T O M E 2 | Chapitre 10 : La liberté n'existe pas.

85 3 0
                                    




Je fus réveillée tôt ce matin par une alarme assourdissante qui retentissait à travers tous les couloirs du Central Circle.

Je m'habillai le plus vite possible et enfilai mes chaussures avant de foncer voir si Clay était réveillé. Je ne connaissais pas cette alarme ni sa signification mais je me doutais que c'était sérieux.

Ce dernier était dans la salle de bain en train de se passer un peu d'eau sur le visage. Il était déjà prêt et quand il me regarda, je vis à quel point il était épuisé. Je m'étais endormie si tôt hier soir que je ne l'avais pas entendu rentrer.

La réception avec les six dirigeants et Sir Kinsley s'était bien passée. J'étais restée loin du Duc Colton et il ne m'avait pas remarquée. Nous n'avions pas eu grand-chose à faire en réalité, j'aurais même dit que c'était un simple prétexte pour se débarrasser de nous.

Nous étions uniquement là-bas pour assurer leur sécurité, en plus de la demi-douzaine de Gardes qui trainaient autour de la salle.

L'alarme retentit de nouveau et encore plus fort. Mes oreilles se mirent à bourdonner à cause du bruit.

—  Reste calme, Blake, me conseilla Clay à voix basse.

—  Qu'est-ce qu'il se passe ?

—  C'est le signal pour les événements les plus graves. Je ne l'ai entendu qu'une seule fois.

Son visage affichait une expression si grave que je me demandais de quoi il parlait. A quel moment la capitale avait-elle eu besoin de réveiller tous ses employés ?

Clay me fit signe d'attraper ma veste et de sortir.

—  C'était il y a quelques années quand Azer a essayé de faire un coup d'état, répondit-il face à ma mine interrogative.

Azer.

C'était un groupe terroriste que beaucoup confondait encore avec les dissidents. Ce groupe avait été dissous depuis un bout de temps. Tous ses membres étaient morts ou en prison. La peine de mort avait été rétablie pour eux.

Si les dissidents frappaient violemment, Azer avait la particularité de tout détruire. Rien ne restait quand ses membres agissaient, pas même les cadavres. Certains aimaient dire que Azer était de retour, sauf que c'était impossible.

Car revenir d'entre les morts n'était pas faisable. De plus, avec la police qui trainait dans tous les coins de rue, aucun groupe n'aurait une chance de se battre.

Sauf les dissidents qui se renouvelaient en permanence. C'était pour cette raison que personne n'avait vu venir les incendies et attentats qui frappaient Atropos depuis quelques temps.

—  Vite, suis-moi, me lança Clay une fois dans le couloir.

Zyanya était là aussi, perdue autant que moi. Elle nous rejoignit et nous suivîmes Clay. Il se mit à courir quand une alarme différente retentit. Nous l'imitâmes sans poser de questions.

On se retrouva dans le réfectoire qui débordait de monde. Nous eûmes du mal à nous avancer pour voir ce qu'il se tramait. Tous les Formateurs étaient là, seulement les Formateurs. Les Gardes avaient probablement leur propre endroit de réunion.

Tout comme les Créateurs.

Turner était-il en sécurité ?

—  Ne perdons pas plus de temps, déclara Zelimkhan. Prenez chacun un gilet pare-balles, un flingue et de quoi le recharger ! Maintenant !

Je cherchais dans quel endroit on pouvait bien trouver tout ça alors que nous étions littéralement dans le réfectoire. Le mur du fond se souleva pour laisser apparaître une réserve d'armes que je n'aurais jamais soupçonnée d'exister.

DEAD END | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant