H I M [Terminé] H.S. -Tome I - (En Correction Et Réécriture)

Chapitre 9

  ELY

   J'en ai déjà assez d'être ici. Il pourrait au moins se pousser pour me laisser m'asseoir. Au lieu de ça, il préfère m'observer curieusement en se tenant au-dessus de moi, c'est très gênant.

Je plaque ma main sur son torse pour le repousser, mais en vain. Il ne bouge pas d'un pouce. Un sourire étire ses lèvres, ce qui a le don de me mettre encore plus male à l'aise.

-Quoi ?

Je tressaute quand sa main décale une mèche de cheveux sur ma joue.

-T'es mignonne quand tu t'énerves...

Je n'espère qu'une chose : qu'il se dégage de moi.

Agacée, je gigote encore une fois sous son poids pour tenter de me libérer, ce qui évidemment ne fonctionne pas dutout. Il rit en remarquant mon état de détresse, je suis bien tentée de le gifler.

Il est très bizarre. Il y a à peine cinq minutes, il se la jouait colérique et violent, et maintenant il sourit et fait comme si tout était normal. Comme si lui était normal. Mais c'est tout le contraire. Je prends conscience que je suis entre les mains d'un psychopathe.

Son regard est hypnotisant, je passe mon temps à l'éviter. Si je ferme les yeux, il se moquera sûrement de moi encore une fois. Je le déteste.

-Je te laisse cinq secondes, je vais verrouiller la porte d'entrée.

C'est pas trop tôt... soulagée qu'il se dégage enfin de moi, je me redresse et peux enfin découvrir la pièce dans laquelle je suis coincée.

La décoration est parfaitement soignée et simplette, ça ne correspond pas dutout à l'image qu'il renvoit. J'imaginais ça plus... glauque.

Les murs aux tons crème sont parfois ornés de petits tableaux représentant des portraits, il y a même une télé à écran plat incrustée dans le mur et, pour couronner la beauté de ce salon, l'odeur qui y régne est particulièrement agréable.

Aucune trace de sang sur le mur ou sur le parquet, c'est plutôt rassurant.

Non, ça ne l'est pas, les psychopathes sont encore plus maniaques que ma mère. Ils ne laissent rien, aucune trace de sang, aucune preuve, rien.

Je me lève et me dirige vers une commode grise où dessus y sont posés de petits portraits de famille. Sur les photos, Harry devait avoir quatorze ou quinze ans... Il était à croquer, tout sourire, avec des personnes qui doivent probablement être ses parents. Sa mère est incroyablement jolie...

Peut-être qu'Harry est un type bien finalement.

Il faut que je reste méfiante, Niall m'a certifié qu'il est tout sauf bon.

-Hum...

Je sursaute et me retourne d'un coup. Il est là, juste devant moi. Depuis combien de temps est-ce qu'il est ici ?

Il m'observe avec une étrange bienveillance, ayant presque l'air inoffensif.

-Euh, Harry... Il... Il faut que je rentre chez moi...
-Déjà ? On commençait tout juste à s'amuser pourtant.

Il fait la moue, les bras croisés derrière son dos.

J'ai compris, il se moque encore de moi.

Il passe une main dans ses boucles, son visage s'est un peu fermé.

-Cette nuit tu dormiras ici. Suis moi, je vais te montrer où tu vas dormir.

Je suis pétrifiée.