H I M [Terminé] H.S. -Tome I - (En Correction Et Réécriture)

Chapitre 13

ELY

   Il n'a pas l'air surpris par ma présence. Peut-être qu'il s'y attendait.

Il se tourne face à moi et s'accoude à la rembarre derrière lui. Ses yeux sont comme des émeraudes. Quand ils me regardent, je me sens toute petite. Il est d'une beauté incomparable.

Il n'y a pas l'ombre d'un doute qu'il est ce genre de garçon ément à filles. 

Son sourcil se hausse, attendant sûrement que je parle. Je me concentre pour former une phrase à peu près cohérente.

-Écoute, je ne te fais pas confiance tout simplement parce-que tu m'as enlevée...

Il me fixe d'un regard intense qui me met mal à l'aise.

-Qu'est-ce que tu veux ?

Ma salive a du mal à passer au travers de ma gorge.

-Quand tu t'es énervé tout à l'heure, c'était en partie à cause de moi et...
-Attends... Me dis pas que tu culpabilises ?

J'ai comme l'impression qu'il se moque de moi.

-Alors voilà, je te dis que je me sens coupable, et toi tu te fiches de moi ! De toute façon tu fais partie de ces petits cons qui se croient tout permis juste parce qu'ils ont l'apparence d'un ange ! Explosais-je soudainement dans un excès de colère.

Je sens que dans quelques minutes j'aurai du mal à assumer ce que je viens de lui balancer, mais en tout cas une chose est sûre, je pense tout ce que j'ai dit. Je repars dans le salon d'un pas colérique en ignorant cet insupportable air arrogant qu'il arbore. Je crois que je ne peux plus l'encadrer.

Je suis freinée par sa poigne qui s'accroche à mon avant-bras. Il me force à me retourner face à lui doucement, et sans que je ne comprenne d'où lui vient tout ce cran, il saisit mon visage en coupe au sein de ses grandes mains, passant son pouce sur mes larmes que je n'avais même pas senties couler.

Pour qui se prend-il, franchement ?

Je me dégage de son emprise et le repousse. La porte d'entrée m'appelle, j'y cours à toute vitesse, et une fois devant, le pire se produit : Les clés ont disparues. J'ai à peine le temps de les chercher que je l'entends arriver derrière moi.

-Laisse moi tranquille !

On pourrait croire que l'on est entrain de m'égorger, tellement je crie fort. Je tourne nerveusement la tête et l'aperçois entrain de s'approcher dangereusement. Son visage s'est adoucit.

Qu'est-ce qu'il ne comprend pas, bon sang ?

-Ne t'approche pas de moi ! M'affolais-je.

Apeurée et toute tremblotante, je recule le plus possible et tente de le garder à l'écart de moi. Mais je suis coincée.

Des coups donnés contre la porte vibrent contre ma colonne vertébrale.

-Tout va bien ? Répondez s'il vous plaît !

L'expression calme d'Harry se détériore, il effectue un dernier et grand pas suffisant pour plaquer sa main contre ma bouche.