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« De bonhomme à zemel il n'y a qu'un poignard »

La neige est à son summum ; elle nous souille avec l'amusement d'un môme. Melha est toujours dans mes bras. C'est étrange ze3ma de la sentir autant proche. Est-ce qu'on a enterré la hache de guerre ? Il n'y a jamais eu de hache juste une pourriture qu'on appelle tomber amoureux. Notre amitié ne sera plus jamais la même. Elle a été fissuré.. recoller les morceaux me semble en sah impossible. Je l'avais statufié, je décide de la libérer pour qu'on puisse chacun reprendre nos chemins respectifs. Elle lève les yeux vers moi. J'esquisse un rictus.

Elle se met à côté de moi. On reste sous cette pluie de neige à mater l'horizon en silence. Notre silence en dit long. Un tourbillon de penser vient me tordre les tripes, c'est dur de se dire que Meli, ma siamoise, ma pote tah les bacs à sable, va avoir la bague au doigt. Je connais pas ce Anas mais de tout cœur, j'espère qu'il va pas la blesser comme j'ai pu le faire. Je repense au jour où j'ai découvert ce qu'elle ressentait pour moi. Le jour de mon mariage frère.. la félicité m'avait complètement submergé et d'un coup, elle m'a refroidi. Ce jour-là, j'ai serré Wallah. J'ai rien vu venir. De base, je suis un mec qui en à rien à foutre des coups mais putain !c'était trop brutal ! Melha n'est pas une nana qui pleure à tout va et l'entendre le faire à ce moment-là, en plus pour ma gueule, m'a achevé.

Personne ne peut capter le lien qui nous unit. C'est heja que même moi je saisis pas. J'ai entendu autour de moi, notamment d'après Ali, l'amitié fille-garçon, c'est une mascarade pour se voiler la face. C'est le cas de le dire. Je lui ai jamais donné raison parce que ma référence a toujours été Meha-Azhar ; dans la tess, il n'y a jamais eu de Melha sans Azhar et vice-versa, limite on était aussi la référence des autres pour prouver que cette amitié existe bel et bien. J'ai reçu une bonne balayette. Maintenant, honnêtement, je ne peux que lui donner raison. À un moment donné, les choses de la vie, font que des sentiments commencent à naître inévitablement, surtout quand on est H24 collés. Un an en arrière, j'aurais jamais, au plus grand jamais, dis ce genre de connerie. L'amour m'a pris dans ces filets merdiques dans mon inadvertance comme un poisson dans les vapes.

Les femmes que je fréquentais n'avaient pas ce petit truc qu'a pût m'offrir Malak. Elle, elle l'a joué fine ; shab, je cherche à te tirer vers le haut pour prêcher le vrai du faux, et sa technique à payer. Je suis passée du mec hyper glacial à un putain de canard. J'assume ce côté avec toute la fierté du monde. Comme un nombre incalculable de rats, j'ai eu besoin de la gente féminine, d'une meuf qui me supporte avec tous mes défauts, et, qui, par dessus le marché arrive à me calmer dans mes sauts d'humeur. Pour moi, les gonzesses qui s'la joue ange gardien, et, qui veulent à tout prix transformer une crapule en un bon gars, ze3ma parce qu'il a un bon côté, c'était et c'est des cas-social impossible à cerner ! Je maintiens cette analyse. J'admire de oufs le courage de ces raclis Wallah mais avec grande hésitation ; quand un keumé te prend pour une conne, te donne des coups et te fais les pires crasses, je comprends pas comment on peut être impartial et rester à attendre qu'il change. C'est là que je me dis que l'amour c'est condamné l'un à la cécité et l'autre à l'imbécillité. Eh ouais ! Le hob c'est semblable à un être humain, le délire, il a plusieurs facettes et plusieurs humeurs.. une dinguerie !

- Az..

- Ouais ?

- T'as pris un coup de vieux.

- Ta gueule.

- Je t'emmerde.

- Casse-toi avant que je t'éjecte de l'autre côté !

- Az..

- Quoi encore ?

- Je veux que tu viennes à mon hlel.

Le naufragé de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant