𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |

36 | YARA

SONG : Ariana Grande, Brandy, Monica - the boy is mine

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Je ne pensais pas que Zafar puisse être aussi enthousiaste de me montrer tout ce qui a bercé sa vie, et surtout, le moment où je suis partie. Il y a quelques jours encore, il m'emmenait faire des drifts, et je ne m'étais jamais autant amusé. Ça change énormément de mon quotidien sous les projecteurs. 

Cette fois, je suis caché sous un casque et personne ne peut me reconnaître. Il essaye de faire le maximum pour que je puisse m'amuser sans que l'on ne me reconnaisse et je lui en suis vraiment reconnaissante. C'est comme pouvoir respirer, aspirer un gros bol d'air. 

Cette fois-ci, nous sommes dans un parc à chien, et je suis caché sous une casquette et une tenue catastrophique. Comme Willow, tire trop sur la laisse, je le lâche pour qu'il puisse se défouler. Zafar m'attrape la main et sa chaleur vient se mêler à la mienne. Tous ces moments que nous avons perdus en étant loin l'un de l'autre, il est en train de tout rattraper et ça me fait chaud au cœur. 

Je l'aime un peu plus chaque jour qui vient, et chaque nuit qui passe. Il est mon ancre dans ce vaste monde qui cherche à me noyer par tous les moyens. 

Nous nous installons tranquillement sur un banc, observant Willow courir après les oiseaux. 

Il m'a tout offert. Depuis que nous sommes jeunes, Zafar se plie en quatre pour répondre à chacun de mes désirs et je sais que si je le laisse partir, je n'en trouverai jamais comme lui. 

Il est unique et il est à moi.

─ Pourquoi tu souris ?

Demande-t-il en posant son doigt sur la fossette qui creuse ma joue.

─ Je suis heureuse, c'est tout.

Je tourne ma tête vers ce dernier, et ses yeux donnent l'impression qu'il a envie de me manger. Je me sens soudainement rougir. Il installe entre nous une grande tension qui me donne envie de rentrer à la maison et de l'embrasser. 

Je n'arrive plus à me contenir, j'ai besoin de lui. Matin, midi, soir. Je veux être collé à cet homme pour que plus jamais il ne m'échappe. 

Une fois loin de toi, je sais à quel point ça peut me faire souffrir. 

Son pouce finit par me caresser doucement la joue avant qu'il ne me sourie. Je me sens fondre. Littéralement. Comme une glace en plein été.

─ Mademoiselle Sultani !

Ma bulle de bonheur éclate et le sourire de Zafar se transforme en une grimace agacée. Je tourne légèrement la tête avant d'apercevoir un paparazzi caché dans les buissons du parc. C'est une blague, j'espère ?

─ C'est votre copain ? Demande l'homme en sortant de sa cachette.

Zafar se relève avant d'attraper ma main pour en faire de même. Il abaisse légèrement ma casquette afin qu'on ne puisse pas me voir et m'ordonne à l'oreille d'aller chercher Willow. J'hésite quelques secondes à le laisser avec cet intrus, mais il fait son travail, je n'ai pas mon mot à dire. Alors j'exécute ce qu'il me dit et part attraper mon chien. 

En jetant un regard aux deux hommes, je peux comprendre que la conversation s'aggrave. Mieux vaut rester en retrait, je ne veux pas attirer des ennuis à Zafar. L'intrus se rapproche dangereusement de mon garde du corps qui reste impassible face aux grands gestes de l'autre.