Chapitre 15, part 2

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A son réveil Ihsan avait été fort surpris de se retrouver dans les bras de Jamshid dont les mains à peine tendancieuses l'encerclait avec protection comme une petite chose précieuse, un air étrange sur le visage, comme pris dans un rêve troublant. Il n'avait tout d'abord pas osé bouger de peur de le réveiller, détaillant les contours de ce visage de plus près avec curiosité. Jamshid avait un menton aux traits assez sec, un peu hexagonale, allongé, totalement imberbe, des lèvres très fines, et ces boucles brunes qui l'obsédait. Pourquoi ? Pourquoi les cheveux de l'eunuque le fascinait il tant ? Allez savoir. Sous ses paupière ses yeux bougeaient au rythme de ses songes sans doute un peu torturer. Sa main sur la hanche de l'azéri se resserra, approchant leurs corps.Gêner Ihsan se dégagea et s'assit un peu plus loin. Endormis Jamshid avait un air fragile qu'on ne lui voyait jamais éveiller. Un peu comme un enfant qui est en manque d'attention ou d'affection. Tout de moins il laissait cette impression au plus jeune : cette solitude triste, ce besoin désespérer d'être apprécier et aimer.Dicté par ses instincts, sa main vint caresser la joue de l'endormi lui arrachant un soupir. Immédiatement Ihsan vira écarlate. Il se dandina de droite à gauche, se demandant pourquoi l'autre avait réagis ainsi autant qu'il se demandais la raison de son geste. Sans doute était ce la faute de la délicatesse du Touareg à son égard,cela donnais envie de le chérir en retours. Ihsan baissa la tête,cramoisi. Mais c'était vrai qu'il n'y avait pas à débattre sur le fait que Jamshid était un type bien, qu'il méritait beaucoup aussi.Si il avait put, Ihsan lui aurait rendu ce qu'il lui avait donner,mais comment donner une éducation à celui qui vous à tout appris ?Comment apporter le réconfort à une personne dont on ignore les tourments et qui vous à vu en état de faiblesse ? Comment répondre avec justesse à toute cette tendresse quand on a jamais connu que la violence (exception évidemment de Jamshid) ? Décidément Jamshid le poussait à se poser des questions vraiment torturé. Il se leva et alla caresser les chevaux tout en continuant de réfléchir, ses pensées ne voulant pas dévier de l'eunuque endormis. Ihsan ne connaissait personne de plus gentils. Et il se disais même que personne ne pouvais l'être. Il était devenu très proche de lui, en un mois, plus proche qu'il ne l'avait jamais été avec personne. C'était particulier entre eux ... Il y avait l'amitié qu'il avait avec Zal, mais moins compétitrice et plus posé. Il y avait les attentions, les leçon, la protection qu'il n'avais connu que de sa mère, mais moins rude et moins pousser par l'urgence d'une situation. Certes Jamshid l'avais déjà protéger dans un moment à risque, mais il le faisait également lorsque les danger étaient minime comme une simple brûlure avec un brouet trop chaud. Il n'était pas de la famille, il n'était pas comme un ami.Tout du moins ça ne ressemblait pas aux différentes amitiés qu'il avait noué avec les autres amants du prince. Avec Iuti c'était de la franche camaraderie, ici pas tout à fait. Avec Seth c'était du respect, avec Jamshid il n'y avait pas que ça et le respect était mutuel au moins. Avec Adamik c'était la rivalité mais il n'en ressentait aucune vis à vis de Jamshid. Ni rien de négatif en fait. Neil c'était un respect, mais pas lier à la force ou à la prestance, un respect sain qui vient d'un savoir et d'une politesse.Certes avec Jamshid tout était rester très poli, mais ils étaient au delà de ça, plus proche, suffisamment pour abandonner la distance. Ce à quoi ça ressemblait le plus c'était sa relation avec Zal, mais encore une fois c'était différent. Avec Jamshid ...Avec Jamshid ce n'était pas pareil, voilà tout. L'ambiance n'était pas la même. Les discutions tient : ils ne se disputaient presque jamais avec Jamshid alors qu'avec Zal le ton montait vite,même si c'était pour rire. Il y avait plus d'énergie et de conflit gentillet avec l'albinos alors qu'avec l'eunuque tout n'était qu'apaisement et poésie. Oui, ça résumais bien la chose. Sa relation avec l'eunuque était une poésie. Elle avait son rythme invisible mais incontestable, elle avait son timbre lent et délicat. Ihsan ne parvenait décidément pas à mettre un mot sur ce qui les liaient. « Affection » ? Non, ça n'allais pas. Ce n'était pas tout à fait ça ? « Fraternité » ?Peut être bien, Ihsan n'avais jamais eut de frère, peut être que ça ressemblait à ça. Quoi que ça relation avec Zal correspondait plus à ce mot. A moins qu'il existe plusieurs formes de fraternité ?Il demanderais à Jamshid, c'était le plus à même de répondre.D'ailleurs celui-ci émergeait de son lourd sommeil, s'étirant longuement le dos courbaturé par le sol dur. Ihsan se pressa d'aller lui demander :

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