Chapitre 9, part 2

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Ne parvenant pas à trouver le sommeil tous les deux, et avec ce malaise subsistant, ils décidèrent de se tenir compagnie le reste de la nuit. Affalé sur sa couche, Râwukhshna regardait le plafond tendis que l'eunuque assis plus loin sur le sommier était lui plus perdu dans la contemplation du sol et du mobilier. Chacun dans ses pensé,la présence de l'autre étant un apaisement agréable dans ce silence plus tranquille que pesant. Râwukhshna se demandait ce que pouvait bien porter comme fardeau Jamshid, dont il avait aperçu une partie, et qui semblait si lourd. Il se demandait aussi quel était la place de ces relations entre homme qu'on dissimulait tout en tolérant ici. C'était paradoxal : il y avait interdiction d'en parler, c'était prohibé par le monde extérieur, mais ici tant qu'on n'en parlais pas tout était acceptable, et les agissements du prince quand à eux était accepté par la force des choses malgré leur violence qui semblait répugné jusqu'à son conseiller, qui pourtant rappelons le acceptait ce genre d'actions. Dans l'obscurité,le danseur osa :

" -Pourquoi ?

Pourquoi quoi ? Fit Jamshid en sortant de sa réflexion.

Pourquoi tout ça ? Enfin ... Tu m'avais dit, la dernière fois que je t'avais demander au sujet de ce que faisait le prince ici, que c'était une chose particulière et ...

Ah oui ... je comprend que tu te sente perdu. Hum ... Dans les fait ... C'est très complexe. En fait ... Dans l'empire on ne peut pas être condamné pour pédérastie mais il arrive que, des fois, la justice trouve un autre chemin et que les coupables finisse disons mal. J'ai beaucoup voyager et je n'ai pas vu un seul endroit où on tolérait la pédérastie au grand jour. Bien sur caché il y en a partout, comme ici pour le prince, ou entre Samalai et Adamik. C'est un fait ... Mais c'est tabou dans la société, c'est aussi pour ça que cet endroit est aussi cacher. Si jamais cela venait à se savoir, que le prince à ici de nombreux amant avec qui il entretient des rapports charnel, consenti ou non, il serait profondément déshonoré et serais radier du titre princier. Tout ici serait détruit, ce serait sans doute un bain de sang, je pense. Ensuite ce n'est qu'une façon de pensé ... Sans doute à force d'être ici j'ai finit par dé-diabolisé cette façon de faire, particulièrement quand c'était entre deux hommes consentant. J'ai toujours abhorré les viols, même si entre époux ce n'est pas illégale, je trouve ça ... cruel. Voir souffrir par cet acte pour moi c'est torturer psychologiquement et physiquement son prochain, chose punie de la peine capitale. Je ne comprends pas vraiment la justice de cet empire, c'est pour ça que je regrette la vie de nomade où les lois me semblaient plus juste. Cela dit j'était très petit ... Enfin bref. Tu as mon avis, et les faits. A toi de juger.

Alors ce que font Adamik et Samalai, c'est illégale puisque c'est une relation entre homme hors mariage. Mais parce qu'il y en a partout, que c'est cacher, et qu'il y a des sentiments fort entre eux, toi tu le tolère ?

Oui.

De toute façon ce n'est pas comme si j'aimais la lois. Je n'ai jamais eut les droits qui vont avec, je ne vois pas pourquoi je l'écouterais au pied de la lettre. Dans les faits de toute façon ce qui est caché n'est jamais mit en tords et est donc "légale" mais ce qui est visible et réprimer comme bon le sentent les plus puissant, là c'est "illégale".

Tu n'es pas très honnête, ria à demi son interlocuteur.

Non. Chez le maître il fallait voler, agir dans l'ombre, faire parfois des choses interdite pour vivre mieux. Tant qu'on était pas pris la main dans le sac on était pas coupable et on ne souffrait pas plus pas moins que les autres jours sous prétexte qu'un délit avait été commis. Tant qu'il n'y avait pas de coupable désigné, en générale tout le monde restait en vie. La délation, dans les dortoirs, c'était ça le vrai crime. Celui qui disait au garde qui avait fait tel ou tel faute se faisait tuer par sa cellule quand elle l'apprenait. C'était un châtiment violent, un vrai bain de sang réservé au traître. C'est pour ça que pour moi, ici encore plus puisque c'est un endroit secret hors des loi, c'est la loi du groupe qui prévaut. Le groupe fait silence, je ferais silence."

Le FavoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant