36. Ness

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Princesse.

Je grogne. Pourquoi on veut me sortir du sommeil ? Je rentre ma tête dans l'oreiller, mais il est plutôt dur. Et il vibre. J'ouvre un œil et me rends compte que je me suis collée à Matheo pendant la nuit. Je tente de me reprendre en vitesse. Ça a l'air de le faire rire.

Je t'aurais bien laissé dormir plus longtemps, mais on a astronomie dans 15 minutes.

Je dois passer par ma chambre. Rendez-vous dans cinq minutes dans la salle commune.

Je m'empresse de rejoindre la chambre que je partage avec Pansy. Je me doucherai à la pause déjeuner, là je n'ai pas le temps. Matheo avait raison, je me sens mieux d'avoir dormi. Il n'avait pas l'air si perturbé par l'annonce de fiançailles. Peut-être a-t-il vu que ça me préoccupait un peu trop.

Je descends en vitesse, sachant que jamais nous n'aurons le temps d'être en dix minutes en haut de la plus haute tour alors que nous sommes au niveau des cachots.

Dépêche-toi, Jedusor.

– Princesse, c'est toi qui bavais encore sur moi il y a cinq minutes.

– Je ne bave pas !

Il me fait un sourire qui veut clairement dire qu'il se fout de ma gueule. Je lui donne un coup dans l'épaule avant de l'entraîner de manière rapide et efficace avec moi.

On finit par arriver avec cinq minutes de retard, essoufflés. On a utilisé tous les raccourcis possibles pourtant. Heureusement, notre professeur, à part nous jeter un petit regard perçant, nous laisse entrer.

Je vois certains me regarder bizarrement.

– Ta joue.

Matheo me souffle ça quand on s'assoit. Ah oui, j'ai pris la crème mais, trop pressée, je ne l'ai pas encore mise. Donc je suis encore coupée. Je tente de l'appliquer discrètement pour pas que le prof me voie, mais j'ai du mal. Matheo, qui est du bon côté, me prend l'onguent des mains et profite que le prof écrive sur le tableau pour me la passer délicatement. Je le remercie d'un signe de tête et d'un sourire.

Je croise le regard de Draco et lui fais signe que je lui expliquerai. Je vais avoir un mari. Je ne pensais pas que ça m'arriverait.

Le dernier cours de la journée est fini. Enfin pour tous sauf pour moi. Me voilà en retenue, et surveillée par qui en plus ? Rogue. Tout ça pour travailler avec Potter.

– Tu as lu le sujet au moins ?

– Non, Potter. Alors, c'est quoi ?

– L'importance de l'appartenance à une maison. C'est à cause de ça qu'ils nous ont tous mélangés. On doit faire des recherches, expliquer pourquoi à la base il y a les quatre maisons, si c'est toujours utile aujourd'hui, etc.

– Dis-moi, Potter, sais-tu au moins pourquoi il y a quatre maisons ?

Il ne dit rien et je comprends qu'en effet, en histoire, il est nul. Super.

Les désaccords entre les fondateurs, notamment entre Godric Gryffondor et Salazar Serpentard, ont rendu la création de Poudlard délicate. Les quatre fondateurs étaient très différents et, même s'ils partageaient le même objectif, ils ne voulaient pas employer les mêmes moyens. C'est ainsi que Rowena Serdaigle a eu une idée : quatre maisons avec chacune ses propres critères de sélection. Pour assurer une répartition équitable et juste des élèves, les fondateurs ont créé le Choixpeau magique, un objet enchanté capable de lire dans les pensées et de discerner les qualités de chaque jeune sorcier. Au fur et à mesure, un esprit compétitif est arrivé. Bien sûr, les maisons et leurs valeurs ont évolué au fil du temps.

Il me regarde comme si je venais de lui pousser une troisième tête.

Je ne pensais pas que tu t'intéressais à l'histoire.

– Ceux qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la répéter.

Il me regarde définitivement comme si j'étais folle.

Ne prends pas ça en excuse pour que je me tape tout. Je ne voulais même pas être ici, Potter.

– Et t'aurais fait quoi ? Tu te serais encore enfermée dans la Salle sur Demande avec Matheo ?

– Je pense que vous vous écartez du sujet.

Rogue. Je l'avais oublié. Putain, Potter nous suit bien plus que ce que je pensais. On travaille encore une heure sur ce devoir avant qu'on conclue avoir fait le plus important.

On devrait rajouter des détails.

– La retenue est terminée, Potter. Vu que ce sont mes connaissances qui portent le devoir, je te laisse le soin d'ajouter tes précieux détails. On doit le rendre demain.

Et je m'en vais.

L'oubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant