Ma mère est morte.
L'enterrement est passé, et je n'y suis pas allé. Son âme est partie, mais les souvenirs hante mes pensées. Mon cœur est un puzzle que je n'arrive plus à assembler. La vie m'a arraché le moteur de mon existence, et l'a enveloppé d'un linceul. Je me sens comme une petite merde dans un monde de demeuré.
- Azhar ?
- Quoi ?
- Tu ressembles à un légumes sur ce lit. Elle n'aimerait pas te voir dans cet état.
- Arrêtes tes speechs du matin, si tu veux que je bouge de chez toi, dis-le. Je connais d'autre personne qui peuvent m'héberger !
- Comme Fatiha ?
- Tes leçons de morales à deux balles garde les pour toi, me casse pas la tête Wallah, je suis pas d'humeur. En plus t'es personne pour me donner des ordres, décales !
Elle quitte la chambre. Mon comportement est exécrable et j'en suis conscient, depuis qu'elle n'est plus là, je ne contrôle plus rien, même pas ma langue. Cette meuf est là pour moi, elle m'héberge dans sa baraque et je suis indomptable ! Je descends du lit et pars la chercher. Elle renifle tout en préparant à manger, c'est d'une manière agressive qu'elle épluche les pommes de terre. Un comportement enfantin. Je m'assois sur sa machine à laver, elle se tourne pour ne pas que je la regarde. Elle se coupe. Elle passe son doigt dans l'eau. Je descends de la machine à laver et prends sa main. Elle me regarde méchamment, ses yeux ténébreux m'arrache un rire nerveux. Je prends sa main, et suce son pouce pour arrêter le saignement. Nos yeux se croisent. Son visage se crispe à chaque sucement que j'octroie à son doigt. Elle enlève rapidement sa main et me regarde les sourcils froncés. J'affiche un sourire en coin pour qu'elle comprenne que je m'excuse :
- Tu me dis que je suis personne... après tu reviens comme une fleur, va-t-en et reviens plus, je veux plus voir ta tête de singe ! Espèce de vampire !
- La tête de singe est désolé, tahu je fais des efforts.
- Je veux pas de tes efforts, casse-toi !
- Depuis quand un bonhomme comme toi pleure pour des bêtises ?
- Si c'est des bêtises que toi, Azhar, tu me dises que je suis personne, prends de suite la porte !
- Si je pars qui va te trouvé un prince déprimant, Meli ?
- Si je me marie, qui va te supporter ?
- Tu vois, tu peux pas me faire la gueule longtemps.
- En plus tu te fous de moi. Trouve-moi un mari pour que je te revoie plus, ça serait mieux !
- J'ai changé d'avis, t'es comme Jade, je veux te garder que pour moi. J'aime pas partager.
- J'ai une solution pour toi... marie-toi avec moi.
- Très, très bonne solution, mais ... oui y a toujours un mais, j'aime pas les hommes, ni les grosses vaches, donc ça va être difficile. Le jour où tu ne seras plus un bonhomme et une grosse on en reparlera, ah ouais ! Les menottes du mariage sont pas fait pour moi. De plus, je te vois pas à poil, ni dans un lit avec moi... l'image dans mon cerveau elle est censuré. J'arrive pas à imaginer la scène !
- Ahcheum (*Ait honte !), je me vois pas non plus marié avec un mec comme toi, déjà qu'en tant que siamois je te supporte pas, en tant que femme ça serait pire, tu finiras par me tuer ! Pour répondre à tes provocations vieux porc, regarde-toi dans un miroir tu ressembles à... à... un singe !
Un rire émane de ma bouche. On se chamaille comme d'habitude, cette grosse me saute dessus et on tombe sur le vieux canapé, qui par la même occasion m'a cassé le dos. Melha est très spéciale, elle respire la joie, l'envie de vivre, l'amour, la tendresse, malgré sa veste et son jogging qu'elle enfile comme armure. Elle sait me recadrer. M'énerver. À elle seule, elle représente une fratrie. J'ai parfois la fichu impression qu'elle lit dans mes pensées, ou même qu'elle est connecté à moi... elle est spéciale ! Je met ses cheveux en pagaille, elle s'assoit et les arranges.

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Le naufragé de la rue
Ficción GeneralLa perte c'est la peste. Elle nous poursuit toute notre vie. - Laïli.M HISTOIRE NON ECRITE PAR MOI