Chapitre 26, part 1

1.4K 143 2
                                    

Jamshid arriva épuisé dans les souks de Luxor, là où trônait des étalages désespérément vide,les rues autrefois pleines d'acheteur pullulaient aujourd'hui de rats et de mendiant. Des prophètes douteux annonçait une punition divine à qui voulait bien les entendre, mais les oreilles souffraient souvent trop pour écouter. Si on priait c'était pour soit, pour sa famille, et pour son estomac. On priait pour du silence. Mais alors qu'à la lumière on désirait le calme, dans l'ombre on chuchotait l'envie de la tempête. Jamshid lui même, soufflait tel la brise à quelques oreilles, alors qu'il fendait la foule comme un navire sur l'eau, des messages pleins d'espoirs :

" - Prends les armes compagnons. Lorsque le petit-fils de l'empereur viendra, celui-ci comprendra que le peuple veut manger et être libre. Coupons la tête du serpent."

On se retournait curieux,incapable de savoir qui avait prononcé ce curieux discourt enjôleur.Parfois dans la foule, on voyait disparaître un homme encapuchonné.Jamais il ne se retournait. La ville vivait avec ces inconnus. Les chuchoteurs, ceux qui rappelait que l'espoir peut venir de la plus profonde des haines et s'en nourrissaient. L'appel de la révolution.C'était ce cris silencieux, brillant au fond des cœurs les plus souffrant et les plus noirs, qui animait la ville portuaire. Loin,loin la bas vers l'est, l'armée de Moktar soulevait des milles de poussières suffocante comme la peste. Mais à Luxor on avait l'eau,l'eau qui colle au chausses, qui écrase à terre les nuages volatiles et asphyxiant, l'eau qui sauve, l'eau qui abreuve, l'eau qui soulage les brûlures du soleil et du mal. La révolution c'était l'eau. Le Nil qui dort encore, mais qui bientôt montreras l'étendus de sa crus sur les berges de l'empire. Qui noiera tout le bétail quine croyait qu'en l'herbe et la poussière, qui chassera quiconque n'est pas pêcheur. Ceux qui ne soutiennent pas la résistance ne peuvent être bénéficiaire de son triomphe. Jamshid approcha de la porte Ouest, le regards perdu dans le lointain, surement bien plus loin que Moktar et son armée, au delà du désert et des villes,jusque dans le cœur du Sahara Algérien. Ceux de son camps ignorait que son regard portait si loin, eux croyait qu'il était dédié à cette nuée montant sur l'horizon, ocre et inquiétante tel la tempête de sable qui engloutis homme bête et même oasis. Le monstre de sable chaud qui englouti tout espoir. Heureusement pour le fleuve d'Egypte, la mousson s'annonça : la première goutte tomba devant les yeux de Jamshid, sur le sol sec sous l'arche. 


Elle s'écrasa, avalant un peu de terre, trop dense pour s'y enfoncé. La lumière sur sa courbure fit détallé comme un étalon effarouché le cœur de Jamshid. Aussi surement que sa couleur : une goutte écarlate. Elle fut rejointe aussitôt par un flot de liquide, du sang chaud dans le sable bouillant. Il y eu un cris de femme, et un des gardes de la porte Ouest s'écroula face contre sol.


Immédiatement se fut la panique totale dans la rue alors que les révolutionnaires s'attelaient à disparaître en ne laissant derrière eux que les cadavres fumant de l'ordre précédemment établis. Jamshid courut, à sa vie en dépendait, c'était la guerre à présent. Il abandonna l'éclat des armures sur les corps exhibé aux yeux de tous, sous le soleil, pour disparaître à l'ombre d'un porche. La crue du Nil ne se faisait jamais en un jour, elle était lente, avec des sursaut.C'était cela qui la rendait surprenante et dangereuse. Mortelle même. L'eunuque dégluti et dégaina son épée, on entendait déjà des cris fusé partout dans l'air, venu de nul part et des tréfonds de la ville. Il mêla sa voix à celle de ses camarades :

" - MORT A L'EMPEREUR !! LIBERTÉ !!"

Aujourd'hui il était un soldat,demain ... demain peut être serait il mort. Ou alors il serait enfin lui : un Touareg. Et sinon ? Sinon il irait nourrir les verres, ainsi en allait le destin de ceux qui prenait les armes. Il aurait juste aimé les prendre pour lui même. La seule lame qui à ses yeux valait la peine de risquer sa vie, c'était celle qu'il cachait dans ses vêtements, le couteau. Avec elle il ignorait encore combien de"justice" il rendrait à ce monde mais ... Il ferait en sorte que son devoir soit accomplis avant de rendre l'âme. "De la poussières tu retournera à la poussière. Tu n'es rien, Dieu est grand." Mais lui qui n'était pas bien croyant, trouvait l'amour des hommes beaucoup plus grand. "Pour l'amour." C'était ça son cris de guerre. Et peut importe qu'on croit partout que c'était pour l'amour du très haut. Lui il savait. Il savait pour qui il mourrait parmi tous les autres.

Le FavoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant