je détestais sa posture si parfaite et le charisme qu'il dégageait. Il avait des cheveux assez courts et portait un collier avec un mot.

Foi.

  Suivez-moi, vous serez plus à l'abris chez nous. Nous avons de quoi vous soigner, Turner.

Blake acquiesça et le suivit sans hésiter, à la surprise de Clay qui ne paraissait pas si heureux de voir son père.

  Avez-vous apprécié la route ? demanda-t-il à Blake ce qui me fit lever les yeux au ciel.

  C'était assez long.

Parez eut un léger rire et Clay l'imita en voyant mon expression. Il était ravi de me savoir mal à l'aise.

  Vous ne pourrez pas vous ennuyer ici.

Blake sourit et je retins un soupir tandis que nous nous approchâmes de la frontière. Un mur faisait le tour d'Atropos, nous protégeant des dangers de l'extérieur.

Les dissidents s'étaient contentés de faire exploser un morceau et de créer un passage. Le gouvernement avait agi contre eux à de multiples reprises mais ils revenaient toujours plus forts. 

Ils contrôlaient par ailleurs bon nombre des unités qui surveillaient la frontière, ce qui expliquait le choix de cet emplacement.

Parez souleva la barrière qui nous séparait de la base des dissidents et nous entrâmes dans leur refuge.

La première chose qui me sauta aux yeux fut la végétation. Nous marchions dans l'herbe et des arbres nous entouraient de tous les côtés. Les seules fois où j'avais pu me retrouver dans la nature de la sorte étaient quand je confectionnais des décors pour la Dead End.

Je ne pus cacher mon intérêt pour la beauté de cet endroit.

Le chemin était difficile puisque la nature n'en faisait qu'à sa tête et que des obstacles barraient parfois la route.

Plusieurs tentes étaient dressées devant nous. Elles se fondaient parfaitement dans le paysage. Les dissidents n'habitaient pas ici mais se réunissaient très souvent. Il n'y avait pas de réel bâtiment, seulement une vingtaine de larges et hautes tentes.

Elles faisaient la taille d'une maison mais n'étaient faites que de toile. Un peu plus loin se trouvaient des champs en train d'être cultivés. C'était un monde bien différent d'Atropos.

Les tentes étaient regroupées en un cercle, sans doute une moquerie du Central Circle. Je devais admettre que c'était amusant. 

J'en oubliais presque que ces personnes étaient en train de me voler la place que je voulais depuis tant d'années.

Blake admirait chaque chose qui se trouvait là, en pensant probablement que c'était formidable. J'étais jaloux d'être incapable de lui offrir un endroit aussi beau et aussi parfait. L'air fier de Parez était tout ce que je détestais le plus. Son fils lui ressemblait beaucoup et à la fois peu.

DEAD END | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant