Chapitre 30, part 2

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Il cherchait de l'air, le souffle court, la gorge sèche. Son dos nu et couvert de cicatrices était plaquer à la faïence coupante, il tentait de calmer sa respiration afin de se faire le plus discret possible. Une ombre passa en courant devant l'alcôve où il s'était caché. Il bloqua tout, priant pour qu'on ne le voix pas derrière la colonne et l'immense vase chinois brisé en mille tessons de porcelaine.

"- Où est ce qu'il est passé !?

- Retrouvez le, c'est le dernier esclave encore présentable. Il faut le capturer, on ira le vendre aux soldats.

- Trouvez le !"

Il suait, tremblait de peur, mais fort heureusement les voix s'éloignèrent dans une cavalcade de pas pressé et furieux. Il soupira de soulagement et reprit de l'air. Il posa une main sur le sac improvisé qui liait sa taille pour vérifier que son contenu ne lui avait pas échapper. Fort heureusement ce n'était pas le cas. Alors toujours pieds nu il s'élança au travers les couloirs carrelé de blanc et d'indigos. Sa course discrète, son pas chalouper, son expérience en matière de course poursuite et de discrétion avait fait de lui l'émissaire le plus efficace de tout leur petit groupe de survivant. Il se faufila dans un passage dérobé cacher par une vaste armoire vide et éventrée. Il fut accueillit par une tape sur l'épaule de son camarade soulagé :

"- Tu as les vivres ?"

En souriant il ouvrit la sacoche autours de ses hanches révélant du pain, de la viande séché, plusieurs outres remplies d'eau et surtout une petite poignée d' herbes aromatiques.

"- Bravo ! S'exclama l'un en le gratifiant d'une accolade heureuse."

Il avait réussi sa mission : voler au occupant officiel des lieux de quoi faire survivre leur assemblé encore un peu. On distribuât la maigre part de chacun et personne ne laissa ni la moindre goutte ni la moindre miette, sans prévoir de réserve, jamais. Car c'était une tentation trop grande quand tout le monde avait si faim et si soif. Pour la survie de leur communauté il fallait prendre le risque de ne pas s'alimenter pendant plusieurs jours. Il fallait garder espoir, et de tous l'ancien esclave était celui qui en avait le plus. Alors que tous ces hommes vivaient au jour le jour, priant simplement pour se lever le lendemain tel l'asservi qu'il avait été autrefois, lui gardait l'intime conviction qu'on viendrais le sauver. Râwukhshna avait en lui plus de foi que quiconque, parce que son cœur brûlait encore d'amour. Les quatre années de solitude avait fait vaciller la flamme de sa vie mais jamais il n'avait abandonner, entre tous les autres, il était magnifié par l'adversité. Là où les autres amant du prince était inquiet de leur sort, devenus peut à peut l'ombre d'eux même, dévoré par cette peur de la mort, lui était sorti de sa torpeur. Il ne voulait plus seulement attendre passivement le retours de l'être cher, s'il agissait ainsi il mourrait c'était certain et jamais plus il ne verrait les yeux bruns et le menton fin de son bien aimé. Alors devant cette prise de conscience il avait remonter ses manches et du tréfonds de son passé avait été chercher cette force que lui donnait sa mère, cette force froide d'esclave qui faisait qu'il pouvait marcher sur le cadavre d'un homme sans frissonner, qu'il pouvait enterrer presque un frère sans une larme, qu'il pouvait voler un régiment sans trembler. Cette force superbe autrefois allier d'indifférence pour quiconque, il l'avait modifié. Il avait tirer du mieux qu'il pouvait le meilleur de ce que lui avait donner chacune des deux parties de sa vie. Cette ténacité il la mettait au service de l'amour. De l'amour pour Jamshid bien sûr, lorsqu'elle prenait la forme d'une farouche envie de rester vivant, mais aussi de l'amour pour ses camarades qui faisait de lui un être aujourd'hui compatissant et aimé de leur équipe. Il était un membre irremplaçable à n'en pas douté.

Lorsque le conflit avait éclaté personne n'avait compris ce qui se tramait à l'intérieur du harem secret. La nouvelle de la mort du vizir n'était jamais parvenus à leur oreilles et cette vendetta soudaine les avaient déstabilisés. Aussi surprenant que cela puisse paraître ils n'eurent aucun problème avec l'extérieur de leur petit univers. Tandis que derrière les portes limitant leur domaine on éventrait femme et enfant personne ne se présenta à eux. Le fait que le harem ait été épargné était largement visible de part son apparente opulence toujours d'actualité malgré l'état de délabrement manifeste du reste du palais. Aucun soldat ni aucun rebelle ne les avaient trouvé, trop occupé à s'entre-tués sans doute. La crainte qu'on les découvres les avaient d'abords terriblement taraudé mais rapidement il avait eu des ennuis plus grave sur les bras. C'était ces événements qui avaient justement sorti Ihsan de sa torpeur et de son obsession maladive pour sa fenêtre. En effet, à l'extérieur la mort du prince n'avait pas seulement attiré les voleurs : elle avait déchaînée toutes les passions. Les eunuques s'étaient mit à violer les femmes aux même titre que tous les hommes, les gens s'égorgeaient pour un rien, un morceau de pain, une perle, un mouchoir, juste une paillette de verre tomber d'une assiette. Mais surtout les esclaves, comme les amants dans leur cellule s'étaient tous soudain mit à rêver de liberté. Quand ses compagnons avaient formulés l'idée de pouvoir sortir une déferlante d'assassins leur étaient soudain tomber dessus. Tout était aller très vite. Les esclaves charger de s'occuper d'eux en continus qui comme les amants vivaient en autarcie complète eurent par un malheureux concourt de circonstances encore méconnus, vent du soulèvement de leurs camarades dans les parties principales du palais. La nouvelle se rependit comme une traîné de poudre et telle une vision de cauchemar ils virent déferlé depuis une porte dérobées des milliers de corps maigre décidé à les démembré avec tous ce qu'ils pouvaient. Le climat de peur qui régnait déjà vira à la panique totale en une seconde. Ce fut chacun pour sa peau.

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