« Les cœurs barricadés »
Mes nerfs ont raison de moi, j'ai les poings en feu, les veines sur le point d'exploser. J'ai dû mettre Fatou dans la bagnole et la ramener chez elle. Elle est à présent dans sa chambre avec sa sœur, ze3ma elle a reprit conscience, je l'entends faire la folle à hurler. Je revois la tronche de cet enculé en train de me toiser. À ce qu'il paraît la violence ne résout rien, mais bordel, ce mec il a besoin qu'on le torture pour le refroidir. Il est trop hautain ; un hataye ! Belek si j'lui arrache la langue, il sera moins dans la provoc'. J'ai encore l'expression de son visage en train de se taper une barre alors que la p'tite est à terre. J'suis tellement ze3ef que les hurlements de Fatou me donne envie de l'étriper sur place. Je débarque dans sa chambre.
- Laisse-moi partir, t'as tout gâcher ! maintenant il me déteste à cause de toi et de ton chien de garde ! peste-t-elle.
- Si tu veux pas que je te jette dans la Seine ferme ta bouche Wallah ! Tu pètes trop ta bouche pour rien. Té-ma t'es en cloque en plus d'un gros chien de la casse! T'es aveugle ou tu l'fais exprès ? Ce type il s'en balec de ta face. Il s'est bien foutu de ta gueule et comme une idiote t'es tombée dans le panneau. Tu sors de cette baraque, je te fais la misère, t'as compris ? La ser-mi !
- Arrête Azhar, intervient Malak.
- Arrêter quoi ? Elle se fout de la gueule du monde ta sœur ! Tes larmes de crocodile elle me passe par dessus la tête Wallah, tu fais la miskina alors que t'es plus sale que mes chaussettes ! Tu pouvais pas te taper un vrai bonhomme, il y a des milliers de mecs dans ce quartier, pourquoi t'as choisi la choléra ? Pourquoi je pose la question, t'es une peste voilà la réponse, vous vous complétez bien ! T'es pas la seule à être passer dans son lit, ancre-toi ça dans le truc qui t'sert de veau-cer !
Je me contrôle plus. L'énervement me tort les tripes, Fatou crie à s'en bousiller la gorge, j'ai qu'un seul souhait, c'est qu'elle se la boucle avant que je le fasse personnellement. Elle se lève ze3ma pour venir me frapper, mon cerveau il s'est retourné. Elle a mangé quoi c'te gamine ? Malak m'attrape le bras et me sort de la pièce. Je sors de son emprise en entendant sa sœur me traiter violemment de « fils de pute », mon sang n'a fait qu'un tour... j'peux tout supporter à part qu'on l'insulte elle. Pour ne pas que je franchisse la porte, elle la referme rapidement et se place devant.
- Sois tu bouges, sois je te mets dans le même sac que cette conne !
- Si tu veux frapper quelqu'un, je suis là, mais tu la touches pas.
- Sur ma vie, je vais la saigner !
- Reprends-toi un peu, elle est énervée et toi aussi.
- Énervée ou pas, elle insulte pas ma daronne ! m'exclamai-je en la poussant.
- S'il te plaît.
- Tu l'entends ? Oh ! Tu l'entends ou pas ?! Hurlai-je. Je suis un gros fils de chien si j'te remets pas à ta place !
- Elle est enceinte Azhar.
- Enceinte ou pas, elle l'insulte pas wesh !
- Je lui parlerais plus tard.
J'ai l'impression que mes veines vont sortir de mes tempes tellement j'ai la haine. Elle attrape mon bras pour m'emmener je ne sais où, mais j'ai pas pu résister au fait de donner un coup dans leur porte de merde ! On se retrouve dans la salle de bain. Elle me quémande de m'asseoir pour ze3ma soigner mon œil ; va plutôt soigner ta folle de sœur. Je m'installe sur le bord de la baignoire et comme un con je tombe à l'intérieur, Wallah j'me suis niqué le dos ! Comme si la situation n'était pas déjà énervante, l'autre commence à rigoler.
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Le naufragé de la rue
Ficción GeneralLa perte c'est la peste. Elle nous poursuit toute notre vie. - Laïli.M HISTOIRE NON ECRITE PAR MOI