« La grâce d'un coquelicot »
Il se passe un boucan dans ma poitrine. Je sourie comme un 3egoune alors que j'allais faire une grosse connerie. L'euphorie a faillit me coûter une action que j'aurais sûrement regretter... ou pas. Je comprends pas ce qu'il se passe dans mon crâne, ni dans mon cœur, c'est horrible ! Miskina, elle s'est enfuit alors qu'elle a rien fait. Je perds le contrôle. La scène me revient en tête et bien évidemment en boucle, sinon c'est pas drôle. Cette attirance chelou va finir par me rendre cinglé. J'ai des intentions envers elle qui me dépasse, elles sont bancales. Elle m'a bouleversé dans tous les sens du terme. Je l'envoie balader pour finir par vouloir l'embrasser, j'ai serré ! La fumette m'enclave tellement que j'en perds les moyens. En une fraction de seconde, mon sourire s'est transformé en un espèce de dégoût. Comment une personne peut me comprendre si moi-même je ne me comprends pas ?
La p'tite, je l'esquive depuis quelques jours et là je me ramène en essayant de la faire mienne. Bordel ! Je perds le fil de ma propre vie. Elle doit me prendre pour un daleux. Mais qu'est-ce que je m'en bat les couilles de ce qu'elle pense de moi... La blague, je me paye ma propre tête. Je suis un attardé ! Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette histoire va mal finir. Le jour laisse place à sa sœur : la nuit. L'hiver, une saison qui nous enferme plus que nous le sommes. Je lève les yeux au ciel à la recherche d'une réponse à mes questions. Rien. Le ciel est muet.
Faut qu'on s'explique.
Je suis en bas de chez elle, j'hésite dix minutes en faisant les cents pas. Une chose est sûre elle est là, la lumière de son appart' est allumée. Je me décide à prendre mon courage à deux mains et siffle dans l'infime espoir qu'elle sorte sa face. Quelques rats sortent leur tête dont le vieux con qui sait que casser les burnes. Avec une hargne sortie de nulle part, il ferme sa fenêtre, limite j'ai cru que il allait la casser. Frère, je sais que tu peux pas me blairer mais au point de niquer ta fenêtre tu vas trop loin ! Je prête pas plus attention à ce parasite et siffle une nouvelle fois. La dernière fois que je l'ai fais, elle a directe sortie sa tête, et là elle fait la diva ! Ça à tendance à me foutre les morts ce genre de tminiks. Je me ramène pour m'expliquer, et elle fait la sourde. Elle finir par sortir de son trou, regarde je ne sais où puis baisse les yeux. Quand elle me voit, elle fait la meuf surprise. Elle me fait signe de la tête : « Tu veux quoi ? »
- Descends, faut que je te parle deuspi.
- Je suis fatiguée.
- Arrêtes de faire la meuf et descends ta race ici. Je vais pas te tuer ! Criai-je.
- Cries pas, y a des voisins.
- Je m'en balance ! Tu veux pas descendre ? On va parlé là y a pas de soucis.
- T'es pas sérieux ?
- J'ai l'air de rigoler ?
- Tu me veux quoi ?
- On parle là ?
-... non... attends, j'arrive.
Je fais le mec confiant alors que nada. J'sais même pas ce que je vais lui dire. Sah, ma fierté finira par m'exterminer. Je fais le mec chaud, je monte plusieurs étages pour finir par les redescendre comme un rat... en discrétion. Je ne frôle pas la folie, je suis en plein dedans. Je rentre dans le hall et m'assoit sur les marches. Les phrases s'embrouillent dans ma tête, jamais de ma vie j'ai eu à galérer pour savoir ce que j'allais dire à une meuf. Ça me paraissait improbable d'avoir autant la chocotte mais faut rien laisser paraître ! Je m'étonne à sourire à nouveau comme un débile :je pars en vrille ! Un majnoun.
Elle passe à côté de moi, l'air de rien avec sa couverture et se place devant moi les bras croisés l'air de me dire : « dépêche-toi ! ». L'expression de mon visage à directe changé. Le sourire s'est transformé en un mutisme : je perds les pédales. Elle brise le silence.
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Le naufragé de la rue
Ficción GeneralLa perte c'est la peste. Elle nous poursuit toute notre vie. - Laïli.M HISTOIRE NON ECRITE PAR MOI