Chapitre 5 : Clay ?

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Je venais de débarquer dans une immense pièce, tellement immense que je n'en voyais pas la fin. Encore une fois, il n'y avait pas de lumière naturelle.

Quand Turner referma la porte, je me retrouvai seule dans cet endroit. Les spots changèrent de couleur, ils devinrent rouges. Un rouge sang.

En me retournant, je vis les haches, pistolets, couteaux, sabres, shurikens et barres de fer qui ornaient les murs. Le reste était vide, complètement vide.

Ma tête se mit à tourner mais personne n'arrivait quand le temps commença à passer. Je ne pouvais pratiquement pas marcher à cause de mes vertiges. J'arrivais cependant à réfléchir et mes pensées se tournèrent vers le sérum.

Ce n'était pas du sérum de vérité mais quelque chose de bien différent et bien plus dangereux. J'avais peur, j'étais pétrifiée et je me sentais partir. Je n'étais pas du tout en sécurité ici.

Et si la Dead End commençait et que tous les autres se précipitaient pour me tuer ?

Mon corps perdait de plus en plus sa force. J'avais beau tout faire pour me concentrer et me calmer, mon cerveau semblait être contre tout ce que je pouvais essayer.

Turner ! criai-je en vidant mes poumons de l'air qui me restait.

Personne ne me répondit et, je sentis qu'un liquide glissa le long de mes joues. Je touchai aussitôt puis, quand je regardai mes doigts, je vis du sang.

Mon doigt glissa jusqu'à la source de ce saignement.

Mes yeux. J'étais en train de saigner de mes putains d'yeux.

C'était la goutte de trop, ma tête tourna de plus belle. Je perdais la notion du temps et de l'endroit. Je ne me rappelais plus rien, impossible de retrouver mon prénom ni la raison de ma présence ici.

Je tombai à terre dans un bruit sourd qui résonna dans toute la pièce.

J'utilisai mes dernières forces pour ramper jusqu'au mur le plus proche, et, j'attrapai la première arme que je trouvais. C'était un sabre.

Je glissai jusqu'à me rapprocher de la porte. Elle me paraissait tellement loin mais si proche à la fois. Une fois que je fus arrivée, je laissai ma tête se poser contre elle.

Turner, murmurai-je, incapable de l'appeler.

Je cognai aussi fort que je le pus mais en vain. Il ne semblait pas m'entendre ni même être dans la pièce.

Un bruit strident me brisa le tympan. Il fut accompagné d'une douleur intense à la tête qui me fit hurler. Du moins, c'était ce que je croyais. En réalité, j'étais juste en train de soupirer.

Mes yeux saignaient toujours et les battements de mon cœur ralentissait. C'était pourtant contradictoire à tout ce que je ressentais. Une haine envers Atropos grandit de nulle part en moi.

Tous mes pires cauchemars étaient réels et je nageais dans un horrible rêve.

Je tapai de nouveau contre la porte, suppliant le Formateur d'ouvrir et de me sortir de là. Je ne voulais pas lui être redevable mais je ne pouvais mourir ainsi.

Bordel de merde, jurai-je presque silencieusement.

Ma voix aussi était en train de partir, doucement mais sûrement, rejoignant les autres parties de mon corps qui m'avaient lâchées.

J'avais fermé les yeux, réalisant que comme ça, ils ne saignaient plus. J'étais maintenant à l'aveugle dans un état pitoyable. Ma main toucha alors quelque chose de long, froid et coupant.

DEAD END | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant