Il se tue un instant pour regarder longuement Ihsan. Passé un moment il avait tout simplement d'énormes regret mais aujourd'hui c'était plus nuancé car la vie d'eunuque lui donnait la joie de voir Ihsan régulièrement et de le protéger. Ça avait de la valeur à ses yeux, pouvoir agir ainsi, simplement être là et lui parler. Ça avait assez de valeur pour qu'il reconsidère le sacrifice de sa masculinité déjà bien entamé autrefois par la découverte de son attirance pour le sexe fort alors qu'il quittait l'adolescence et surprenait pour la première fois, un des ébats coupable du prince.Sans doute était ce ça aussi, qui avait conduit ce dernier à lui ordonner une castration.
" -... Tu ne regrette pas trop ta vie de marchant ?
Non, je l'exerce toujours quand je voyage avec le prince je commerce, je m'occupe aussi de ses comptes et de ses finances. Dans la principauté je gère beaucoup du flux de marchandise alors quelque part je suis rester marchant.
Et pour ... ta castration ... Ça s'est passé comment ?
J'étais tout juste puber, et encore heureux car lorsque c'est fait trop jeune on garde à jamais l'aspect d'un corps juvénile et néothénique. Je ne me souvient pas très bien de tout, mais quelques détails restent profondément encré dans ma mémoire ..."
Jamshid était âgée d'un peu plus de 19 ans lorsqu'on conviât le barbier. Ce jour là le jeune homme qu'il était alors fut convier à l'hospice.L'homme qui allait l'opéré était grand, immense, munie d'une barbe et accompagné d'un médecin et leurs apprentis respectifs. C'était donc quatre hommes qui se présentèrent ce jour la pour l'opération. Ils ordonnèrent que Jamshid se déshabille avec une intonation étrange. Ils étaient à la fois peiné pour lui et plein de mépris pour ce qu'il allait devenir, teinté le tout d'une légère jalousie quand au rang social particulier et important ainsi acquis. Le médecin fut le premier à prendre parole :
" -Nous allons te plonger dans un sommeil profond afin que tu ne souffre pas trop. Cela se passera en deux temps, dans un premier nous couperons l'afflux sanguin dans le scrotum, puis nous ferons une ablation du tout et nous cicatriserons."
Le barbier à côté sorti en silence une énorme pince Burdizzo qui manqua de faire tourner de l'œil à Jamshid comme aux deux apprentis. Sur la table, dans un bain d'alcool, luisait un grand couteau très tranchant à la lame très fine et très aiguisé ainsi qu'une panoplie d'aiguilles. Sur cette même table un coupelle vide attendait de recevoir ce qui pour quelques heures encore pendait entre les cuisses du malheureux. Le jeune homme était mort de peur,à vrai dire on ne lui avait pas cacher qu'il arrivait qu'un eunuque devienne chauve, ou qu'il meurt durant l'opération, voir même bien plus tard des suites de l'opération. Jamshid n'avait pas envie de mourir. Toute peur s'évanouis lorsqu'on lui fit avaler un breuvage lourd à base d'opium qui lui donna le tournis. Le médecin avait fortement dosé le sédatif si bien que son patient s'endormi très rapidement, juste après s'être dénudé. Puis ce fut le travail du barbier qui à l'aide de sa grande clampe pinça pendant un long moment la jonction de la zone à retirer. Dans son délire, l'esprit drogué, Jamshid sentit tout de même la douleur puissante puis de plus en plus diffuse et à nouveau lancinante, elle devint au bout d'un moment pulsatile, puis il ne sentit plus rien du tout jusqu'à ce qu'un coup de bistouri bien net ne finisse le travail le faisant hurler dans son sommeil tant l'élancement était atroce. S'en suivirent quelques points de sutures net et propres, un coup d'alcool brûlant, et Jamshid perdit connaissance.
" -Je ne me suit réveillé qu'une semaine plus tard, et le jour de mon réveil j'ai eu si mal que tout l'hospice m'a entendu hurler et me tordre un jour et une nuit. La douleur du membre manquant, on appelle ça comme ça. C'est quand un zone que nous n'avons plus nous brûle intensément sans qu'on ne comprenne comment. Comme si alors qu'elle était ailleurs, la partie de notre corps restait connecté à lui dans le triste état où elle doit se trouver. Terrible, terrible comme douleur. Il m'a fallut un mois pour me remettre et à compté de ce mois plus de 3 autres pour de nouveau m'asseoir et marcher normalement. J'ai eut de la chance, je n'ai eut aucune complication. Ce sont ces éventements qui m'ont conduit ici avec toi. Maintenant tu sais."
VOUS LISEZ
Le Favori
RomanceIl s'appelle Ihsan, c'est le nom que lui a donné sa pauvre mère, elle aussi était esclave avant, comme lui l'es a présent. Il travaille pour le maître, un grand seigneur fidèle à l'empereur. Aujourd'hui son fil cadet Shapour vient en visite, il faut...