Kiara
Je ne sais pas pourquoi je me dépêche alors que je sais que finalement c'est toujours moi qui l'attend.
Je la vois arriver vers moi.- Pourquoi souris-tu bêtement ? Demandais-je à Julia.
- J'aime te voir debout et fin prête pour aller bosser.
Oui je ne vous ai pas dit non plus Julia est ma cheffe, c'est elle ma patronne, mais je suis sérieuse dans ce que je fais et ne profite en rien de cette situation, enfin presque rien on va dire car elle accepte toutes mes exigences qui puissent me rappeler mon passé, celui qui me fait avoir des crises d'angoisse incontrôlable.
Elle sait que ce ne sont pas que de simples caprices, elle accepte mes conditions quand celle-ci sont réalisables, mon avis l'intéresse et j'essaye au mieux d'être le moins exigeante possible.- Tu as Mr Birman aujourd'hui dans ton cours ça ira ?
- Oui il n'est pas méchant et ce n'est l'histoire que de deux heures.
Dés que je peux j'évite tout contact avec un homme, et surtout me retrouver seule avec eux. Mon métier m'oblige pas mal de fois à devoir coopérer avec la gente masculine, on va dire que j'ai commencé à m'y faire à accepter cette situation seulement dans le cadre du boulot et après avoir fait des recherches bien approfondies des hommes que je dois aider.
Je demande tous les renseignements possibles avant d'accepter si oui ou non je peux travailler avec, si je pouvais avoir leur casier judiciaire je le ferais.J'aime ce que je fais, mes études m'ont toujours passionnée dans le sens où aider les personnes à se sentir mieux dans leur corps, dans leur tête et dans leur peau m'oblige à aller bien également, enfin c'est ce que je me dis tous les jours depuis deux ans que je fais ce travail.
A la fin de mes études je ne pensais pas que j'aurais dû faire face à tant de choses qui me font me souvenir de mon passé, et c'est pour ça que Julia a toujours aussi voulu avoir son propre centre pour pouvoir m'embaucher et m'aider encore une nouvelle fois. Elle est mon ange gardien.- Allez Kiara je t'attends dans la voiture.
Julia n'aime pas que je traine encore moins que je sois en retard, voilà pourquoi depuis plus de huit mois elle me prends dans sa voiture pour être à l'heure au boulot.
J'ai toujours besoin d'un peu de temps pour mettre un pied à l'extérieur de chez moi, je suis obligée de faire mes exercices de respirations avant de sortir Julia me laisse toujours ce temps. Je souffle, j'inspire, je soufle, j'inspire, respire Kiara, respire.
Je me répète sans cesse ça dans ma tête pour me convaincre que tout se passera bien à l'extérieur. Je mets enfin les pieds dehors, le soleil m'éblouit un peu heureusement que j'ai toujours ma paire de lunette incognito avec moi. J'arrive dans la voiture cinq minutes après Julia. Elle ne dit rien sur cette deuxième corvée de ma journée qui est de mettre les pieds à l'extérieur.
Je sens Julia légèrement pensive.- Ça va? Je lui demande.
- Oui pourquoi ?
- Tu es pensive.
- Non pas vraiment.
- Tu n'as jamais su mentir Julia.
Quelque chose à me dire ?Elle ne dit rien tout en tapotant légèrement le volant.
C'est bon crache le morceau va-y.
- Jennifer est absente aujourd'hui pour donner son cours de balnéothérapie, tu pourrais la remplacer une heure ?
Je sens mon cœur s'accélèrer et sortir de mon corps, pour que Julia me le demande c'est qu'elle doit être vraiment embêtée ! J'ai beau me dire que ce n'est que l'histoire d'une heure sauf que je ne peux pas et ne me vois pas affronter les regards des autres, j'ai toujours cette désagréable impression que tout le monde me regarde qui décortique chaque partie de mon corps et je sais comment cela se termine, je panique, des plaques de stress se forme sur mon corps et c'est au dessus de mes forces.
Je ne peux pas me mettre en maillot de bain, me voir aussi dénudée, aussi vulnérable c'est hors de question je ne peux pas, impossible pour moi.
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Innocence volée (En Correction)
RomanceOn ne peut expliquer ce que l'on ressent, honte, dégoût, colère, haine voilà les émotions, mes sentiments. J'étais si jeune et impuissante, j'étais sa chose, son objet, sa marionnette, sa poupée .... On ne peut décrire ce que l'on ressent, on essa...