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« Tristesse et joie »

Trois meufs débarquent dans le salon. Sana doit être la fille au milieu vu que ses yeux recherchent un truc par terre et à côté d'elle deux filles : la psychopathe et sa sœur. J'ai serré en la voyant. Qu'est-ce qu'elles foutent ici ? Là où je suis, elle y est, je vais finir par croire qu'elle me suit. Fatou, sa sœur, me toise du regard – c'est réciproque ma p'tite – , tandis que la psychopathe ne me regarde même pas et tant mieux. Elles nous salut tous les trois, par respect je réponds. Un frère qui semble plus âgé que Ilyas arrive peu de temps après, le père demande à ce que l'entretien entre les futurs époux commencent... une autre formalité qui va duré une éternité ! Je comprends très vite que le frère qui est là – Sofiane – est le grand de la futur belle sœur. Ilyas m'emmène avec lui, le pire c'est que dans son merdier y aura les deux meufs qui me supportent pas. J'aurais préféré me prendre les regards de mon père que resté dans une pièce avec eux.. mais bon pour la famille on se fait même pendre s'il le faut.

Ils nous font entrés dans la cuisine, Sofiane nous demande de nous asseoir tandis que les deux sœurs et la mariée prépare un truc à boire. Je me demande comment elles sont liées, parce que c'est sûr et certains qu'elles ne font pas partis de la même famille...peut-être cousins mais ça m'étonnerait ! La futur sert mon frère et Fatou me sert. Wallah que j'y touche pas, elle a dû cracher dedans, ouais c'est gamin, même puérile c'que j'dis mais je me méfie de cette mra comme de sa grande.

- Vous pouvez commencé hein.

Je lance ça normal, tout le monde me regarde. J'ai envie de leur dire « Quoi ? » mais je me retiens, on dirait qu'on est dans une pompe funèbre, ils sont là pour discuter, et ils sont muet. Mon frère commence à poser ses questions en sachant qu'ils se connaissaient déjà avant puisque je me suis rappelé qu'ils étaient dans le même bahut à l'époque : sa tête m'est revenu quand elle a parlé. L'autre psychopathe est assise sur la table de travail de la cuisine avec une pomme à la main en plein observation tandis que sa petite sœur trafique son téléphone. Ilyas lui demande des trucs sur ce qu'elle aime faire, ce qu'elle pense faire quand elle sera marié... des sujets que j'écoute une fois sur deux mais une des réponses de Sana à attirer mon attention.

- Depuis que Malak est venue on fait du bénévolat ensemble pour la Mosquée du quartier, sinon quand elle travaille ou quand elle s'occupe d'autre chose, je m'en occupe avec d'autre sœur et c'est quelque chose que j'aime beaucoup faire, et je veux pas arrêté si je me marie Insha'Allah.

- C'est qui ? demande mon frère.

Elle montre l'autre psychopathe qui lui fait un coucou de la main puis croque dans la pomme, une cas social !

- Mes parents et sa mère sont des amis d'enfance, on est naît limite dans le même berceau, on a presque grandit ensemble juste qu'elle habitait ailleurs et moi ici.

- Exagère pas non plus, je suis pas vieille comme toi réplique-t-elle

Je m'occuper en sortant mon portable. L'entretien continue, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis ici. Il aborde le sujet de ma mère qui me met grave mal à l'aise, je fais mine de ne pas écouter, mais mes oreilles sont collées à la conversation. Je lève les yeux en sentant le regard de l'autre sur moi. Je fronce les sourcils, elle descends et sors de la pièce. Ouais, dégage ! Trente minutes plus tard, leur discussion terminé, je me suis pas empêché de faire un commentaire.

- J'espère que tu cuisines bien parce que Wallah que c'est un grand mangeur ce type.

- Ma sœur c'est la meilleur des cuisinières, réponds son frère, c'est une pro de tous les plats marocains.

Le naufragé de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant