T O M E 2 | Chapitre 33 : Je t'aime.

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Un mois s'était écoulé. Un mois durant lequel le pays s'était transformé, passant d'une vision d'horreur implantée par Sir Kinsley à un paradis que je dirigeais comme dans mes rêves les plus fous.

J'avais multiplié les apparitions publiques telle celle où j'avais ôté la vie du Duc Colton afin de montrer à chaque province, une par une, les punitions que l'on attribuait à ceux qui défiaient l'autorité.

Les quelques journaux que le gouvernement ne régulait pas encore affirmaient que nous étions au bord du gouffre et que Atropos ne pourrait survivre aux changements brutaux et à la terreur que nous instaurions.

Les provinces les plus riches étaient plus dures à convaincre mais en leur retirant leur richesse, j'avais réussi à les faire plier. Certaines continuaient de dire que la guerre ne faisait que commencer.

Je leur avais répondu en brûlant chaque symbole de la dynastie Kinsley jusqu'au dernier et en bannissant par-delà les frontières les quelques survivants de cette famille ainsi qu'une dizaine de criminels. Je les avais envoyé sans nourriture, afin d'être sûr qu'ils ne traineraient pas trop à disparaître.

Le couvre-feu était plus tôt, des micros et caméras avaient été installées dans les rues et nous trackions les dissidents chaque jour plus intensément. Jusque-là, nous étions parvenus à en attraper une centaine en un petit mois. J'avais également ajouté un système de reconnaissance faciale.

C'était couteux mais c'était utile.

La torture ne marchait pas sur les dissidents directement alors je prenais un malin plaisir à retrouver leurs proches et à les torturer devant eux sans qu'ils ne puissent leur parler.

Le sang d'innocents était le prix que j'étais prêt à payer pour retrouver un pays sain et sans failles.

Je voulais la perfection et je l'obtiendrai.

L'assassinat du père de Blake n'était pas un hasard dans des temps aussi troublés. Elle avait à peine réagi en apprenant la nouvelle et depuis, elle refusait de dire un mot sur sa famille. Nous débattions davantage sur les bonnes mesures à adopter. Elle m'aidait à prendre des décisions qu'elle ne jugeait pourtant pas toujours justes.

Je venais de la nommer générale de ma nouvelle armée et elle avait accepté le travail avec une joie étonnante. Cela lui changeait les idées d'avoir des centaines de personnes à diriger. Blake était devenue plus violente et moins effrayée à l'idée d'utiliser sa force.

Elle restait quand même bien trop gentille avec ses soldats.

Mon seul problème à ne pas s'arranger s'appelait Clay Sanders. Il était constamment dans les parages, que ce soit avec Blake et son amie Zyanya, qui, elle aussi, semblait me détester. Clay apparaissait même dans mes rêves où il me rappelait qu'il restait meilleur que moi.

Mon quotidien se répartissait entre des visites aux provinces et des batailles aussi bien mentales que physiques contre les dissidents. Tous les autres criminels m'importaient peu en réalité. Peter s'occupait de tous ces détails insignifiants comme l'agrandissement de la capitale.

Le meilleur de mes journées restait le réveil puisque chaque matin, j'avais Blake dans mes bras. Mon appartement restait l'un des seuls endroits du Central Circle où il y avait des fenêtres ce qui était bien plus agréable que se réveiller avec une lumière artificielle.

Ce matin-là, elle était déjà dans la salle de bain quand je la rejoignis. Elle était en train de brosser ses cheveux qui tombaient sur ses épaules dénudées alors qu'elle ne portait qu'un t-shirt à moi, trop grand pour elle, et un short.

DEAD END | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant