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« Rêve funeste ; ils ont volé des vies. »

À tous les morts pour rien, victime de l'impunité.
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C'est le cerveau en bouillit que je rentre chez moi. La chose qui m'a le plus marqué, c'est ce dernier regard qu'elle m'a lancé en parlant de son pressentiment. Je me demande bien de quoi il peut s'agir. Peut-être qu'elle se fait un court-métrage. Je me sens bizarrement atteint par ce qu'elle m'a balancé. J'ai un poids dans le cœur, une boule au ventre et un caillot dans la gorge.. je me sens clairement pas bien.

Le peu de force qu'il me restait pour évaluer l'ampleur des dégâts de mon geste, envers Melha il y a de ça quelques moins, n'est plus. J'ai plus l'énergie de me poser dix mille et une questions surtout maintenant que je vais être daron. Je préfère laisser mon passé derrière moi..

Le bonheur me tend la main, j'ai plus le droit de faire de caprices.

J'aperçois les chaussures de madame laissé à l'abandon au sol. C'est clair et net qu'elle est vénère. Je me dirige vers notre chambre. Elle a collé une affiche sur la porte où il est marqué en gros « NE ME PARLE PAS ! » ; je me suis contenté de l'arracher et de sourire. La grossesse lui fait perdre les pédales.. même si je comprends très bien qu'elle soit ze3ef. Je prends mon courage à deux mains et entre dans la pièce. Une odeur de javel.. de produit de ménage flotte dans l'air. Depuis qu'elle attend notre gosse, elle a cette manie de nettoyer tout et n'importe quoi, ça en devient grave. Le tableau est décroché, et, mon portrait est tourné vers le mur ze3ma pour pas qu'elle voit ma tronche.

Elle est allongée sur le ventre, la main caressant son chat. Gota a pris ma place. Je m'assois sur le bord du lit à côté d'elle. Elle détourne le regard. Je mets ma main dans sa chevelure. Ni une, ni deux, elle recule.

- Fallait resté voir la fin du spectacle. Je vois pas ce que tu viens faire ici.

- Joue pas à ça Malak.

- C'est bon gaspille pas ta salive, je veux pas t'entendre.

- J'ai pas envie de me disputer avec toi. Laisse-moi parler avec mon gosse.

- On est fatigués, laisse-nous.

- C'est passé maintenant.

- « Tu me prends pas dans tes bras Az' ? » ; rien n'est passé, je sens son parfum sur toi à des kilomètres donc arrête.

- C'était rien.

Elle s'assoit et me regarde. Je remarque que cette histoire l'a vraiment touché en voyant ses yeux rougeâtre.

- C'était pas rien, c'était de la provocation Azhar, t'es pas aveugle, ni sourd, tu l'as bien compris. Elle l'a fais pour me piquer, ou pour montrer qu'elle a une grande place dans ton cœur, ce qui est le cas. Aujourd'hui, je me demande laquelle a une plus grande place là-dedans ! Un rien peut me faire douter, tu t'en rends compte ? Elle n'a même pas eu une once de honte.

- Tu sais bien que t'es la seule, arrête de penser autrement.

- Elle, j'ai l'impression, qu'elle l'a pas encore compris.

- Toi tu l'as compris, c'est l'essentiel.

- Je veux pas être séparer de toi.

- T'as toujours autant peur ?

- Avec l'autre là, oui.

- Elle a un prénom.

- Tu la défends en plus ? C'est bon, va la voir, et laisse-moi tranquille.

Le naufragé de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant