H I M [Terminé] H.S. -Tome I - (En Correction Et Réécriture)

CHAPITRE 60

•Louis•

J'avoue que j'avais énormément de mal à me concentrer sur la route avec une Ely qui était figée depuis maintenant une bonne demi heure.

Lorsque je jetta un coup d'œil à son état, je ne trouva aucune expression sur son beau visage, ses yeux eux-mêmes avaient l'air de fixer un point sans en fixer un réellement.

En clair, elle n'acceptait pas la mort d'Harry.
Je n'osais pas trop lui poser de questions, de peur d'encore plus la perturber. Elle semblait tellement détruite...

-Où est-ce qu'il est ?
-Qui ?

Elle inspira.

-Harry, dis moi où il est.
-Mais Ely, il est...
-Non, ce n'est pas possible, Louis.

Le désespoir ne faisait que s'intensifier au son de sa voix.
Elle bougea enfin pour regarder la nuit défiler à la vitre.

-Ce n'est pas possible.

Elle répéta ces mots dans un murmure. C'était atrocement triste, je détestais la voir autant souffrir sous le poids du monde entier qui s'était écroulé sur son dos.

•Ely•

-Bonsoir messieurs dames.
-Bonsoir, il vous resterait une chambre de libre ?
-Pour combien de temps ?
-Hmm... Une semaine.
-Très bien, veuillez patienter un instant s'il vous plaît.

Je ne voulais pas patienter un instant, tout ce que je voulais c'était que Louis m'avoue enfin que la mort d'Harry n'était qu'un mensonge. J'en étais persuadée.

La réceptionniste toute souriante au chignon blond vérifiait sur son ordinateur s'il y avait une chambre de libre. Ses yeux couleur caramel se redressèrent vers mon ami.

-Il reste la chambre deux-cent-huit...
-On la prend, la coupa-t-il.

Elle sourit puis lui annonça l'incroyable somme de deux-mille euros pour une semaine.
Il n'allait tout de même pas la prendre ?

-Par carte s'il-vous-plaît.
-Louis c'est trop cher ! Lui chuchotais-je, ébahie.

Il m'ignora puis règla l'accompte.
D'où est-ce qu'il sortait tout cet argent ? Il ne travaillait même pas !
S'il se ruinait juste pour me sauver des griffes de Des, je m'en voudrais énormément.

-Très bien, tenez, (elle lui donna la clé de notre chambre) je vais vous accompagner jusqu'à votre chambre, suivez moi je vous prie.

Il n'était pas mort. Il ne pouvait pas mourir. Pas maintenant. Et puis, Louis avait beaucoup d'humour, c'était simplement une plaisanterie qui franchement ne m'amusait pas dutout, mais une plaisanterie quand-même.

Je suivais Louis et la réceptionniste dans les marches en marbre. La décoration de cet hôtel était très luxueuse, les rembarts des escaliers étaient faites en or, tout comme l'immense lustre qui flottait au-dessus de l'immense hall d'entrée sur lequel d'ici nous avions vue. Quelques plantes grimpantes escaladaient les murs blancs, ce qui donnait une touche d'exotisme.

Je ne voyais vraiment pas comment Louis pouvait payer un séjour d'une semaine pour deux personnes dans un hôtel cinq étoiles. Je faisais peine à voir à côté de la splendeur qui émmanait de la réceptionniste, je la trouvais incroyablement jolie. Même sa démarche était légère et délicate.

Quand elle ouvrit la porte de notre chambre, nous en restâmes cloués au sol : elle était immense et surtout, une énorme baie vitrée nous offrait un majestueux spectacle donnant sur Seattle.