« Perturbations »
On est notre propre ennemi. Eh ouais, pour se faire du mal, il n'y a qu'à faire une chose qui nous coûterait le dégoût. Frère, on se la joue gangster alors qu'on est juste des hamsters sous nos tours. On se donne des airs de bonhomme invincible pour recevoir le respect des uns et l'animosité des autres. À la fin, il nous reste que nos tourments pour se torturer l'esprit parce qu'on a fait la pire des saloperies ! Nos caractères en feu sont réduit en poussières par ce qu'on appelle l'amour. J'me rends compte que même, la pire des crapules, passera par ce sentiment de bâtard qui dévaste le mur en béton qu'on a essayé de construire autour de nos cœurs. C'est clair que lorsqu'on à l'habitude de jouer les bourreaux des cœurs à droite à gauche, à un moment donné, il y a une coupure ; on finit par se faire prendre à notre propre jeu. C'est con ! Ze3ma on joue les insensibles jusqu'au jour où quelqu'un vient nous transformer en mouille ; en le plus sensible des sensibles. Y a rien à faire à ce moment-là, à part peut-être nier le délire ou le réfuter, dans les deux cas on ne cesse de nkhamem !
La figure brûlé par les conneries embrouillé par l'inquiétude, Nahil débarque à l'hosto. Il me dévisage comme si j'étais le responsable ; déstresse frérot, j'ai rien à voir avec cette affaire, j'étais posé tranquille, quand je l'ai entendu se ramasser ! Celui que tu devrais regarder comme aç trinque à l'amour du diable. Il essuie ses mains sur son jogging avant d'arriver à ma hauteur. Il passe ensuite hargneusement, comme une vrai ordure, son index sous son nez en inspirant.
- Elle est où ?
- Là-dedans, ils s'occupent d'elle. J'crois qu'elle s'est pétée le bras la gamine.
- Il s'est passé quoi ? Comment ça se fait que c'est toi qui m'appelle? Tu foutais quoi avec elle ?
- Joue pas la carte du mec agressif parce que j'l'ai pas touché ta sœur. Si je devais lui péter un membre, ça sera pas en la poussant des escaliers. Perso, j'me lave les mains, donc j'ai rien à dire, tu lui demanderas le pourquoi du comment. D'ailleurs, té-ma, elle arrive... bien, plâtrée. Elle s'est pas loupée !
Elle fait une tête de gamine, j'avais envie de rigoler sur le coup parce que Wallah cette meuf quand elle joue les miskinas, c'est de la vrai rigolade. Dans ma tête je me concentre pour pas exploser de rire. En sah, ça se fait pas de se marrer alors que la pauvre, on lui a fait du sale, même si à ce que j'ai compris, c'était pas voulu.. un peu quand même. J'pense qu'après avoir goûter à cette chute, elle va comprendre que Ali n'est pas de ceux qui souhaite se caser.
- T'as foutu quoi comme bordel ? Quand les darons vont te voir, tu vas finir à la morgue, si j'te termine pas avant !
- Arrête de me crier dessus.
- Ta race ! Tu fais chier le monde avec tes conneries. Mate ton bras !
- Elle a raison, arrête de gueuler Nahil, on est pas dans ton taudis. Vas-y on sort parce que tu la fichas devant tout le monde là.
À l'intérieur de l'hôpital on aurait dit clairement sans langue de bois, des enfants sauvages. Rien à foutre, gueuler dans un lieu public, où il y a des malades, ça devient banal. On se perd en même temps que le respect qu'on nous a inculqué. Dès qu'on pose les pieds sur le parking, c'est repartie pour un tour. Ce mec c'est une pile électrique !
- Pourquoi t'étais avec Az' ? Comment t'as fais pour te foutre dans ce merdier ?
- J'devais lui dire un truc de la part de Melha et en partant j'ai raté une marche.
- La Melha a pas de cellulaire ? Tu me prends pour un con ?
- Je t'avais dis qu'elle avait passé un séjour à l'hosto et sa mère voulait pas qu'elle se fatigue, donc j'ai fais la messagère. C'est bon ! J'ai rien fais de mal à part aller lui dire ce que j'avais à dire. Toi quand t'as un truc à dire à quelqu'un tu vas lui dire et j'ai rien à dire...
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Le naufragé de la rue
General FictionLa perte c'est la peste. Elle nous poursuit toute notre vie. - Laïli.M HISTOIRE NON ECRITE PAR MOI